Contre l’anarcho-libéralisme et le fléau des politiques d’identité (royaume-uni)
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialGenre/sexualitésLogement/squat
Introduction de la traduction en français
Si ce texte nous a parlé, dans le fait qu’il remet en cause la mainmise grandissante des politiques d’identité dans les espaces anarchistes, certains passage nous ont posé question, et nous sommes en désaccord avec d’autres. Les idées d’égalité et de justice défendues par les personnes qui ont écrit ce texte ne nous parlent pas. Pour nous ces notions sont inhérentes au monde dans lequel on vit, et dans un monde sans autorité, personne n’aurait (ni ne pourrait se donner) la légitimité de définir ce qui est juste ou égal. Nous préférons faire appel à l’éthique de chacune pour avoir l’intelligence de chaque situation, pour savoir reconnaître celles où quelqu’un est lésé, et surtout pour faire entendre sa voix, à un ou à plusieurs, lorsque l’on vit soi-même une situation où l’on est lésée. Nous refusons d’appeler cela justice ou égalité, car ce sont des mots qui viennent du monde dont nous souhaitons la destruction. Dans le même ordre d’idées, le terme « internationalisme » utilisé en fin de texte nous semble, en tout cas dans son étymologie, donner encore trop d’importance à la notion de frontière. Nous préférons à ce terme trop empreint de gauchisme celui d’antinationalisme ou d’anationalisme.
Une grande importance dans ce texte semble être donnée au prolétariat et la à lutte des classes. Pour nous, « prolétariat » n’est qu’une catégorisation de plus et elle ne dit rien sur la volonté d’un individu à en finir avec ce monde. Beaucoup de prolétaires souhaitent simplement gagner confortablement leur vie, et à l’inverse il existe des personnes venant de familles bourgeoises qui sont sincèrement anarchistes.
Le passage sur les accusations de « fascisme » à l’encontre de féministes radicales nous a posé question sur la vision que les personnes qui ont écrit ce texte pouvaient avoir à propos des personnes trans. Nous les avons contactées pour leur poser la question, et elles nous ont répondu qu’elles voulaient pointer dans ce passage l’utilisation abusive de l’accusation de fascisme et de la désignation de « TERF » à la moindre critique qui pouvait être faite à l’encontre des luttes et des perspectives de certaines personnes trans. Elles nous ont par ailleurs dit qu’elles comprenaient et soutenaient les personnes trans et qu’elles étaient solidaires du mouvement queer, qu’elles encouragent ces personnes à s’auto-organiser et à se battre pour leur dignité, mais qu’elles n’acceptent pas qu’un groupe de personne impose sa volonté sur d’autres, en particulier lorsque le but de ce groupe est une meilleure intégration au sein de la société capitaliste. Quant au terme « queer », elles l’entendent comme une volonté de s’extraire de toutes les normes et de détruire tous les systèmes de catégorisation.
À propos de la traduction en elle-même : nous n’avons pas souhaité nous conformer à la norme du point médian. Nous avons préféré accorder les mots indifféremment et aléatoirement. Aucune de ces deux méthodes n’est idéale, mais nous préférons ne pas nous conformer à la première qui tend à s’institutionnaliser.
L’anarchisme en Royaume-Uni est une blague. Symbolisant autrefois des luttes acharnées pour la liberté, le terme a été galvaudé par des militants et militantes de classe moyenne déterminées à protéger leurs propres privilèges pour ouvrir la voie à des politiques d’identité intolérantes, séparatistes et haineuses. Nous écrivons ce texte pour reprendre l’anarchisme à ces politiciens de l’identité.
Nous écrivons en tant qu’anarchistes qui avons nos origines dans les luttes politiques du passé. Nous sommes anti-fascistes, anti-racistes et féministes. Nous voulons la destruction de toutes les oppressions et nous prenons une part active dans ces luttes. Notre point de départ n’est cependant pas le langage dense des universitaires libéraux de gauche, mais de l’anarchisme et de ses principes : la liberté, la coopération, l’entre-aide, la solidarité, l’égalité pour tout le monde. Les hiérarchies de pouvoir quelque soit les manières dont elles se manifestent, sont nos ennemies.
Les politiques d’identité font partie de la société que nous voulons détruire.
Les politiques d’identité ne sont pas libératrices mais réformistes. Elles ne sont rien d’autre qu’un terrain fertile pour les aspirants politiciens de l’identité de classe moyenne. Leur vision à long-terme est la complète inclusion de groupes traditionnellement opprimés au sein du système social hiérarchique et compétitif qu’est le capitalisme, plutôt que la destruction de ce système. Le résultat final est le capitalisme arc-en-ciel – une forme plus efficace et sophistiquée de contrôle social dans laquelle tout le monde a une chance de jouer un rôle ! Confinés aux « espaces safes » composés de gens comme eux, les politiciens de l’identité sont de plus en plus détachés du monde réel.
Un bon exemple est la « théorie queer » et la manière dont elle s’est vendue aux experts institutionnelles. Le concept de queer était il n’y a pas si longtemps quelque chose de subversif, désignant une sexualité indéfinissable, un désir d’échapper aux tentatives de la société de tout définir, étudier et diagnostiquer, de notre santé mentale jusqu’à notre sexualité. Cependant, en se préoccupant peu de la critique de classe, le concept a vite été récupéré par des politiciens de l’identité et des universitaires pour créer une nouvelle étiquette excluante pour une clique qui, ironiquement, est tout sauf libératrice. De plus en plus, le terme « queer » est un signe distinctif sympathique adopté par certaines personnes pour se faire passer elles aussi pour des opprimées, et éviter de se faire critiquer pour leurs opinions bourgeoises.
Nous ne voulons pas entendre parler du prochain événement auto-organisé, de la prochaine soirée queer ou du prochain festival de squatters qui exclut toute personne n’ayant pas le bon langage, le code vestimentaire ou les bons cercles d’amis. Revenez quand vous aurez quelque chose de réellement significatif, subversif et dangereux pour le statu quo.
Les politiques d’identité sont intolérantes, excluantes et clivantes. À un moment où nous avons plus que jamais besoin de dépasser nos petits milieux, les politiques d’identité sont dans l’entre-soi. Ce n’est sûrement pas une coïncidence. Alors qu’elles prétendent être inclusives, elles sont extrêmement excluantes, divisant le monde en deux grands groupes : les personnes-incontestablement-opprimées et les privilégiées par essence. Il y a en pratique peu d’entre-deux et le conflit est sans arrêt alimenté entre ces deux groupes.
Nous l’avons bien compris, il n’est pas uniquement question de classe, mais si on ne peut pas se mettre d’accord ensemble ne serait-ce que sur qui tiennent les rênes du pouvoir alors nous n’avons aucun espoir d’aboutir à quoique ce soit. Si leur perspective était vraiment la libération pour tout le monde alors ils n’auraient pas des opinions de clivage, montant constamment un groupe contre un autre à la manière du capitalisme et du nationalisme. Les choses qui troublent la simple binarité de l’opprimé contre le privilégié, tel que les expériences de vie personnelles ou les traumatismes (qui ne peuvent pas être clairement résumés par l’identité en tant que membre d’un groupe opprimé), ou les choses dont les gens ne peuvent pas se sentir à l’aise de parler tel que la santé mentale, ou la classe, sont souvent volontairement ignorées par les politiciennes de l’identité.
Car bien sûr, la chose la plus évidente est que : les problèmes auxquels nous devons faire face vont bien au-delà de la queerphobie et de la transphobie, mais concerne tout ce foutu système global d’esclavage, de destruction, d’exploitation et d’enfermement. Nous ne voulons voir personne en prison, que ce soit des « femmes » « trans » « noires », ou des « hommes » « cis » « blancs » (qui d’ailleurs constituent la majeure partie de la population carcérale au Royaume-Uni). Ce n’est pas surprenant que les politiques basées sur une telle exclusivité aboutissent à des engueulades internes incessantes et à se considérer mutuellement comme des ennemis, surtout lorsque l’on voit à quel point elles sont susceptibles d’être exploitées par les chefs politiciennes de l’identité de classe moyenne.
Les politiques d’identité sont un outil des classes moyennes. Il est clairement utilisé à outrance par des portes-paroles éduqués et qui s’exprime aisément dans le but d’asseoir et de maintenir leur propre pouvoir à travers la politique, le dogme et l’intimidation. Les origines aisées de ces militants sont non seulement trahies par leur utilisation du langage universitaire mais aussi par le sentiment que tout leur est dû et la légitimité qu’ils pensent avoir à utiliser le temps et l’énergie d’autres militantes pour mettre l’attention sur eux et leur états d’âme. En effet, un manque d’éthique, une certaine fragilité et une préoccupation pour le réconfort et le langage plutôt que pour les conditions matérielles et le changement significatif sont d’autres aspects qui révèle les origines de classe de beaucoup politiciens de l’identité.
On voit bien cela lorsque ces individus s’en prennent à d’autres personnes au moindre écart du code de pratique qu’ils ont unilatéralement imposé, considérant que tout le monde devrait penser comme eux ou a du temps à consacrer à intégrer ce code de pratique ; ignorant ainsi la réalité quotidienne de la lutte des classes.
Il y a une fausse équivalence entre le fait de faire partie des personnes-incontestablement-opprimées et faire partie du prolétariat. Bien au contraire, beaucoup de personnes-incontestablement-opprimées adoptent des valeurs libérales ancrées dans l’idéologie capitaliste plutôt que libératrices.
Une politique qui est basée sur le fait d’avoir le bon langage et d’être capable d’adopter le bon ton et les bons codes est intrinsèquement un outil de l’oppression. Elle n’est certainement pas représentative de celles et ceux qu’elle est sensé représenter, celles et ceux qui sont en bas de l’échelle. Une analyse anarchiste reconnaît que, même si quelqu’un peut faire partie d’un groupe opprimé, ses opinions politiques ou ses revendications faites en tant qu’incontestablement-opprimé peuvent être néanmoins purement libérales, bourgeoises et pro-capitalistes.
Les politiques d’identité sont hiérarchiques. Lorsqu’elle assoient le pouvoir et le statut de politiciennes mesquins de classe moyenne, les politiques d’identité sont hiérarchiques. Au delà des fourberies, imposer certains dogmes permet aussi à ce pouvoir de ne pas être remis en question. Cela inclut : des hiérarchies implicites d’oppressions ; la création et l’utilisation de notions chargées sensées provoquer une réponse émotionnelle (« trigger », « ne pas être safe », « TERF », « fasciste ») ; ceux et celles qui n’appartiennent pas à des groupes spécifiques sont considérées comme illégitimes à avoir une opinion sur les idées politiques de ces groupes ; l’idée que les membres du groupe n’ont en aucun cas à expliquer leurs idées aux non-membres ; voir tout discours alternatifs comme étant violent ; et l’idée que l’on ne peut critiquer une porte-parole ou un membre de ces groupes (aussi nazes soient ses idées) en vertu du fait qu’il soit incontestablement-opprimée.
Ces dogmes sont utilisés pour maintenir des normes, que ce soit dans des sous-cultures ou plus généralement dans la société. Les anarchistes devraient se méfier de toute tendance basée sur des principes immuables, particulièrement celles qui créent de toute évidence des hiérarchies.
Les politiques d’identité exploitent souvent la peur, le manque d’assurance et la culpabilité. Il est important que nous reconnaissions cela sur deux fronts. Premièrement, elles sont utilisées pour rendre impuissant plutôt que de permettre de gagner en autonomie, comme elles le prétendent. Elles renforcent l’idée que le gens sont des victimes fragiles plutôt que des acteurs du changement, et qu’elles ont de ce fait besoin de chefs. Bien que les « espaces safes » et le langage soient importants, l’ampleur de l’obsession par ces notions n’est pas un signe de force mais de victimisation auto-entretenue.
Deuxièmement, à travers l’anxiété sociale, elles rendent toute autre personne coupable d’être d’une manière ou d’une autre privilégiée et d’être entièrement responsable des gigantesques systèmes d’oppression qui ne bénéficient en fait qu’à quelques uns. Elles permettent aussi à celles et ceux au sein de groupes de minorités qui bénéficient de structures étatiques ou capitalistes de ne pas être tenues pour responsables de leurs actes oppressifs ou de leurs comportements entachés de préjugés.
Une analyse anarchiste implique que nous reconnaissions que les membres de groupes opprimés peuvent aussi occuper des positions répressives ou d’élites, et doivent de la même manière être contestées, et pas être lâchement acceptées.
Les politiques d’identité ont infesté les espaces anarchistes
Malheureusement, l’anarchisme est vidé de sa substance dans une course au virtue-signal[1], pour être de « bons alliés ». La culture de l’allié se manifeste trop souvent par une acceptation aveugle des opinions de celles et ceux qui sont incontestablement-opprimées, ou qui prétendent l’être, peu importe qu’ils aient ou non des idées ou des comportements merdiques. Cette culture incite la soumission aux opinions des autres, à renier ses idées anarchistes et à la lâcheté.
Nous n’avons pas à donner une tribune aux chefs autoproclamés qui ne sont pas d’accord avec nos idées. Il est donc ironique que nous ayons permis à des groupes n’ayant que peu, voire aucune, opinion politique radicale d’entrer dans nos espaces, de clore le débat, et de décréter que tout ce qui s’opposait à leur point de vue était fasciste. Il devrait aller de soi que le fascisme n’est pas quelque chose à banaliser ainsi.
Nous sommes également surpris que des parallèles évidents avec les idées d’extrême-droite ne soient pas faits. On retrouve notamment ce parallèle avec d’un côté les féministes qui se font traiter de « féminazis » et de l’autre l’accusation de « fascisme » à l’encontre de féministes radicales par certaines personnes trans. Dans le même ordre d’idée, des slogans appelant à tuer les « TERFs » apparaissent régulièrement dans les espaces anarchistes, que ce soit sur Internet ou dans le monde réel. Il est choquant que la violence de cette misogynie soit applaudie et non condamnée.
L’anarchisme est contre les dieux. Y a-t-il une phrase qui résume mieux l’anarchiste que « Ni dieu ni maître » ? De telles hiérarchies et exclusions sont opposées à l’anarchisme. Par le passé, « nous » assassinions les politiciens, et un nombre incalculable de compagnonnes ont payé de leur vie la lutte contre le pouvoir. Aujourd’hui encore, nous rejetons les politiciens de toute sorte, qu’ils soient de droite, de gauche, ou qu’ils se voient comme les cheffes de mouvements basés sur l’identité. Accepter d’être menés par d’autres est contraire aux principes les plus basiques de l’anarchisme, car nous pensons que nous sommes tous égaux. De la même manière, nous n’acceptons pas le fait que l’on ne puisse pas remettre en question les positions tenues par d’autres militants ou ceux qui se prétendent anarchistes – ce sur quoi les politiques d’identité ont trop souvent tendance à insister.
L’anarchisme ne supporte pas la religion et les anarchistes ont une longue histoire conflictuelle avec elle. Il est embarrassant de voir la manière dont tant de ce qui se fait passer pour de l’anarchisme actuellement au Royaume-Uni fait l’apologie de celles et ceux qui veulent éviter toute critique de leur propre sexisme et de leur conception patriarcale, voire veulent perpétuer leurs religions oppressives, simplement parce que des conservateurs réactionnaires les traitent comme des boucs émissaires.
La destruction de projets anarchistes est menée et applaudie au nom des politiques d’identité, simplement pour aller dans le sens de personnes qui n’ont rien à faire de l’anarchisme. Et si qui que ce soit remet cela en question, il risque d’être insulté voire frappé – comportement autrefois critiqué mais qui est aujourd’hui toléré car il vient de personnes considérées comme opprimées. Ici plus qu’ailleurs, l’échec total des idées anarchistes de la part de celles et ceux qui sont sensés les représenter est criant. À commencer par Freedom News dont le support acritique à des groupes n’ayant que peu en commun avec l’anarchisme est honteux.
L’anarchisme refuse les politiques d’identité. L’anarchisme n’est pas une autre identité comme certaines personnes aiment à le penser. Cela est une réponse crasse et irréfléchie venant de politiciens de l’identité et une manière d’éviter d’avoir à répondre à de vraies questions politiques. Cela montre aussi une incompréhension de la manière dont les politiques d’identité sont utilisées pour manipuler et saboter des espaces anarchistes pour des intérêts personnels. Bien sûr, « anarchiste » peut aussi être revendiqué comme une identité, et les anarchistes sont enclins (souvent à juste titre critiquées) à des comportements sectaires. Mais les similarités s’arrêtent ici.
Contrairement aux politiciennes de l’identité ou du SWP[2], la plupart des anarchistes n’essayent pas de recruter des adeptes, mais tentent plutôt de répandre des idées qui aideront les communautés à se battre pour elles-mêmes d’une manière qui ne peut être récupérée. Notre intérêt est radicalement différent et particulier en ce sens que le cœur de nos idées n’est pas de promouvoir notre pouvoir personnel et notre statut. L’anarchisme encourage les gens à tout remettre en question, même ce que nous avons à dire, dans un esprit de liberté.
Contrairement aux caractéristiques excluantes, fondamentales des politiques d’identité avec ses inclus et ses exclus, l’anarchisme est pour nous un ensemble d’éthiques qui guide la manière dont nous comprenons et réagissons au monde. Il est ouvert à quiconque voulant voir et écouter, quelque chose que tout le monde peut ressentir, peu importe le milieu duquel elle vienne. Souvent les résultats sont divers car les gens le combine avec leur personnalité individuelle, leurs expériences de vie, et d’autres aspects de leur identité.
Personne n’a besoin de connaître le mot anarchie pour le ressentir. C’est un ensemble d’idées simple et cohérent qui peut servir pour diverses situations allant de l’orientation lors d’un conflit particulier, à la fondation de sociétés futures. Se référer aux principes anarchistes lorsqu’il y a un conflit à propos des politiques d’identité prend alors tout son sens lorsque nous sommes supposés être unies par ces principes.
Avoir une orientation homosexuelle ou avoir la peau noire ne change rien aux expériences vécues pour celles et ceux qui partagent ces caractéristiques, et signifie évidemment que l’on est susceptible d’avoir des liens sociaux, de l’empathie, ou un sens d’appartenance à ce groupe. Cependant, la vraie vie est en fait beaucoup plus compliquée et l’on pourrait avoir autant voire plus en commun avec une « femme » « blanche » « queer » qu’avec un « homme » « cis » « noir ».
Les politiques d’identité miment parfois le chauvinisme du nationalisme, avec différents groupes cherchant à bâtir leurs propres domaines de pouvoir selon des catégories venant de l’ordre capitaliste. D’un autre côté, nous sommes des internationalistes qui croient en la justice pour toutes. L’anarchisme cherche à faire se soulever toutes les voix, pas seulement celles des minorités. La croyance selon laquelle l’oppression n’affecte que les minorités plutôt que les masses est le produit d’idées bourgeoises qui n’ont aucun intérêt dans le changement révolutionnaire.
Les politiques d’identité nourrissent l’extrême-droite. Enfin, le degré auquel les politiques d’identité jouent dans la cour de l’extrême-droite mérite d’être souligné. Au mieux, les opinions « radicales » ressemblent de plus en plus à du nombrilisme hors sujet pour beaucoup. Au pire, les politiciens de l’identité de classe moyenne font un excellent travail en éloignant des personnes « cis » « blanches » déjà rendues impuissantes qui s’avèrent composer la majorité de la population aux Royaume-Uni et qui sont de plus en plus attirées par la Droite.
Ignorer ce fait et continuer à s’engager dans des conflits internes à propos des politiques d’identité serait le summum de l’arrogance. Et pourtant, à une époque où nous voyons les mouvements fascistes se multiplier, les anarchistes sont encore distraits par des politiques de division. Pour trop de personnes, les politiques d’identité ne sont qu’un jeu dont la tolérance conduit à une perturbation constante des milieux militants.
Conclusion. Pour nous l’anarchisme est la coopération, l’entraide, la solidarité, et le combat contre les réels centres du pouvoir. Les espaces anarchistes ne devraient pas être faits pour celles et ceux qui veulent seulement se battre contre celles et ceux qui les entourent. Nous avons une fière histoire d’internationalisme et de diversité, alors reprenons nos idées pour un avenir véritablement inclusif.
Traduit de l’anglais depuis https://wokeanarchists.wordpress.com
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Notes :
[1] Désigne le fait de faire montre de ses valeurs morales, ou ici de sa solidarité envers une cause.
[2] Parti socialiste des travailleurs (anglais : Socialist Workers Party, SWP). C’est un parti politique britannique trotskiste
querelle de chapelles entre nanars, rien de nouveau, ya toujours des anars plus anars que les autres anars et qui viennent nous baratiner comme ici pour dire combien c’est eux qui ont raison et que les autres sont les méchants
indymedia est pas là pour départager l’orthodoxie anarchiste, et ça nous intéresse pas
les autoritaires ne sont PAS des anarchistes
trop d’entrisme dans les idées libertaires
Le manque de développement sur la “classe moyenne” (intersection classe et autres oppressions) annonce t il une suite ?
Qui est-tu pour dire: çà ne NOUS intéresse pas? Qui représente tu?? Qui est tu pour dire ce qu’Indymedia doit faire?
Y en a marre de ces arrivistes politicards qui veulent faire taire toute critique qui pourrait entraver leur carrière.
Je viens de le traduire aussi :)
le titre j’ai mis anarcho-progressisme (liberal en englais c’est la gauche, les courants progréssistes).
Ce texte pose plein de questions, faut arrêter avec les anars “conservateurs”, tout ce qui est nouveau n’est pas forcémment top.
Ce texte, contrairement a ce qui est écrit plus haut, N’est PAS une :
” entreprise de destruction idéologique des courants marginalisés du féminisme, queer, trans qu’ils considèrent comme misandres, séparatistes, hétérophobes, irrationnels…”
Ce texte est une réflexion critique sur les “” militants et militantes de classe moyenne “
MILLE MERCI
CA FAIT DU BIEN DE LIRE CA MEME SI JE SUIS PAS DACCORD AVEC TOUT CE QUI EST ECRIT YA DES PASSAGES UN PEU RAPIDES ET PEREMPTOIRES
MAIS CEST GOOD QUE DES TEXTES COMME CELUI LA COMMENCNENT A ETRE TRADUITS IL ETAIT TEMPS
LIRE
– NIHILISME DU GENRE
– IDEOLOGE DE LA VICTIMISATION
– NIHILISME DE RACE
– FASCISME NOIR
Ce texte n’est pas une critique du Queer (ou des trans, ou des homos ou des féminismes etc )
La critique porte sur la récupération du queer par des militant-e-s de classe moyenne ayant des objectifs réformistes intégrés au capitalisme libéral
La critique des hiérarchies ( des chef-fe-s ) présent dans ces courants “identitaires” est nécessaire
Le terme libéral est polysémique (tant en fRance; qu’ailleurs )
la comparaison avec le cci n’est pas complètement absurde. le cci a affirmé que le féminisme était une idéologie bourgeoise, ce texte affirme sans aucune démonstration que les identity politics sont de classe moyenne. on est pas plus avancé. ca me rappelle certains réacs qui mettent du “bobo” à toutes les sauces de leur mépris, “bobo” qui est un terme issu de la droite américaine.
enfin, le texte est pas mal malgré ceci et les quelques limites notées dans le préambule. merci pour la trad !
Des identity politics sont elles transclassistes (ou peut-être a-classistes) ? Il manque l’axe classe ?
Est il impossible / interdit de critiquer, de réfléchir ?
C’est la nouvelle vérité officielle ?
DE L’USAGE DU TERME « RACE » ET DE PRIVILE?GE
La racisation est un processus que des personnes subissent. C’est le processus par lequel elles se voient attribuer une supposée race en fonction de certains critères physiques et/ou culturels. Dire que les personnes se racisent elles- même est le comble du contre-sens !
Ce processus de racisation est un pivot important dans un système raciste, et nous vient de notre histoire esclavagiste et coloniale, de nos missions humanitaires etc… c’est le système de pensée « blanc » qui racise les gens, qui leur attribue des étiquettes, des particularités, et ce sont nous, les blanc.he.s, qui gardons le pouvoir de classiffier et de hiérarchiser. On ne nous a jamais appris qu’on était blanc.he.s, on nous a dit qu’on était des Hommes, plus précisément l’Homme drapé.
Des personnes se disant anti-racialisatrices et anti-racistes remettent en cause l’utilisation des termes de race et racisé.e. Le hic quand ces personnes parlent de race, c’est qu’elles font référence à la race qui essentialise3, la race que les scientifiques ont essayé d’inventer puis qui est tombée. De là viendrait le contre-sens…
Sans déconner ! Nous avons trop d’estime pour les capacités intellectuelles des militant.es concerné.es pour le croire. Si ça bloque, c’est pas pour préserver LA révolution en évitant que la lutte ne soit morcelée. C’est que c’est trop difficile d’accepter de voir qu’on jouit du privilège blanc, qu’on jouit d’une place de privilégié.es dans les «mouvements révolutionnaires » et dans la société en général. [……]
http://iaata.info/La-race-ca-t-agace-2136.html
Le privilège blanc, dans un contexte de luttes, c’est par exemple, prendre de la place en réunion sans se faire couper la parole, être écouté.e avec intérêt (et non comme faire-valoir), ne pas être renvoyé.e à ses supposées origines par ses camarades. C’est aussi moins risquer de se faire arrêter, de subir des violences policières, moins risquer devant les juges.
Le terme de privilège décale la « normalité » de ce que vivent les personnes en position de force, qu’on appelle ici les dominant.e.s, sans pour autant que ces personnes s’inscrivent dans des rapports de force explicites ou conscients ou actifs. Malgré ce qu’on voudrait croire, être écouté.e dans une réunion n’est pas « normal », c’est le résultat de multiples facteurs (variables selon les contextes) : l’expérience, le genre, le capital culturel… et aussi la race.
Et le privilège de la petite bourgeoisie intellectuelle caméléon qui est toujours du bon coté, on en parle??
Dans une Capitale CULTURELLE comme Nantes elle est tellement puissante, pourtant elle se croit “invisible” et pouvoir se fondre dans la masse.
La notion de «privilège social» a été conceptualisée par la féministe Peggy McIntosh et désigne un avantage dont bénéficie une personne du simple fait de sa position sociale. Il n’est pas besoin d’être favorable à un privilège social pour en bénéficier.
Néanmoins, les personnes qui présentent la théorie du privilège social se voient souvent confrontées à des réactions qui peuvent paraître surprenantes. Les personnes socialement privilégiées, au lieu d’appréhender cela comme une réalité sociale, le perçoivent comme un fait individuel qui les culpabilise.
Cette réaction a été analysée par Robin DiAngelo, enseignante en éducation multiculturelle à Westfield State University, sous le terme de «fragilité». Les stratégies de préservation du confort mental. Robin DiAngelo s’est plus particulièrement intéressée à la «fragilité blanche», mais son analyse reste valable quel que soit le type de privilège social que l’on traite: sexiste, classiste, raciste, validiste…
Elle distingue plusieurs situations et les raisons de la réaction négative qu’elles suscitent. Ainsi, lorsqu’une personne socialement opprimée énonce l’existence objective de cette inégalité sociale, elle questionne le besoin/droit au confort mental des personnes socialement privilégiées.
Irène Pereira
À chaque fois qu’un groupe minorisé parle d’un autre système d’oppression que celui du capitalisme il se fait accuser de diviser la classe ouvrière !
Ce reproche fait au féminisme dans les réunions du parti communiste des années 50 est devenu l’un des arguments qui justifient la publication sur internet des textes des « anti-racialisateurs » : les personnes racisées (= personnes qui subissent le racisme ) qui s’organisent ou osent tout simplement parler de leur oppression spécifique sont attaquées, ces derniers temps du moins, avec nettement plus d’agressivité.
Observation : quand un groupe non-dominant exprime un désaccord profond, quand il veut mettre un terme à la domination qu’il subit, et qu’il s’organise pour la contrer, il se fait immanquablement traiter d’anti-révolutionnaire et de… nazi.
Il n’y a pas d’un côté les rapports de classe qui renvoient à l’instance économique et de l’autre le patriarcat et le racisme qui renvoient à une instance purement idéologique.
Il y a une tendance à psychologiser, individualiser le sexisme et le racisme : une homme battrait sa femme parce qu’il est alcoolique, un français identitaire serait raciste parce qu’il est phobique de la différence, qu’il a peur de se faire envahir, ou parce qu’il croit aux théories scientifiques racialistes. Non, les rapports de classe de sexe et de race sont socialement construits, ce sont des systèmes de dominations qui s’articulent et s’alimentent entre eux, et chacun possède ses propres instances qui exploitent, dominent et oppriment. Certain.es pensent que puisqu’un homme racisé comme Obama, ou qu’une femme comme Thatcher peuvent gouverner les principales puissances mondiales, alors le capitalisme s’arrangerait bien du racisme et du sexisme. Certes, le fait de faire partie de l’élite économique met à l’abri de la violence économique. Mais, bien que ça transforme les violences sexistes et racistes, ça ne les fait pas disparaître. En témoignent les agressions sexuelles (affaire Beaupin) et racistes (insultes adressées à Taubira) subies par des femmes de l’élite politique française. Rappelons quand même que l’élite économique et politique européenne reste majoritairement composée d’hommes blancs, et que le racisme et le sexisme structurent nos sociétés, quelles que soient les politiques de « parité » mises en place, et les exceptions mises en avant.
Aux personnes (ou à la personne) qui poste(nt) en boucle des commentaires intellectuellement malhonnêtes :
soit vous n’avez pas lu le texte, soit vous ne l’avez pas compris… Il ne s’agit pas de dénigrer les luttes de personnes qui vivent des situations d’oppression spécifiques, et non seulement le contenu du texte traduit mais aussi l’intro de la traduction le font bien comprendre. Ce qui est dénoncé, ce sont des abus, des systématisation, des schémas qui se reproduisent de plus en plus, c’est aussi le fait que beaucoup de théories qui sont à l’origine de, ou qui appuisent ces luttes, sont le fruit de travaux universitaires, que parmi certains de ces groupes de lutte spécifiques, des hiérarchies se crééent, et que parfois, les perspectives anarchistes sont totalement mises de côté pour obtenir plus de droits, plus de lois, pour être mieux intégrées dans une société qu’il faudrait mieux chercher à détruire. Il ne s’agit pas de nier les souffrances de ces personnes, mais de ne pas non plus laisser l’autoritarisme prendre le dessus. Quand on voit des situations comme celle où un type portant des dreads se voit bloquer l’accès à la fac où il étudie par une personne parce qu’il porte des dreads, ça pose question, même si c’est anecdotique, parce que ça découle de ce genre de théories.
Pour l’aspect “lutte des classes”, l’intro de la traduction en montre bien les limites.
Mis en débat pour avoir l’avis d’autres modérateurices. C’est un peu plus nuancé que d’autres critiques des “politiques d’identités” comme iels aiment appeler ça. Il s’agit visiblement d’une critique d’une certaine partie des mouvements ou groupes en lutte sur les questions de dominations, avec une lecture classiste. Cela dit même si l’intro prend des précautions, l’ensemble a tendance à généraliser, et la fin accusant de faire le jeu de l’extrème droite pose vraiment question.
On a mis les commentaires en modé à priori, et cacher un tas de trollage.
aaaah merci pour cette traduction! bien que je ne partage pas entièrement l’ensemble du texte, il y a des critiques fondamentale et nécessaire car je crois que c’est ce manque de critique en interne qui mène à de la répression au sein de ces groupes… et à XXX ° trucmuche, que crois tu que l’on ressens quand on se fait exclure d’un de ces groupes alors que selon les mêmes code imposé par ce groupe, on est légitime, mais quand même dégagé parceque la critique passe pas… et vu que ces groupes s’imbrique intiment avec le milieu féministe radicale, tu peux en fait d’un coup perdre tout tes potentiel complice, ou en tout cas te demande tout autant de force pour y être que dans ce monde que l’on décrie, celui qui nous en met plein la gueule tout les jours…
et pourquoi? parceque je suis “racisé” à la peau blanche et que j’aime porter des robes parceque mes gros cuisseaux s’y trouve bien plus à l’aise, que j’ai pas le flippe que mon pantalon se déchire, le courage de faire un énième tour de magasin pour trouver enfin LE pantalon qui arrive à prendre en compte ma morphologie non-occidentale alors ouais si j’étais un mec cis ça ferait plus queer…
Mais voilà des fois au bout de seulement 5 mn dans un squat féministe je subis des regard si ce n’est des paroles blessantes qui sont là pour me faire comprendre que je suis beaucoup trop normé pour y être…alors que je pensais connement qu’on aller pouvoir si ce n’est sur toutes lutter ensemble sur des oppressions communes, et que pour ma part je vis effectivement…
sexisme dégoulinant, viol, violence, mise en fragilité dans des rapport de domination, oppression psy, et fuck les validiste parceque ouais c’est féministe de parler de ça quand on va te coller des étiquette de bipo/paumé alors qu’en fait tu te démène avec un ptsd et ses conséquence polymorphe!
Que du coup quand je rentre dans un groupe de “racisé” non-averti de mon cv racial, on me regarde de haut en bas, en se demandant ma légitimité d’être là…
Franchement…et toi qui lit tu veux savoir” blanche mais racisé de quelle origine?” parceque tu voudrais faire une hiérarchie, ça te permettrait de rejeter ce qui pourrait te remettre en cause? c’est moins recevable si j’étais serbe, polonaise, tchétchène?
Manque de pot je suis bien une arabe avec un peu de sang berbère, avec un peu de sang romain et de toute la mediterranée…et non je ne viens pas d’une petite classe bourgeoise tunisoise non plus, mon père a bien bouffer de la sauterelle pendant les différents ravages dans les années 50 dans l’est du maghreb, non il est pas ouvrier, il a juste eu le bon âge au bon moment et au bon endroit et pu profiter des écoles pilotes créée à l’indépendance, et pu obtenir une bourse.
Et quand il est devenu prof il a lutté là où il était, il vous à pas attendu, vous et vos oripeaux identitaire, ils se sont organisé entre profs pour faire de la veille dans les conseil de classe afin que les minorités issu de l’immigration ne soient pas systématiquement orienté en fin de 4eme vers des formation technique ou pro…
Mais tout ça, mon expérience, ces luttes, je n’ai pas eu l’occasion d’y partager avec tes comparses XXX parceque dans ces groupes identitaire parfois pue le même racisme de comptoir que celui que je retrouve au plus profond de la crétinerie du franchouillard qui me lance des coup de coude en cherchant la connivence quand il me dit que tout ces bougnouls sont tous les mêmes…!
et tout ça pourquoi? pour les même raison
ma peau est blanche
voilà ça c’est d’où je part, ce que j’ai déserté, mais ça ne m’empêche pas de voir, de subir même les conséquences nauséabondes de certains positionnements qui font que on laissera faire de la merde une personne racisé parceque il n’y a pas d’équivalent légitime à la critiquer ou parceque le mettre en lumière desservirait la “cause”…heu mais la cause c’est la lutte contre une oppression précise pas une redorure de ce que je suis, ce que je sais déjà…
J’en veux pas de votre complaisance, je veux bien prendre des claques quand il le faut et grandir, c’est pas cette complicité là que je veux avoir avec vous.
Parceque depuis quelques années, je constate amèrement que la conscientisation des privilèges a aussi permis de mettre sous couvert tout un tas de violences parceque celles et ceux qui pouvait agir étaient “mal à l’aise”…
mais un viol reste un viol même si l’agresseur n’a pas de papier
la maltraitance infantile même si le parent est racisé c’est de la maltraitance avec un schéma basique victime/aggresseur et tu auras beau dire tout un tas de foutaise d’explication et tralala, c’est une situation qui demande qu’elle ne soit pas mis sous silence au moins pour les victimes/survivant, d’autant plus quand elles osent en parler!
mais les enfants on s’en fout, ils sont absents de vos luttes, et puis c’est arrangeant il prennent pas de place, gueule pas, font pas de commentaire envenimé, de brochures rageuse, alors on peut se dire ça va se tasser, ils oublieront.
attendre, patienter, quand certains serrons encore les fesses que le drame n’arrive pas…tu auras peut-être déjà tout oublié…
Mais si t’as laissé les violences se faire, et que dans 10 ans t’es toujours dans les girons de la mère, t’auras beau te dire féministe, la gamine te cracheras à la gueule et elle aurait bien raison.
bref merci pour ce partage, merci à celles et ceux qui ont encore un peu de discernement, d’auto-critique, pour qui les limites sont encore visible, claire et discutable/critiquable tout en affirmant celle qui ne le sont pas, à qui la dignité est quelque chose d’autre que de la parade d’égos, merci à océan de rage et à toute ces voix dissonantes, qui créé une polyphonie parfois cacophonique à même de laisser danser toutes nos colères.
La brochure proposée ici : https://nantes.indymedia.org/zines/44149 a été refusée comme étant un doublon de ce post. Il n’en est rien puisqu’il s’agit d’une autre traduction précédée d’une longue intro-présentation, le tout constituant une brochure, qui est objectivement autre chose que ce post. Considérer que c’est un doublon, c’est vraiment regarder tout ça de très très loin…
C’est dommage de ne pas accorder le minimum d’attention requise à une publiction aux perspectives clairement anarchistes et révolutionnaires, avant de la “modérer” ainsi.
Y a des politiciens qui viennent de s’accaparer la traduction en prétendant que ça vient d’eux, et en faisant une intro pourrie, et une couverture qui ressemble à du foutage de gueule contre les trans’ … ça devient urgent de dire ouvertement “ni politiques d’identité, ni politiques de haine de l’altérité”, parce qu’avec ce racket que fait ce groupe (qui reste pourtant obsédé par l’antisémitisme, alors on comprend pas trop la logique dans leur truc) ben tout discours contre les politiques d’identité est assimilé à leur mépris de l’autre.
Merci d’avoir traduit ce texte en tout cas !
N’importe quoi…
Ce ne sont pas les mêmes trad, elles ont été faites au même moment, indépendemment l’une de l’autre, personne ne s’est approprié quoi que ce soit, et la brochure contient une intro conséquente qui est le fruit d’un travail collectif. C’est sans doute dommage que des gens travaillent sur la même chose en même temps et que ça produise deux textes, mais c’est pas très grave et ça n’a rien à voir avec ce que tu dis, sauf à penser qu’on est dans un monde de rivalités libérales, justement