“bouhouhou les méchantes centrales syndicales elles font rien qu’à empêcher les mouvements sociaux de gagner”
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Luttes salariales
Mouvements qui, rappelons-le, n’existeraient dans leur immense majorité simplement pas sans les grands méchants syndicats. Faire peser la responsabilité de l’échec des dernières mobilisations sur les syndicats serait le signe d’une ignorance et bêtise crasse, si ce n’était pas avant tout une manoeuvre politique. Et désigner les syndicats comme ennemi intérieur du mouvement social, question “entre-soi puriste”, on fait difficilement mieux.
Mais quand le projet politique défendu se résume à “l’émergence d’une puissance autonome” depuis on ne sait où, il reste permis de s’interroger sur les cerveaux derrière la dite manœuvre. Les bloom vont encore bloomer longtemps à ce rythme. Bref, c’est bien beau de se réclamer de “l’essentiel est dans l’articulation”, mais si l’articulation c’est autour de vous, nos revoltes n’iront qu’aussi loin que ne peut marcher un pantin désarticulé.
Salut,
je crois que tu fais la confusion entre syndicats et centrales syndicales. Le texte mentionne les “centrales syndicales” et non les “syndicats, les premières sont en l’occurence la couche bureaucraitique liant tout les syndicats de la confédération.
La plupart des syndicalistes de base engagés dans les luttes sociales sont les premiers à dénoncer les sales manœuvres des centrales syndicales.
Ton texte est donc nul et non avenu. A part s’il s’agit de cracher une mauvaise foi bileuse et malveillante sur un ennemi “autonome” fantasmé.
Supprimer les syndicats et adhérer au CCI
Le CCI c’est le syndicat des abrutis haut potentiels.
Vu le vocabulaire employé: “l’émergence d’une PUISSANCE autonome”, “Les BLOOM vont encore BLOOMER longtemps à ce rythme”, “l’essentiel est dans l’articulation”, le texte fait plus référence aux des appellistes. Et encore les “autonomes”, on ne sait pas trop ce que çà veut dire.
La critique radicale des syndicats, çà fait un bail qu’elle existe et elle n’a pas attendu la fausse critique des appellistes. Là, on a face à face les défenseurs des centrales syndicales contre le vieux fantasme des gauchistes de gauchiser les syndicats par la base.
En ce qui concerne la critique des syndicats pour ce qu’ils sont et non pas juste leurs direction, elle est loin d’être portée uniquement par le CCI.
Il faut savoir ! Un jour les “appelistes” sont d’immondes collabos réformistes qui composent trop avec les syndicats et les orgas. Le lendemain c’est des ultra-radicaux trop méchants qui ne font rien que de critiquer les gentilles centrales syndicales, seule vraies détentrices des mouvements sociaux.
Avant de cracher vos glaviots en ligne, choisissez votre version, on s’y perd !
C’est quoi la ou le CCI ?
http://fr.internationalism.org/
Le CCI c’est la pureté idéologique alliée à l’intransigeance révoutionnaire.
Hors du CCI point de salut !
Il est drôle de voir à quel point le CCI peut représenter quelques clichés pour certains et attiser des sentiments même pas dissimulés, d’autant plus drôle que cette organisation n’est pas la première à expliquer que les syndicats, organes de l’Etat, intégrés à l’appareil de répression sociale de l’Etat, sont partout dans le monde du fait de leur nature même d’organes de lutte purement économique des outils de répression de la classe ouvrière ! N’importe qui a participé à une lutte sociale n’a pu que s’en apercevoir, mais c’est aussi depuis un siècle une position politique du mouvement ouvrier.
Le KAPD par exemple, ainsi que les Tribunistes hollandais, le disaient déjà il y a un siècle :
« A côté du parlementarisme bourgeois, les syndicats y forment le principal rempart contre le développement ultérieur de la révolution prolétarienne en Allemagne. » (Programme du KAPD, 1920)
Ils n’étaient pas les seuls, puisque les dissidents trotskystes autour de Grandizo Munis et Benjamin Péret ont fait le même constat au sortir de la Seconde Guerre mondiale :
« A des fins anti-ouvrières même pas dissimulées, on assiste bien dans ce cas à un renforcement du pouvoir syndical par l’Etat capitaliste. » (Munis et Péret, Les syndicats contre la révolution)
Et il y en a d’autres. Nous présenter cette position comme une marque de « pureté idéologique » est donc un mensonge : c’est une vision politique historique du mouvement ouvrier.
Quant à l’idée du texte que des « Mouvements qui, rappelons-le, n’existeraient dans leur immense majorité simplement pas sans les grands méchants syndicat », elle est tout simplement mensongère, parce que c’est le contraire qui est vrai : sans les syndicats, beaucoup plus de mouvements émergeraient de la classe ouvrière, et ceux que soi-disants nos syndicalistes « organiseraient » n’existent que parce les syndicats N’ONT PAS LE CHOIX de s’y opposer, ou qu’il s’agit d’une manœuvre visant à démoraliser la classe ouvrière, comme décembre 1995 ou la récente « grève perlée » à la SNCF, deux mouvements montés EN CONCERTATION avec le gouvernement. Quand ils ne peuvent pas s’opposer à un mouvement naissant, les syndicats se contentent alors de l’encadrer. Du reste, tous les mouvements depuis bien longtemps qui ont abouti à une victoire de la lutte sont passés par une phase de débordement des syndicats, que ce soit Mai 68, août 80 en Pologne, la lutte anti-CPE. A chaque fois dès que les syndicats rattrapent un mouvement d’ampleur, c’est pour l’envoyer dans le mur, et les exemples ne manquent pas ! L’ignorance et la bêtise crasse, c’est de ne pas s’en souvenir !
pour le CCI il faut liquider les syndicats – sauf la CNT-AIT !
https://nantes.indymedia.org/articles/21290
magouille politicienne
La CNT-AIT n’est pas un syndicat financé par l’Etat comme le sont les syndicats officiels ! Et elle a une composante politique qui l’éloigne clairement du syndicalisme officiel…
Mais on peut reparler de la participation aux élections professionnelles s’il faut en rajouter une couche…