Question de format ?
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Category: Global
Themes: Genre/sexualités
Oxymore prioritaire du moment à genrelande : les (non ?)mixités « inclusives », ou encore « choisies » alors qu’elles sont à peu près toujours présupposées, s’imposent en quelque sorte « d’elles-mêmes », d’emblée, au plus large, au plus valorisé surtout, quand ce n’est pas carrément à l’attrape-tout (si t’es pas contente, que tu te sens pas safe, qu’il y a un passif de violences niées dans la bienveillance transversale, jurée sans hiérarchie, à laquelle on t’invite, ben tu viens pas, hop, t’es libre ! nettoyage par le vide des dysempathies et autres fragilités inopportunes qui nous retardent sur la voie lumineuse de la complétion des idéaux) ; et restent de ce fait prépensées ou impensées : il y aurait une vaste convergence d’intérêts entre toutes les personnes qui ne sont pas hommes hétérocis’ (et pas tds). On en est même à ne plus spécifier, on pose juste le patch (non)mixité choisie et hop, magie, tout s’ordonne pour le mieux, entre super personnes respectueuses, powerfoules et surtout ayant dépassé, par la culture et l’intention, les vilaines déterminations sociales, lesquelles ont également libéré tout aussi magiquement les buts ainsi poursuivis.
Prem’s il faudrait déjà réfléchir à l’usage immodéré de la notion d’intérêt et à son rôle central dans une société basée sur la propriété des choses, des identités, des gentes, de soi, toussa, par une personne éthérée et donc universalisée a priori – et sur le lien historique de l’idéologie utilitaire et de l’économie. Mais surtout à cette convergence présupposée, qui se fonde en gros sur le schéma double, et déjà bien usé par les échecs et catas historiques, « on a toutes le même ennemi », donc les rapports sociaux et inégalités entre nous, en « interne » sont secondaires, véniels, réparables ou compensables en l’état. Passons vite fait. Même, hein, pour la cause, les moins valantes, celles qui « ont du mal » avec les repros imposées de l’ordre social, les résumés qui s’alignent finalement toujours sur les possibilités des plus capacitaires, sont invitées à la fermer. Les premières de cordée ne doivent pas être dérangées ni entravées dans leur progression ardue et surplombante, au contraire on doit leur faire passer tous les « outils » (encore un mot fétiche pour ne pas examiner le déterminé) qu’elles demandent et désirent à cette fin moral-politique ; comme me disait l’une d’entre elles il y a déjà bien quinze ans, « on fait le trou ». Bien sûr. Ça se voit, on a toutes profité du dit trou dans la socialosphère. Comme ailleurs dans l’économie, matérielle, sociale, relationnelle, y en a pour de moins en moins, mais ayons confiance, croyons, on va « s’en sortir », comme aiment à dire nos élites radicales ; épatant comme l’idéologie de la perfo et de l’identité rejoint le libéralisme général, et affirme sa bénévolence dans un déni de plus en plus épais de la situation et là encore des rapports de valorisation comme de brutalisation et d’élimination qui en découlent. Encore une fois, la logique qui se prétend à l’origine de la suite, dans le toujours déjà là et le subjectif, se niche en réalité au bout : à quoi servent et à quoi ressortent l’inclusion, les mixités, les non-mixités ?
Là encore, on a un souci avec un format a priori, déproblématisé, affirmatif. Qui couvre la duplication de l’idéologie universaliste, économiciste et masculiniste de l’accès de tout le monde à tout le monde et à tous les espaces, à toutes les potentialités, pour dégager de la valeur sociale et relationnelle, laquelle se fait bien entendu sur l’échange productif entre possédantes (de moyens, de capacités, de compétences, de normes…), et sur l’exploitation, l’utilisation, l’exotisation au besoin des plus faibles et des moins légitimes. Ou leur élimination quand vraiment y a plus rien à en tirer. Le tout sous le visage riant du « gagnant-gagnant ». Et de l’idée elle aussi a priori que les buts de cette économie relationnel et morale, intensité, plaisir, identité, sont le bien absolu et convergent (et qui profiterait in fine à toutes, on croit lire Adam Smith).
Bref, pour un embrayage sur des non-mixités résolument conséquentielles aux rapports sociaux. Pas hégémoniques mais au moins possibles et nombreuses, qu’elles puissent réellement nous servir, pas juste témoigner et cautionner. Et pour une remise en cause des objectifs sociaux sacrés, évidentisés, positivés, qui invisibilisent ou relativisent ces rapports. Une non-mixité ou une séparation qui ne questionne pas les cadres, les strcutures et les buts, qui calque et se réapproprie, se condamne à reproduire, sans moyens la plupart du temps, les exigences du social majoritaire, dominant, et ainsi à péricliter ou être récupérée. Nous sommes assez documentées à ce sujet par nos histoires il semble. L’histoire n’est pas de s’isoler démonstrativement, encore que de la distance et du regroupement ne fassent pas de mal – mais de penser et de pratiquer d’autres méthode de vie et de compréhension.
quel baratin,quel snobisme,quelle frime
ha que je me péte avec des mots supers compliqués et “questionnants ” que je me sens intellectuel et t ‘as vu que je suis au dessus du vulgum pecus ,que je conceptualise de nouveau que jamais ça a été fait si fort.
tu te la pétes ,complexe d’infériorité ?
analyse ratée?
rapport à la mére castratrice devenue pulsion d emort?
ou juste de la moquette bien dosée ??
“Bon, j’ai rien piné à ce texte, plutôt que d’essayer de voir s’il n’y a pas un truc intéressant, je vais l’attaquer sur le vocabulaire, comme ça tout le monde sera content et on pourra boire des bières en disant que les intellos ils sont chiants et complexés. Mdr.”.
Tout ça pour ensuite tomber dans un freudisme vulgaire ou faire une allusion à la consommation de drogue aussi fine et agréable qu’un repas de famille bien arrosé.
La question de la reproduction des rapports de domination au sein des collectifs qui se montent avec pour but de se défaire d’un d’entre eux en particulier mérite un peu plus d’intérêt que ça spartacus, et quand bien même la confiscation du langage par une élite est un problème sur lequel il est bon de se pencher, entre la personne qui cherche le vocabulaire un peu technique et celle qui se contente de vomir sa bêtise, je choisirai toujours la première.
On ne se « reconnaît » etc…
C’est qui ce “ON” ? On est toujours le “On” de quelqu’un d’autre et une bande de “On”trouvera toujours d’autres “On” à critiquer.
“straightlande” ça veut dire quoi? Peut être que comme je ne fréquente pas beaucoup les fest hyper courtes au bout du monde je comprends pas de quoi “on” cause. C’est pas grave je retourne bosser dans mon prisu…
Un commentaire validiste ou psychophobe comme on veut a été caché.
C’est le problème avec les spécialistes, souvent ON comprend pas bien tout ce qu’ils racontent et souvent ON a l’impression que ça les arrange. Système productiviste -> spécialisation -> pouvoir. Ici, les spécialistes des rapports de genre, une des spécialisations gauchistes.