A de nombreuses reprises, un groupe de personnes est venu “participer” aux AGs et à l’occupation de Paris 4. Les membres assumé.es (par des affiches et des tracts sur l’occupation) de la bibliothèque Fleurs Arctiques du 45, rue du Pré-Saint-Gervais ne sont finalement qu’une renaissance bancale de la bibliothèque gentrificatrice : la Discordia https://nantes.indymedia.org/articles/37377 dont les douteuses prises de positions ne sont plus à prouver.
Incapables de mettre en place l’autogestion, leur “participation” nuisible et leur présence détruisait ce que les occupant.es de Paris 4 avaient construit depuis des semaines. Selon leurs dires, iels étaient la pour « saboter le mouvement dont ils se foutent » pour « créer des clivages ». Au cours du mouvement, nous avions remarqué qu’iels avaient des comportements oppressifs autant par leurs opinions que par les actes. Nous avions toléré, pendant un moment, leur refus d’être safe ou encore le fait qu’ils coupaient systématiquement la parole particulièrement aux militantes. Nous rappelons qu’être safe et respecter la parole de tout le monde n’est pas un caprice, mais une nécessité pour le développement de nos luttes. En effet, estimant que la fac « manquait de tags », ils se sont permis « d’emprunter » la bombe d’un camarade malgré les risques qu’il encourait, et d’aller taguer un mur, alors que l’évacuation policière nous pendait au nez. Ces gribouilleurs sont parti sans dire un mot. A la suite de cet incident, nous avions atteint le point de non retour et nous avons alors pris la décision collectivement de ne plus les laisser venir à l’occupation tant qu’un échange n’était mis en place et au regard de leurs propos, de leurs violences et de leur intolérance. Ces mêmes individus ont vraisemblablement une tolérance à deux vitesses vis à vis des tags comme en témoigne leur « appel à la solidarité » lorsque leur première crêpe, la Discordia s’est faite attaquer par le tags « raciste » ( https://paris-luttes.info/solidarite-avec-la-bibliotheque-la-5567 ).
Non, nous ne détestons pas les tags comme ils le prétendent, nous avions tout simplement fait le choix de mettre en priorité la conservation de notre lieu de vie dont les enjeux sont lourds (en effet les bâtiments appartiennent à Bouygues Telecom et les menaces de Chambaz n’ont, pour le moment pas eu raison de nous) et nous en avions au préalable discuté, débattu. Quelques jours plus tard, un article est apparu dans Paris Luttes Info pour dénoncer les occupant.es de Paris 4, dans lequel nous sommes traité.es de “flics”, de “bureaucrates” et de “réformistes”. A l’accusation de « jouer aux flics », nous répondons que ce sont eux qui sont venus détruire notre lutte et exercer leur virilisme, leur sexisme, leur racisme et leur classisme dans le quotidien des occupant.es et parfois par la force. Nous combattons depuis maintenant des semaines la bureaucratie sous toutes ses formes avec comme victoire un comité d’occupation aux sensibilités idéologiques diverses dont l’organisation horizontale est le maître mot. Là où on nous accuse d’être bureaucrates, nous répondons que l’occupation fonctionne sur base d’autogestion, sans aucune hiérarchie ni tone policing. La hiérarchie prend cependant forme lorsqu’on laisse place aux oppressions par des prises de positions du pouvoir des personnes privilégié.es. Le pouvoir excessif des privilèges des bureaucrates semble être l’apanage de nos cher.es membres de Fleurs Arctiques étalant leurs privilèges sur l’espace de débat en imposant de gré ou de force leurs convictions oppressives et plus que douteuses.
Lorsque l’on nous accuse d’être « réformistes », nous répondons qu’il n’y a rien de plus antirévolutionnaire que l’inaction dont nos gribouilleurs font preuve. Il est trop simple et indigne de critiquer et de s’attaquer à toute initiative lorsque votre seule problématique est de critiquer un soit disant « système autoritaire » qui contrarie votre virilisme. Ce dernier n’a d’ailleurs d’égal que votre inertie face aux multiples attaques fascistes.

 

Nous répondons nous, autonomes de Paris IV, femmes, racisé.es, travailleur.euses, précaires, queer, à cette attaque en refusant toute forme d’oppression, qu’elle soit sexiste, raciste, classiciste, transphobe, homophobe dans nos facs, nos AGs ou nos luttes
Ni Asselineau, ni racistes, ni sexistes, ni transphobes, ni individualisme, ni anarchisme en carton dans nos vies.

L’occupation de Clignancourt est, nous le rappelons, ouverte à tous.tes et nous assurons un cadre safe et bienveillant à tout le monde.