[nantes – 14 fév] amphis occupés batiment tertre
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Luttes étudiantes/lycéennesMouvementResistancesZad
Lieux : Nantes
N’hésitez pas à ramener des craies, des marqueurs tableau, des jeux de cartes, de la bouffe et de la boisson, de la déco , un ballon et votre bonne humeur ???? #LaFacElleEstÀNous
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Ce matin, les étudiant.e.s en lutte contre le Plan Etudiants ont eu la joie de recevoir le soutien du Réseau de Ravitaillement des Luttes sur le blocage de la fac.
Ces camarades sont venus apporter un petit déjeuner aux étudiant.e.s affamé.e.s et refroidi.e.s par le montage des barricades qui a commencé avant l’aube.
Le Réseau de Ravitaillement soutient les luttes en Loire-Atlantique en organisant divers banquets et autres événements gustatifs sur les lieux de contestation.
On a, entre autre, eu le plaisir de le voir à l’oeuvre à nos côtés dans les occupations à l’université pour les éxilé.e.s.
C’est une initiative partie de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et qui tend à s’agrandir.
Nous profitons donc de cette occasion pour soutenir nos camarades zadistes et affirmer notre confiance en l’ensemble du mouvement anti-aéroport dans ses choix stratégiques visant à faire perdurer le caractère unique et révolutionnaire de la ZAD.
La négociation avec l’Etat pour la préservation des occupations sur la zone est un de ces choix stratégiques.
Ainsi, même si cela peut apparaître comme un pari risqué, c’est désormais essentiel pour préserver un horizon révolutionnaire dans le bocage nantais alors que les forces de l’ordre sont présentes sur place quotidiennement.
Nous appelons par contre à multiplier les gestes offensifs sur la fac, dans la métropole et ailleurs afin de maintenir un rapport de force d’envergure conte l’Etat lors de ces négociations.
Le projet d’aéroport est abandonné mais la ZAD survivra.
Contre Vinci, l’Etat et leur monde.
Des étudiant.e.s présent.e.s à la journée “Enracinons l’avenir” le 10 février sur la Zone A Défendre de Notre-Dame-des-Landes.
Cher-es collègues, cher-es étudiant-es,
Après les occupations du château du Tertre et d’une aile du bâtiment Censive depuis le mois de novembre, après les blocus d’une partie du campus du Tertre ces derniers jours, après les intimidations physiques exercées sur certains de nos personnels et les dégradations de nos locaux, nous sommes confrontés à une nouvelle étape de durcissement du mouvement avec la « réquisition » des amphis A et B du Nouveau Tertre suite à une effraction en fin d’après-midi.
En l’état, les conditions de sécurité et de sérénité ne sont plus réunies sur le campus et nous ne sommes pas en capacité d’accomplir nos missions de formation et de recherche. C’est pourquoi j’ai pris la décision, en lien avec les directeurs et directrices des UFR du site, de procéder à la fermeture administrative de l’ensemble du campus du Tertre à compter de ce soir et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Cette fermeture administrative s’applique aux bâtiments suivants : Tertre, Censive, IGARUN, FLCE, Recteur Schmitt, Droit et sciences politiques, IAE, SUAPS, Pôle étudiant ainsi que l’ensemble des BU du site. Cela implique que toutes les activités d’enseignement, de recherche, ainsi que les activités techniques et administratives sont suspendues. Nous demandons à tous les personnels et étudiants de ne pas se rendre sur le campus Tertre.
Nous vous tiendrons informés de la réouverture.
Les libertés d’opinion, d’expression, de manifestation sont des droits fondamentaux qui ne sauraient en aucun cas être remis en question. Il est par contre totalement inenvisageable que quelques dizaines d’étudiants et non-étudiants bloquent ainsi l’accomplissement de nos missions de service public et empêchent plus de 11 000 étudiants et personnels de travailler, d’étudier et d’accéder librement à l’université, ce qui a compromis les élections étudiantes ce jour.
L’université est un lieu ouvert sur la société et la cité, ouvert au monde et au dialogue. Elle ne peut être ainsi confisquée par une minorité agissante en faisant fi du respect de toutes les valeurs démocratiques et républicaines.
Certains de votre compréhension face à une situation exceptionnelle, soyez assurés de mon engagement au service de notre établissement.
Olivier Laboux
Président de l’Université de Nantes
“j’ai pris la décision […] de procéder à la fermeture administrative de l’ensemble du campus du Tertre” parce que “l’université est un lieu ouvert” ?
Face à la réquisition des amphis A et B du bâtiment Tertre, le président de l’Université a envoyé en début de soirée un mail à tou-te-s les étudiant-e-s et tout le personnel, s’opposant ainsi fermement à cette occupation de nouveaux espaces et annonçant la fermeture de l’ensemble du campus du Tertre (Tertre, Censive, IGARUN, FLCE, Recteur Schmitt, Droit et sciences politiques, IAE, SUAPS, Pole Etudiant et l’ensemble des BU du site), « jusqu’à nouvel ordre ».
Au vu de la situation, nous avons libéré les amphithéâtres A et B et voici notre réponse.
Olivier Laboux serait-il contre la sélection ? Il menace de bloquer énormément de bâtiments, dont la BU, jusqu’à nouvel ordre… Nous sommes heureux que le Président de l’Université se positionne enfin contre la loi Vidal qui va achever de détruire l’Université en limitant plus encore l’accès aux études supérieures, notamment des classes les plus populaires. Nous ne doutons pas qu’avec ce rapport de force et le soutien total d’Olivier Laboux, le gouvernement reculera.
Blague à part, le mail d’Olivier Laboux est malhonnête et se permet de mélanger sans aucune distinction les différentes luttes qui existent actuellement au sein de l’Université : lutte des exilé-e-s et lutte contre la sélection à l’université, qu’il n’évoque par ailleurs pas une seule fois dans son mail, se contentant d’évoquer un « mouvement » fantomatique, sans revendications, qui n’aurait pour seul but de nuire au bon fonctionnement de l’Université. Remettons de l’ordre.
Depuis fin novembre, des salles du bâtiment de Censive, puis le château, ont été occupés avec et pour les mineur-e-s isolé-e-s, afin de les protéger de la rue et leur permettre d’avoir un lieu pour se retrouver ensemble. Depuis deux semaines, un mouvement étudiant contre la sélection à l’Université, soit la loi Vidal, est né et prend de l’ampleur (AG, manifestations, blocus…). S’il est évident que nous sommes contre toute sélection, que ce soit aux frontières ou à l’Université, le fait qu’Olivier Laboux se permette de ne pas distinguer une lutte de l’autre est à la limite du mensonge. Ne parlant d’aucune des revendications portées par ces mouvements, il tente de les décrédibiliser et de les dépolitiser. Nous ne nous mobilisons pas par amusement, mais parce que la situation le demande.
Ce sont des centaines d’étudiant-e-s (et non quelques dizaines comme il le prétend) qui se sont rendu-e-s en AG, discutant et prenant des décisions, comme tout mouvement étudiant le fait. En décidant de bloquer le campus universitaire, Olivier Laboux cherche à diviser les étudiant-e-s, mais aussi isoler et étouffer notre clameur. Nous réclamons la réouverture de l’ensemble des bâtiments du campus, et ce, dès demain. Nous n’avons jamais bloqué la BU, alors qu’il se permet de le faire. C’est aux étudiant-e-s réuni-e-s en AG de prendre en main leur campus, et non au président de l’Université. Nous ne voulons pas une fac morte, mais au contraire pleine de vie et de débat, qu’elle soit en situation de blocage ou non ! Olivier Laboux bloque jusqu’à nouvel ordre pour des soi-disantes raisons de sécurité, nous bloquons ponctuellement pour informer et permettre à chacun-e de se mobiliser sans être pénalisé-e.
Ainsi, nous revendiquons :
– Notre opposition formelle à quelque tentative d’expulsion que ce soit du château ou des salles occupées du bâtiment Censive.
– Une prise de position publique de la part d’Olivier Laboux quant à la sélection à l’Université, comme d’autres présidents d’Université l’ont déjà fait.
– La réouverture de l’ensemble des bâtiments universitaires.
Nous appelons à rejoindre fortement :
– Le comité de mobilisation à 12h, jeudi 15 février, dont le rendez-vous est au Pôle Etudiant, sur le campus Tertre/Censive, pour organiser l’AG. Il est ouvert, rejoignable et doit pouvoir représenter tout le monde au sein du mouvement.
– A une AG à 14h au château occupé. Etudiant-e-s, enseignant-e-s, personnel, retrouvons nous pour envisager la suite du mouvement et les réponses à apporter à la présidence.
Contre la criminalisation des luttes, résistons, prouvons que nous existons !
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