#zad #nddl une des routes de nos a-venirs…
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Anti-répressionArtArt/cultureContrôle socialD281EcologieEconomieGuerreImmigration/sans-papierEs/frontieresLibérations nationalesResistancesZad
Lieux : ZAD
il me semble que la prochaine étape, dans l’opinion d’une majorité, ce serait que la route libérée, celles des chicanes AKA D281, soit ré-encadrée dans les normes et que toute activité qui s’y trouve: habitats, piétons, ralentis, arts, potagers, structures collectives, des moments festifs et de rencontres; y cessent pour refaire la place aux grandes vitesses de nos voisins des bourgs et les tracteurs des exploitations agricoles dans le coin, principalement des laitiers ou de la production de nourriture aux animaux exploités. pour certaines d’entre nous cette route détient plus de valeur qu’ un “lieu symbolique de la lutte” comme l’exprime bien le texte ici [1] Lettre aux… elle sert aussi comme une force, conséquence de ce qui s’exprime dans les esprits de celles et ceux qui la font vivre, qui tentent de remettre en cause un monde qu’on est nombreux à rejeter en construisant des réalités qui ne rentrent pas dans le cadre d’un état totalitaire. une des ses voi(x|es) vers l’anarchie et le commun, une route de libération et d’émancipation, un des chemins vers un monde différent, un des sentiers d’espoir, une entrée de notre squat. elle est parfois aussi le carrefour de conflits intenses, parfois violents, parfois délirants, parfois inutiles. elle sera probablement encore source d’histoires passionnantes à venir.
pourra t’on maintenant que “la lutte” contre l’aéroport est finie, parler sérieusement des éléphants dans la chambre ?
parler de cette écologie et solidarité qu’on trouve dans les paroles des communiqués du mouvement et de l’occupation ?
parler :
– des sujets et des principes de la société comme la propriété privée, l’institutionnelle, l’autorité et sa violence
– les usages et moyens réellement collectifs et sa gestion patriarcale, hiérarchique et exploitante/oppressante
– l’économie totalitaire qui étrangle des centaines de milliers de précaires …. sur ce territoire en lutte
– la remise en cause générale de l’exploitation animale et l’ampleur de son impact sur nos environnements… et ses zones humides, (surtout que le lait va vers lactalis)
– le privilège d’être citoyenne d’une nation colonialiste, qui exporte des savoirs d’oppressions et mène des guerres au nom du capitalisme, et qui maintient/détient ses victimes aux frontières, dans les rues ou dans des pièges institutionnels
– le privilège de pouvoir avoir la légalisation d’une zone occupée, que n’ont pas eu les migrant.es à Calais ou ailleurs, les roms ou habitant.es des bidonvilles
– les activités meurtrières comme la chasse ou l’abattage des animaux par les engins à grandes vitesses qui tracent la zone (encore toujours) à défendre…
– l’utilisation des terres “en main du mouvement” pour une vraie dynamique émancipatrice et solidaire qui nourrit les luttes et accueille les prisonniers du béton, de la répression et de la folie urbaine totalitaire, sécuritaire et surtout dévoreuse et empoisonneuse du naturel qui nourrit nos existences. Nous n’avons pas besoin d’un contrat avec les pouvoirs pour continuer les dynamiques de nos luttes émancipatrices et solidaires
peut-être des bons sujets pour en parler pendant la journée du 10 février ou n’importe où nous nous trouverions…
j’espère que la zad et ses carrefours et routes continuent à susciter l’émancipation, l’autonomie, la solidarité aux oppressées et la subversion du monde qui voulait cet aéroport. pour qu’il ne disparaisse pas dans l’histoire comme le larzac ou la commune.
que la lutte continue et que la route soit un terrain commun et auto-géré, considérante de toutes les réalitées de l’environnement. en tout cas c’est ce que je défendrai, sur cette zone à défendre, avec tous les moyens, envies et occupantes autour de cette route qui voudraient la défendre. Si on en prend plein la gueule, c’est pas grave, on en a l’habitude
que vivent les endroits libérés, que vive l’anarchie et la révolte !
nous ne serons pas DUP des autorités (autoproclamées) qui s’imposent !
attendez vous à nous ! l’anar-chie partout où l’autorité s’impose !
une occupante en soutien de la zone à défendre et toutes les formes de luttes libertaires et émancipatoires, Utopiste d’une zone d’autonomie définitive et révolutionnaire solidaire
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[1] Lettre aux comités locaux, aux soutiens du mouvements, et à toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans le mouvement contre l’aéroport et son monde
Effectivement quel bel élan libertaire que de se comporter en colons et d’imposer sa loi à nos voisin.es.
Les champs sont à nous, la zone d’émancipation pourra s’y développer.
Mais les routes sont de l’ordre du commun avec les bourgs alentours, les paysan.nes et autres usagers.es. Le délire dont tu parle dans ton texte franchement c’est pas très loin du totalitarisme…
L’argument de totalitarisme est un peu gros et déjà pas mal rabaché par les pro-aéroport (les chasseurs de baleines ou autres…)
On ne parle pas dans cet article de privatisation de la route, mais d’un autre usage et d’un autre regard, d’une autre tentative pour un autre monde possible, sans prise de pouvoir, sans atteinte à la liberté des individues, la route restant accessible à toutes et tous, humain.e.s ou animaux, dans des conditions tout à fait sécures, mais différentes… Les plus éloignées possible de ce monde aultra-libéral.