La police a libéré les routes à l’aide de gaz lacrymogène et un de leurs véhicules a été incendié par plusieurs conducteurs furieux. Cette mesure a été décidé en raison du refus du président Carlos Mesa d’étendre à un an un décret qui est entré en vigueur lundi dernier et qui gèle pour 60 jours le prix des combustibles, mesure qui coûtera à l’Etat six millions de dollars.

Les chauffeurs ont fermé les axes néfralgiques avec leurs véhicules en travers des routes. Les effets de la grève se sont surtout fait sentir à La Paz, où se sont produit des affrontements. Les manifestants ont déployés toutes leurs forces sur les deux avenues parrallèles dans la zone résidentielle au sud de la ville. A la mi journée la police anti-émeutes a libéré les routes avec des gaz lacrymogènes et des grues. Plusieurs chauffeurs exaltés ont prit d’assaut un véhicule de patrouille policière et l’incendièrent au milieu d’une avenue de ce quartier où se trouve la résidence du président Mesa.
Au mème moment, des milliers d’habitants de El Alto, épicentre en octobre 2003 des protestations populaires qui firent chuter le président Gonzalo Sanchez de Lozada, marchèrent au centree de La Paz pour protester contre le gouvernement. Dix milles personnes ont exigé le gel des prix des carburants, la nationalisation des hydraucarbures et un procès `Asanchez de Lozada, autoéxilié à Washington. Une autre marche de mille paysans a également conflué vers La Paz après avoir parcouru cent kilomètres depuis l’Altiplano et a demandé la libération d’un dirigent du MST incarcéré pour avoir ordonné le lynchage en juillet dernier d’un maire accusé de corruption.

Pagina12, 26 août 2004

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