Alors que nous sommes dans un entre deux tour électoral avec pour choix deux candidats blancs et aisés qui militent pour la continuité de la précarisation et de la répression des quartiers populaires, pour le maintien des colonies françaises (outre-mer) et des lois islamophobes.

Notons qu’aucun de ces candidats ne parle sérieusement des questions raciales, coloniales et impérialistes alors que ce sont les piliers de la puissance française sauf pour les évoquer en terme d’insécurité, de terrorisme, d’identité nationale et de répression…

?La question antiraciste est plus que jamais d’actualité. Les candidat.e.s s’apprêtent à renforcer l’armement de la police et son impunité judiciaire malgré le nombre de meurtres et de violences policières à l’encontre des noir.e.s, des arabes, des Rroms, des migrant.e.s auxquelles nous avons assisté ces dernières années. Alors que ces mêmes noir.e.s, arabes, Rroms et migrant.e.s sont, dans la majorité, soit au chômage, soit occupent les travails les plus précaires de la société.

?La question décoloniale, elle aussi, alors que la Guyane est entrée en révolte dans la continuité du mouvement populaire Guadeloupéen en 2009, les conditions de vie, l’impérialisme français, le pouvoir économique toujours entre les mains des descendants d’esclavagistes (les békés blancs) montrent bien le maintien d’un rapport colonial

?La question impérialiste, enfin, car ces fonctionnements racistes et coloniaux s’expriment dans la politique étrangère menée par la république française et ses entreprises capitalistes. Les plus grosses entreprises française tirant une partie énorme de leur chiffres d’affaire en Afrique (Bolloré, Areva…) et les expéditions militaires permettant d’assurer le contrôle de territoires non-occidentaux riches en ressources (pétroles, mineraies…).

Le vendredi 5 mai, à Rennes 2 (18 heures, Amphi B1), aura lieu une discussion avec Houria Bouteldja, à propos de son livre “Les Blancs, les Juifs et nous : Vers une politique de l’amour révolutionnaire”, publié aux éditions “La Fabrique” en 2016. Membre du Parti des Indigènes de la République, elle décrit dans son livre la nécessité de s’allier face à un pouvoir qui s’attaque aux classes populaires blanches et aux populations non-blanches dans leur ensemble. Elle y dénonces les inégalités raciales pour mieux les détruire et pouvoir aboutir à une proposition politique commune qu’elle nomme “amour révolutionaire”.

Le samedi 6 mai, c’est une discussion sur les liens et les alliances possibles entre les militant.e.s décoloniaux et antiracistes politiques et la gauche blanche anticapitaliste.

Nous invitons les militant.e.s, individu.e.s, partis, syndicats, collectifs luttant pour l’émancipation sociale à se joindre à nous pour ces discussions dont un des objectifs pourrait être l’organisation d’un front commun de lutte antiraciste et révolutionnaire.