Les antifascistes fliquaient les ouvriers
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Au fil des semaines, la création et l’activité du Comité Central des Milices Antifascistes ne masquait pas vraiment la reculade révolutionnaire en cours : l’État ne serait pas aboli, les anarchistes allaient y entrer comme ministres ; le communisme libertaire n’était toujours pas à l’ordre du jour, et dans les usines plus ou moins collectivisées, le contrôle ouvrier se transformait en contrôle des ouvriers.
Si une partie de la militancia anarchiste se sentait trahie par une CNT de plus en plus verticalisée, pour la grande masse des affiliés qui combattait dans les milices ou qui travaillait en usine, le prestige et la confiance attachés aux militants valeureux et appréciés rendirent sans doute encore plus opaque la lecture de la stratégie circonstantialiste, et plus difficile sa critique, d’autant plus que ceux qui défendaient le maintien de l’État et la collaboration de classes recouraient toujours à la phraséologie révolutionnaire.(…)
https://gimenologues.org/spip.php?article548
Le 17 décembre 1936 la Pravda publie un éditorial qui déclare : « L’élimination des trotskystes et des anarcho-syndicalistes a déjà commencé en Catalogne et elle est réalisée avec la même énergie qu’en Union soviétique ».
Voilà bien une chose qui n’est pas dépassable, quoi qu’en pensent des politiciens qui ont pris la relève d’une Montseny ou d’un Garcia Oliver.
Durruti a juste avant de mourir posé la vraie bonne question :
« Et si on gagne ?»
Effectivement, si les antifascistes l’avaient emporté en Espagne contre Franco, ils se seraient retrouvés dans une situation similaire, mais en pire, à celle de la Russie révolutionnaire de 1917/21 : isolés dans leur pays, condamnés à survivre. Aucun mouvement révolutionnaire à l’échelle internationale n’existait plus à cette époque, contrairement à ce qui s’était passé après 1917. Plus rien pour soutenir un mouvement insurrectionnel en Espagne…
Par conséquent, l’Etat – qui n’a jamais été détruit en Espagne, contrairement à la Russie en octobre 17 – aurait poursuivi l’élimination des révolutionnaires avec une vigueur nouvelle, peut-être en se baptisant « anarchiste », ou « communiste », ou « révolutionnaire » pour mieux brouiller ses intentions réelles. Il aurait probablement étendu le système des « communautés agricoles » – qui ne remettent aucunement en cause l’économie d’échange marchand – mais probablement sans les appeler « kolkhozes » ou « kibboutz », il aurait trouvé un nom en espagnol.
Et en gros, pour les révolutionnaires comme Nin, Durruti et d’autres, l’issue aurait été la même…
… sont de toute façon très mal placés pour distribuer des bons et des mauvais points aux révolutionnaires espagnols, eux qui encore en 2006 tentaient de justifier la dérive négationniste d’une partie de la vieille “ultra-gauche” : http://www.lesamisdenemesis.com/?p=50
Les Amis de Némésis sont très mal placés :
Apôtres du réactionnaire Gunter Anders
Ce texte pourri reprenant la “thèse” stupide de Postone (gauchiste qui justifie l’Etat) + relativisme historique placé sous l’égide de la “fétichisation marchande” :
http://www.lesamisdenemesis.com/?p=92
Celui-ci (par-dela la prose situ hardcordement ringardissime) renvoyant dos-à-dos individu non victime de racisme et individu victime de racisme :
http://www.lesamisdenemesis.com/?p=256
un commentaire a été masqué : ramener une histoire d’un des groupes locaux CNT récente, histoire évidemment condamnable, pour en faire porter le chapeau à toute la CNT alors que des textes de dessolidarisation existent de plusieurs autres groupes de CNT, c’est faire un amalgamme et un raccourci qui ne rend service à personne.
“Apôtres du réactionnaire Gunter Anders”
Tu peux expliquer pourquoi c’est un réac ? Parce que j’ai jamais rien entendu dans ce sens, alors tu as excité ma curiosité là.
C’est un peu fort de voir le “sympathisant” du CCI donner des leçons de morale et de radicalité révolutionnaire à propos de la révolution espagnole pour nous ressortir sa fixette sur l’antifascisme qui est « l’arme de la bourgeoisie » !
On se demande bien QUI il pourrait citer qui n’ait pas trahi la révolution puisque le CCI est contre TOUS les protagonistes.
Et c’est assez indécent de se servir des noms de Nin et Durruti après avoir dénoncé tout ce qu’ils représentaient. On connaît la position du CCI contre la CNT, la FAI, et tous les anarchistes en général, classés dans les « antifascistes ». Ils l’ont bien avouée ici :
http://fr.internationalism.org/icconline/2009/la_participation_des_anarchistes_a_la_seconde_guerre_mondiale_les_anarchistes_et_la_guerre_2.html
http://fr.internationalism.org/ri405/les_anarchistes_et_la_guerre_l_internationalisme_une_question_cruciale.html
http://fr.internationalism.org/icconline/2009/la_participation_des_anarchistes_a_la_seconde_guerre_mondiale_les_anarchistes_et_la_guerre_2.html
http://fr.internationalism.org/icconline/2009/les_anarchistes_et_la_guerre_3_de_la_seconde_guerre_mondiale_a_aujourd_hui.html
http://fr.internationalism.org/rint133/l_antifascisme_la_voie_de_la_trahison_de_la_cnt.html
Et pour Nin, c’est pas mieux. Si la CNT est coupable d’avoir eu des ministres au gouvernement, que dire du POUM, qui lui avait des députés et a participé au Front populaire ? Les « internationalistes » ne sont d’ailleurs pas les seuls à accuser le POUM, qui l’avait aussi été par Trotsky et par les staliniens.
On aimerait bien que les donneurs de leçons à tout le monde s’occupent de leurs propres divergences internes avant de régler celles des autres à leur place.
Pour des raisons historiques, l’héritage de l’ultra-gauche des années 1920 à plus de résonance en France qu’aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Italie – le fascisme ayant bien sûr pesé lourdement sur ces deux derniers pays. Après avoir fui les régimes totalitaires (le fascisme ou le stalinisme), voire les régimes réactionnaires de l’entre-deux-guerres, de nombreux militants trouvèrent refuge en France où, même après 1940 et l’occupation nazie, ils trouvèrent le moyen de rejoindre la zone libre (et Marseille en particulier), où ils se rassemblèrent avant, pour certains du moins, de rejoindre les États-Unis et le Mexique jusqu’à 1945. Dans ce milieu, trotskistes, anarchistes, bordiguistes et conseillistes – particulièrement au sein de la gauche communiste de France et des Revolutionaere Kommunisten Deutschlands (RKD), un groupe majoritairement composé d’exilés vivant en France9 – échappèrent, dans le cadre de ce genre d’associations peu confortables mais imposées par la plus dure des nécessités, non seulement à la Gestapo mais à la répression stalinienne qui sévirent durant la guerre10.
[…]
Un ancien du RKD affirma plus tard que, au moment de distribuer des tracts devant l’usine Renault de Billancourt dans la région parisienne, les membres du groupe avaient plus peur de la Résistance contrôlée par les staliniens que de la Gestapo elle-même12.
[…]
Loren Goldner
9 Pierre Lanneret, Les Internationalistes du « troisième camp » en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Acratie, 1995. Lire aussi le dossier de la revue Dissidences, « Révolutionnaires en Seconde Guerre mondiale », n° 12/13, octobre 2002-janvier 2003.
10 La fameuse coopérative d’emballage à Marseille qui permit à un grand nombre de ces individus (parmi lesquels, brièvement, André Breton) de survivre dans les premières années de guerre est dépeinte dans le roman à clé de Jean Malaquais concernant ce milieu : Planète sans visa, Phébus, 1999.
12 Entretien avec Pierre Lanneret (« Camille »), militant du groupe à Paris pendant la guerre, ensuite à Socialisme ou Barbarie et dans divers courants de l’ultra-gauche jusqu’à sa mort en 1993.
Les Giménologues, malgré leurs positions communistes libertaires et complaisantes avec Dauvé, font un travail historien et critique intéressant, loin de la mythologie sur la “Révolution espagnole” ressassée par les anars fanatiques. Pour ces derniers, cette pseudo révolution est leur totem, pas touche même quand leurs ancêtres étaient ministres et se comportaient en véritables bolcheviks (flicage, moralisme, viols et assassinats).
Quant aux Amis de Némésis, on cherche encore sur leur site un texte digne d’intérêt.
C’est encore l’offensive d’un petit groupe interne à la CNT qui à défaut de pouvoir prendre le contrôle de la CNT préfère la déstabiliser en racontant n’importe quoi.
Enfin on les vous laisse grenouiller dans votre nasse.
Qu’en est il du départ d’une adhérente,de la CNT25 après qu’elle aie dénoncé une agression sexuelle,au sein de son syndicat? Le même syndicat qui a accusé de viol un adhérent du ssct Lorraine. Décidément l’accusation de viol est devenue très pratique pour régler des différents politiques.Les vrais victimes de viol ne vous disent pas merci.
anders était réactionnaire car sa femme arendt couchait avec heidegger
Les Giménologues font de la pub pour Dauvé et Vosstanie en fait pour Barrot aka Dauvé. Coucou Les Enragés socedemotrotskistes, leurs amis antifas pro Taguieff et autonomes prolétariens qui les relaient.
ça existe sur indymedia des pro taguieff ? Pourquoi pas des pro finkielkraut ou des pro zemmour ?
bien sûr ! c’est le cci.
Que je sache je n’ai aucunement « dénoncé » Durruti ou Nin, et le ou la dénommé(e) Acratia ne contredit PAS UN MOT de ce que j’ai écrit ! Durruti était précisément un révolutionnaire parce qu’il était capable de critiquer SES propres conceptions ! Ce que je crois avoir montré dans mon premier commentaire…
Et il est assez contradictoires de dire d’un côté que je me « sers » de Nin tout en ME reprochant la politique du POUM, alors que les Communistes de Gauche ont toujours dénoncé l’opportunisme de Trotsky et du POUM sur la question espagnole. Donc effectivement la FAI et le POUM, même opportunisme vis-à-vis de l’Etat capitaliste et de la Gauche ! On peut lire à cette occasion les textes publiés par la Gauche Communiste d’Italie dans la revue Bilan :
http://www.lchr.org/a/41/h1/bilan.htm
Et si Acratia pense que la révolution pouvait réussir en Espagne – alors qu’il n’y en a pas eu du tout ! – qu’il (ou elle) nous explique pourquoi et comment…
Juste une question naïve: Ou et quand Durruti a t’il critiqué SES propres conceptions?
Merci d’avance.
Déso, y’a plus de pop-corn.
Du coup comme j’ai autre chose à foutre que d’aller vérifier toutes les références données dans vos injonctions, et comme nous ne sommes pas omniscient-e-s, bah je vous invite, après vous être bien défoulé, soit à faire des argumentations que tout le monde peut comprendre sans avoir de connaissance particulière, soit à vous taire parce qu’on n’est pas sur un foirum.
Merci.