La fin de l’année universitaire est de nouveau marquée par une
hausse des frais d’inscriptions pour l’an prochain. Différence
notable avec les années précédentes la logique de selection
sociale s’accroit en augmentant les frais selon le diplôme
préparé (L, M, ou D).

Les différentes mobilisations de l’année n’ont pas été
suffisantes pour faire reculer le gouvernment, véritable
machine anti sociale qui fait la guerre aux étudiant-es pauvres.

Ainsi, malgré l’ampleur du mouvement étudiant de novembre
décembre réclamant entre autres l’abrogation des décrets ECTS/
LMD, le gouvernement continue de faire la sourde oreille face
aux revendications étudiantes. Sous un aspect hautement
technique la réforme LMD ainsi que le «pacte pour une nouvelle
université» ne sont que des outils pour mettre à mort le
systeme d’enseignement supérieur public, entrainant une
selection accrue des étudiant-es, une hyper
professionnalisation des cursus, une concurrence accrue entre
les établissements, sans parler de la disparition programmée
des «petits» sites universitaires jugés peu rentables, ainsi
que la disparition de nombreuses filières ne trouvant pas leur
place dans le systeme LMD.

Par ailleurs les moyens alloués à l’université ne sont pas
suffisant. Les dépenses par étudiant-es, en France, sont
inférieures de 11% à la moyenne de l’OCDE. Le coût global du
supérieur représentait 1,1% du PIB en 1999 (contre 2,3% aux
Etats – Unis). Surtout l’investissement de l’Etat est
complètement inégalitaire: quand l’Etat verse 6840 E pour un-e
étudiant-e d’université il en verse 11 450 pour un-e élève de
grande école.

Il n’est pas inutile de rappeler que la précarité est
grandissante chez les étudiant-es. 48% d’entre nous sont
obligés de se salarier pour suivre leurs études, 100 000
d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté et 40 000 se
prostituent*.

Face a cela la Fédération SUD Etudiant réunnie en Conseil
Fédéral le 26 juin, appel à une mobilisation unitaire
d’ampleur dès la rentrée. Nous encourageons fortement dès
septembre les différents acteurs et actrices de l’universités
à se réunnir en intersyndicales locales. Par ailleurs nous
proposerons aux différents syndicats étudiants une rencontre
intersyndicale fin septembre afin de tracer des perspectives
d’actions communes.
Les echecs du mouvement de l’automne dernier sont à prendre en
compte pour renforcer un mouvement global de lutte pour un
enseignement populaire de qualité, gratuit, accessibles à
toutes et à tous.

*Sources Observatoire de la vie étudiante rapport de 2001