C’est bien de terrorisation des mouvements sociaux qu’il s’agit, au double sens d’intimidation et de stigmatisation. Stigmatiser signifiant ici apposer arbitrairement l’étiquette « terroriste » sur tout acte, individu ou groupe jugé dangereux pour l’ordre capitaliste. Conjointement à son caractère purement répressif, on peut questionner la nature même de l’État, notamment à travers la sommation faite à la population de rejoindre la tutelle étatique face à la « barbarie ». C’est une injonction paternaliste : adhérez et soumettez-vous en tant que citoyen discipliné, ou bien portez le sceau de l’infamie et payez-en le prix fort !

« Je ne suis pas Charlie. Je suis Claude. Révolutionnaire anarchiste, anticapitaliste, partisan du projet communiste libertaire, ennemi mortel de tous les monothéismes – mais je sacrifie à Aphrodite – et de tout État. […] Je suis disposé à débattre avec celles et ceux pour qui la tuerie de Charlie Hebdo est une des horreurs de ce monde, auquel il est inutile d’ajouter encore de la confusion […] »

De la critique de l’État à la perspective de son abolition