Laurence rossignol, cumularde du racisme, de l’islamophobie et du sexisme
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Catégorie : Global
Thèmes : Contrôle socialRacismeRépression
Ce matin, Jean-Jacques Bourdin recevait dans son émission Laurence Rossignol, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, qui a tenu des propos où elle cumule racisme, sexisme, négrophobie et islamophobie. La réaction ne s’est pas faite attendre avec une pétition demandant sa démission et la diffusion du hashtag ?#TousUnisContreLaHaineDuGouvernement?.
Tout commence par un débat sur la « modest fashion » et l’engouement des grandes marques pour des collections à destination notamment des femmes musulmanes à travers le monde. Polémique suscitée par une interview de Pierre Bergé, président de la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent où il disait : « je trouve le comportement de ces marques honteux. J’ai peur qu’on fasse comme si c’était des vêtements normaux. »
Jean-Jacques Bourdin, comme d’autres médias, s’empare de la polémique et s’ensuit un emballement médiatique. Elle sera son invitée durant la matinale de ce mercredi 30 mars.
Pendant 8 minutes, l’interview portera sur les femmes musulmanes et le port du voile. La ministre nie leur liberté de choix et les assimile à des esclaves. Un paradoxe pour celle qui est la ministre des droits des femmes. Elle emploiera ensuite le terme de « nègres » qui suscitera une montée au créneau des internautes et des réseaux sociaux. Ainsi, Laurence Rossignol, en plus de considérer les femmes voilées comme aliénées et portant l’étendard selon elle, de « l’islam politique », s’enlise dans un discours raciste et négrophobe.
En réaction à ces propos, un collectif de femmes initiée par Hawa N’dongo, étudiante en master de Science Politique, a lancé une pétition en ligne pour demander la démission de la ministre : »Que la ministre soit sanctionnée pour ses propos racistes ».
« Il est terrible de voir que cette France qui se revendique partout dans le monde comme le pays des droits humains débatte, en 2016, des choix vestimentaires de certaines de ses citoyennes. Il est terrible de voir que la négrophobie persistante est ici utilisée pour justifier et légitimer une islamophobie genrée. Nous ne sommes pas dupes, nous savons que ce n’est pas la première fois et que le racisme d’État s’exprime sous différentes formes – mais toujours – librement depuis des décennies. Seulement quand c’est aussi limpide que cela, il appartient aux responsables politiques et médiatiques de sanctionner. Nous appelons donc :
– le Président de la République à prendre les mesures nécessaires contre cette ministre dont les propos font honte à la fonction ministérielle
le CSA à prendre des résolutions fermes contre la libération médiatique des paroles racistes en sanctionnant les chaînes concernées. »
Le hashtag #TousUnisContreLaHaineDuGouvernement a été propulsé sur les réseaux pour mettre en porte-à-faux le gouvernement, qui il y a quelques jours encore médiatisait, sa campagne contre le racisme et les discriminations.
Plusieurs journalistes ont réagit en niant le caractère raciste des propos de la ministre. Pour exemple, le directeur adjoint de L’Express, Eric Mettout qui relativise l’utilisation du mot « nègre ».
Plantu, dessinateur de presse au Monde, a ajouté ses amalgames à l’emballement médiatique en proposant un dessin assimilant femmes voilées et terroristes.
Interrogé par l’AFP, Agence France Presse, Laurence Rossignol a tenté de justifier ses propos : « J’ai employé le mot ’nègre’ dans le seul usage qu’on puisse en faire pour parler de l’esclavage en Amérique et des négriers. « Mais je n’ai pas mesuré la perception la plus répandue. Et qu’on ne dit pas ’nègre’ même quand c’est autorisé à propos de l’esclavage. En dehors de cette faute de langage, je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit. » Ainsi, elle participe sciemment de la banalisation des propos islamophobes et du racisme structurel des responsables politiques et médiatiques français.
« Les nègres et les femmes voilées vous emmerdent ! »
Plutôt que Montesquieu, évoquée par la ministre pour se justifier, les internautes ont préféré lui répondre avec la poésie chère à Aimé Césaire.
http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/laurence
Contre-attaques :
Ce 1er septembre 2015, nous lançons ce site « Contre-attaque(s). Pour en finir avec l’islamophobie ». Il s’agit pour nous de réagir face à une campagne qui ne cesse de s’amplifier, en France comme en Europe.
Le racisme gangrène nos sociétés : contrôles au faciès, destruction de camps roms, agressions de femmes musulmanes, discriminations des personnes portant des noms à « consonance étrangère », projets de loi et circulaires ciblant les femmes voilées, interdiction des repas diversifiés dans les cantines…
Ces attaques s’inscrivent dans un climat idéologique et médiatique qui, au nom de la « guerre contre le terrorisme » ou d’une conception particulièrement cynique de la devise « liberté, égalité, fraternité », entretient la haine contre ceux et surtout celles qui sont décrits comme « étrangers ». Un climat qui s’est encore alourdi depuis les attentats de janvier 2015 contre Charlie-Hebdo et l’Hyper Casher.
Depuis une trentaine d’années, l’islamophobie est devenue le canal privilégié d’expression du racisme contemporain. Car, sous le prétexte fallacieux de « pouvoir critiquer l’islam », ce que personne ne conteste, et derrière le masque trompeur des « valeurs universelles » (la République, la laïcité, l’égalité des sexes…), le racisme se redéploie et se régénère : un redoutable système d’exclusion se construit jour après jour, en France comme dans les autres pays occidentaux.
http://contre-attaques.org/magazine/article/pourquoi-ce
Il était une fois un village français, Wissous, dans l’Essonne, dirigé par un maire Richard Trinquier, qui a fait de l’islamophobie son programme politique et sa carte de visite. Entre propos haineux sur Facebook, tracts injurieux et pratique discriminatoire de son maire, la ville de Wissous est aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Reportage.
http://contre-attaques.org/magazine/article/jours
On vient d’apprendre que la boycotteuse des marques qui se lancent dans le « vêtement islamique », est à la tête de la société Publicis qui s’occupe de la communication… de l’Arabie saoudite !
Elizabeth Badinter, qui fait étalage de « grands principes », est aujourd’hui la première actionnaire et la présidente du conseil de surveillance de la société Publicis, laquelle vient de signer un contrat avec l’Arabie saoudite, révèle le magazine Challenges.
L’agence de communication est ainsi chargée du service de relations presse auprès du ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, lorsqu’il se rend en France.
Quel journaliste a demandé à la « philosophe », si elle conseille ces beaux messieurs décorés de la légion d’honneur par Hollande, sur les tenues que doivent porter les femmes dans leurs pays ?
Mais, il faut dire que ce genre de polémiques, dont on n’a plus besoin pour savoir que la « gauche » surpasse la « droite » en racisme et en hypocrisie, a aussi pour objectif de détourner l’attention des couleuvres que le gouvernement essaie de faire avaler à la population sur le plan social et économique, pendant que des centaines de milliards s’évadent dans les paradis fiscaux…
En vain ! La côte de popularité de Valls est au plus bas (moins de 24 %), et les manifestants, voilés et non voilés, continuent à défiler ensemble en leur faisant la nique !
Mercredi 6 janvier, Elisabeth Badinter tenait les propos suivants au cours de la matinale de France Inter : « Il faut s’accrocher et il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe, ce qui a été pendant pas mal d’années le stop absolu, l’interdiction de parler et presque la suspicion sur la laïcité »
Passée la stupeur d’entendre une figure intellectuelle respectée revendiquer son islamophobie (tout comme Michel Houellebecq l’avait fait en septembre dernier dans une interview au Guardian), on peut raisonnablement s’interroger sur les récentes capacités d’écoute de l’auteur de L’Amour en plus. Il y aurait un « stop absolu » à l’islamophobie ? Une « interdiction de parler » imposée aux islamophobes ?
A eux seuls, les derniers ouvrages des auteurs explicitement islamophobes Michel Houellebecq, Eric Zemmour et Alain Finkielkraut dépassent le million d’exemplaires vendus. On se souviendra sans doute que le 6 janvier 2015, veille de la fusillade à Charlie Hebdo, Michel Houellebecq eut droit à onze minutes d’interview pour assurer la promotion de son livre Soumission. Tout enthousiasmé d’être un des personnages du roman, David Pujadas avait réalisé une interview plus que complaisante. A titre de comparaison Patrick Modiano avait eu droit à moins de quatre minutes de duplex sur France 2 à l’occasion de la remise de son prix Nobel.
L’hystérie d’Alain Finkielkraut en fait ce qu’on appelle un « bon client » habitué des plateaux de radio et de télévision qui dispose par ailleurs de sa propre émission hebdomadaire, Riposte, sur France-Culture. Quant à Eric Zemmour, il est lui aussi un invité professionnel des studios en plus d’être un chroniqueur et éditorialiste omniprésent. A constater le succès médiatique de ces personnages, beaucoup d’auteurs en viendraient à espérer un tel « stop absolu » afin de relancer leurs ventes. Pour des gens qui sont interdits de parler, ces trois auteurs sont remarquablement bavards et bien des micros se tendent vers leurs bouches vomissant des clichés anti-musulmans. » […]
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https://blogs.mediapart.fr/julien-lacassagne/blog/160116/elisabeth-badinter-ou-le-racisme-chic