Les évènements qui viennent de se dérouler ces dernières 48 h appellent
plusieurs remarques de notre part :

* Le TGI de CRETEIL après celui de Marseille et Paris vient de confirmer
la justesse de notre bataille juridique contre la convention.

* Tout confirme que de procès en procès les condamnations se
multiplieront tant est juste la cause que nous défendons.

* La décision de Montpellier rendue vis à vis de deux chômeuses qui ne
se sont pas s’appuyées sur les organisations de chômeurs et se sont
adressées à un avocat – peut être en mal de notoriété – qui a choisi de
ne pas suivre la démarche procédurale nationale ni de travailler avec le
collectif d’avocats montre les limites de l’action individuelle. Elle ne
constitue qu’une péripétie qui ne remet nullement en cause nos arguments
qui ont été mal ou pas utilisés dans la circonstance.

* Celle de Roanne, rendue par un juge unique, montre que ce dernier a
méconnu les effets relatifs du PARE et du PAP et en est resté à une
vision théorique de la convention. De plus le juge a cru bon d’exonérer
l’UNEDIC de ses responsabilités et n’a pas répondu ni à nos arguments
sur la pratique de l’exécution du contrat (obligation de signer le PAP,
de répondre aux convocations,..) ni sur la désinformation volontaire, ni
sur le caractère organisé du déficit de L’UNEDIC. Bien qu’à contrario
des décisions collégiales elle ne peut remettre en cause le processus
en cours de reconnaissance juridique du bien fondé de nos demandes.

* Dans ces conditions on ne peut que se demander aux ordres de qui est
l’UNEDIC quand elle annonce qu’elle fera appel partout de décisions
légales et équitables – y compris à Paris où il n’y a pas eu de dommages
et intérêts d’accordés – puisque même les signataires disent se réjouir
de la décision gouvernementale de réintégration des chômeurs dans leurs
droits.

Il n’y a guère que le MEDEF pour manifester son rejet d’une justice
qu’il ne trouve pas à sa botte. Les manants auraient donc commis aux
yeux du baron un crime de lèse majesté ?
Il y a eu injustice et le préjudice éventuel résultant de celle-ci doit
être réparé.
Gouvernement et MEDEF feraient bien d’entendre cela et de négocier au
lieu de pousser les chômeurs à n’avoir que les tribunaux pour faire
reconnaître leurs droits.
De même nous redisons que la convention doit être revue dans son
ensemble et nous n’aurons de cesse d’agir unitairement dans ce sens.