Après les crimes d’État en turquie : solidarité internationale !
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Depuis des années, alors que les luttes gagnent en intensité sur le sol turc – on se souvient du vaste mouvement de la Place Taksim – le gouvernement réactionnaire mené par Erdogan écrase les révolutionnaires d’une main, et soutient l’État Islamique de l’autre. Les kurdes, qui mettent en place une contre société, et mènent ainsi une expérience politique autogestionnaires et sociale, sont pris en étau entre l’État Turc et les terroristes en Syrie.
Ces dernières semaines, les provinces kurdes du Rojava ont déclaré leur autonomie, et sont désormais assiégées par l’armée turque qui utilise le meurtre et la torture pour écraser la résistance.
Les responsabilités du meurtre de masse d’Ankara ont été désignées immédiatement par des milliers de manifestant-e-s révoltés, descendus spontanément dans les rues après le drame : « Etat criminel, Erdogan assassin » criait-on dans le cortège de la capitale Turque, alors que des pancartes proclamaient : « Etat assassin ».
A Nantes, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues, à l’appel du centre culturel kurde et du centre culturel des alévis de Nantes. Un manifestant expliquait à propos du pouvoir en place en Anatolie : « On n’en peut plus du régime au pouvoir, de ce régime carcéral et dictatorial ». Aujourd’hui d’autres manifestation sont appelées partout dans le monde.
Aujourd’hui comme hier, solidarité internationale contre l’État, le fascisme et l’obscurantisme !
Sources :
– « Le kurdistan, un nouveau Chiapas ? »
– « Déclaration d’autonomie de la ZAD de Nddl en réponse à l’appel du KCK »
Si l’AKP était délibérément derrière un attentat, en bonne stratégie de la tension, celui ci aurait du viser soit ses propres troupes, soit, mieux encore, des “citoyens neutres et innocents”. Histoire de soulever la majorité contre les partis de gauche et les kurdes. La première “spontanéité d’accusation”, dans ces histoires, va en général plus ou moins là où les auteurs la souhaitent, à moins d’être très branques (ce qui est déjà arrivé). Les bombes de Suruç et d’Ankara semblent plutôt donner de l’espace aux faucons des deux partis. Ca rappelle vaguement l’Italie, mais dans des conditions encore plus dégradées.