A l’Armée Zapatiste de Libération Nationale et au Congrès National Indigène

Aux parents et compañeros des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa

Aux prisonniers et prisonnières en lutte, aux proches des victimes de la répression, et

A toute la Sexta, au Mexique et dans le monde

Compañeras et compañeros.

A peine quelques jours se sont écoulés depuis la visite infâme de Peña Nieto en France, durant laquelle des délégations des armées françaises et mexicaines ont défilé côte à côte dans les rues de Paris, à l’occasion d’un douteux hommage à la Révolution française. Se moquant comme toujours de la mémoire des gens d’en-bas, les gouvernements français et mexicains ont profité de cette conjoncture pour signer une série de traités commerciaux, policiers et militaires que nous sommes différents collectifs à avoir tenté de dénoncer, afin de rappeler également les exigences de nos compañeras et compañeros pères, mères et camarades des élèves assassinés et disparus de l’école normale d’Ayotzinapa.

A peine quelques jours se sont écoulés depuis lors, mais, bénéficiant du soutien international accordé par les sales gouvernements occidentaux, le sal gouvernement mexicain n’a pas pour autant eu d’hésitation à attaquer nos frères et nos sœurs de la communauté nahua d’Ostula (Michoacán), assassinant un enfant de 12 ans, Hidelberto Reyes García, blessant gravement différentes autres personnes de la communauté, et emprisonnant Cemeí Verdía, commandant de la police communautaire de cette communauté qui, armée de courage, s’était opposée aux assassins et au règne de la terreur imposé dans la région par le cartel de la drogue des Caballeros Templarios [Chevaliers du Temple].

De la même manière, des milliers de policiers fédéraux et des effectifs de la nouvelle gendarmerie nationale mexicaine, formés par de hauts responsables de la police française, ont été déployés en nombre dans les rues de la ville de Oaxaca.

Armé du même cynisme, ils se sont moqués une fois de plus des droits des peuples indigènes, en promulguant le 9 juillet dernier un décret d’expropriation des terres communales de la communauté indienne otomí de San Francisco Xochicuautla et d’autres communautés voisines, afin de construire une autoroute privée qui ne servira qu’aux intérêts des riches, dans le mépris total de la convention 169 de l’OIT et des accords de San Andrés Sakamch’en de los Pobres, signés par le gouvernement du Mexique.

Le gouvernement mexicain en vient même à réactiver les groupes paramilitaires afin de contenir la résistance et faire couler à nouveau le sang indigène, comme le prouvent les agressions subites par nos compas zapatistes de la région de La Garrucha, l’assassinat d’un membre de l’organisation Las Abejas à Pantelhó, et les dénonciations de menaces et de harcèlement à Tila, à Bachajón, et dans différentes autres régions du Chiapas.

Sans oublier la militarisation, la répression et la désinformation qui ont accompagné le honteux processus électoral du 7 juin dernier au Mexique, durant lequel fut assassiné à Tlapa par la police fédérale le jeune professeur Antonio Vivar, et tous les harcèlements subis par le mouvement pour la réapparition en vie des 43 disparus d’Ayotzinapa que le gouvernement mexicain cherche à enterrer dans l’oubli. Ni oublier l’injuste incarcération des yaquis Mario Luna, Fernando Jiménez, et de tellement d’autres personnes incarcérées dans les geôles mexicaines.

Durant ce dernier mois de juillet, la violence, la répression et le cynisme du gouvernement d’Enrique Peña Nieto semblent avoir atteint des niveaux encore inédits, avec la complicité totalement décomplexée des gouvernements occidentaux.

Sachez, compas, que nous autres, de notre part, n’allons pas cesser dénoncer les actes de répression et les manœuvres des gouvernements assassins, avec l’espoir que la petite école zapatiste et les expériences de partage et de mise en commun entre les luttes et les peuples permettent que se construise l’autonomie et que surgisse la liberté, la solidarité et la justice pour lesquelles nous luttons partout dans le monde.

Que vivent la petite école et les communautés zapatistes !

Que vivent les résistances d’Ostula, de Xochicuautla y de toutes les communautés du Congrès National Indigène !

Que vivent la Sexta et la solidarité entre les luttes du monde entier !

Que vive Ayotzinapa !

Liberté aux prisonnières et prisonniers, réapparition en vie de tous et toutes les disparuEs, et que meurt la guerre !

Embrassades affectueuses à vous toutes et tous, compas, depuis nos propres terrains de luttes.

SIGNATURES : Comité de Solidarité avec les peuples du Chiapas en Lutte (CSPCL, Paris), Confédération Nationale du Travail (CNT-France), Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques-Nitassinan (France), Collectif Bon pied bon œil (France), Collectif Paris Ayotzinapa, Collectif Marseille-Ayotzinapa, MutVitz13 (Marseille), Fédération Sud Éducation, Union syndicale Solidaires, Espoir Chiapas – Esperanza Chiapas (France – Mexique), Commission mexicaine EuroCaravana 43 Ayotzinapa et Centre des droits humains “Tlachinollan” (Guerrero, Mexique), Plateforme basque de solidarité avec le Chiapas (TxiapasEKIN, Euskal Herria), Centre de Documentation sur le Zapatisme (CEDOZ, Estado Español), Asamblée Ayotzinapa Catalunya, Collectif La Adhesiva, Barcelona, Adhérents à la Sexta de Barcelone, Confederación General del Trabajo (CGT – Etat espagnol), Col·lectiu Zapatista El Caragol de València, Collectif Interpueblos et Comité de Solidarité avec les Peuples, Cantabria, Plateforme de Solidarité avec le Chiapas et le Guatemala de Madrid, La Pirata : Collectif zapatiste de Lugano (Suisse), Nodo Solidale (Italie et Mexique), Nomads (Italie, Allemagne), Adhérents Individuels d’Italie, Association Ya Basta ! Milan, Comité Chiapas “Maribel” – Bergamo, Collectif #20ZLN de Italia, Union Mexicaine Suisse (UMES) de Zürich, Suisse Réseau Latino-américain de Zürich (RLZ), Maan Voima (Force de la terre), Collectif Con-Mexico de Innsbruck, Autriche.

P.-S.

¡EN CONTRA DE LA REPRESIÓN Y DEL DESPOJO, SOLIDARIDAD !

Al Ejército Zapatista de Liberación Nacional, al Congreso Nacional Indígena

A los padres y compañeros de los 43 estudiantes desaparecidos de Ayotzinapa

A lxs presxs en lucha, lxs familiares víctimas de la represión, y

A toda la Sexta, en México y en el mundo.

Compañeras y compañeros.

Pocos días pasaron desde la infame visita de Peña Nieto a Francia, donde delegaciones de los ejércitos asesinos de los gobiernos de Francia y de México caminaron conjuntamente en las calles de París, en un dudoso honor a la Revolución francesa. Burlándose como siempre de la memoria de abajo, los gobiernos franceses y mexicanos aprovecharon entonces esa coyuntura para firmar una serie de tratados comerciales, policiacos y militares que varios colectivos hemos intentado denunciar, a la par de recordar las exigencias de nuestras compañeras y compañeros padres, madres y colegas de los asesinados y desaparecidos de la escuela normal de Ayotzinapa.

Pocos días pasaron, pero aprovechándose del respaldo internacional que les dan los malos gobiernos occidentales, el mal gobierno mexicano no dudó en atacar a nuestros compañeros y hermanxs de Ostula, matando a un niño de 12 años, Hidelberto Reyes García , hiriendo gravemente a varios civiles más, y deteniendo a Cemeí Verdía, comandante de la policía comunitaria de esa comunidad, que con mucho valor se opuso a los asesinatos y al reino del terror impuestos en la región por el cartel de la droga de Los Caballeros Templarios.

De igual manera fueron desplegados miles de policías federales y de efectivos de la nueva gendarmería nacional, capacitada por los altos mandos policiacos de Francia, en las calles de la ciudad de Oaxaca.

Con el mismo cinismo, se burlaron de los derechos de los pueblos indígenas, y decretaron el 9 de julio pasado un decreto de expropiación de las tierras comunales de la comunidad indígena otomí de San Francisco Xochicuautla y de varias comunidades más, en total desconocimiento de la convención internacional 169 del OIT y de los acuerdos de San Andrés Sakamchén de los Pobres, para construir una carretera privada que solo servirá a los intereses de los ricos.

El gobierno de México reactiva incluso los grupos paramilitares, para contender a la resistencia y derramar de nuevo la sangre indígena, como queda comprobado por las agresiones que sufren nuestros compas zapatistas de la región de La Garrucha, por el asesinato de un integrante de Las Abejas en Pantelhó, y por las amenazas y los hostigamientos denunciados en Tila, en Bachajon y en varias otras regiones del Estado de Chiapas.

No olvidamos por cierto, la militarización, la represión y la desinformación en que se llevó a cabo el vergonzoso proceso electoral del último 7 de junio en México, durante el cual policías federales asesinaron en Tlapa al joven profesor Antonio Vivar, y todo el hostigamiento que sufrió el movimiento por la reaparición con vida de los 43 desaparecidos de Ayotzinapa que el gobierno mexicano quiere enterrar vivos en el olvido. Tampoco el encarcelamiento injusto de los Yaquis Mario Luna, Fernando Jiménez y de tantos más presos y presas en las jaulas de México.

En este mes de julio, la violencia, la represión y el cinismo del gobierno de Enrique Peña Nieto parecen haber alcanzado niveles aun inéditos, con la complicidad más descarada de los gobiernos occidentales.

Por nuestra parte, que sepan, compas, que nosotras y nosotros no dejaremos de denunciar los actos de represión y las mañas de los gobiernos asesinos, esperando que de la escuelita Zapatista y de las experiencias de compartición entre los pueblos y las luchas, se construya la autonomía y surjan la libertad, la solidaridad y la justicia por las que estamos luchando en todas partes del mundo.

¡Que vivan la escuelita, los caracoles y las comunidades Zapatistas !

¡Que vivan las resistencias de Ostula, de Xochicuautla y de todas las comunidades del CNI !

¡Que viva la Sexta y la solidaridad entre las luchas de todo el mundo !

¡Que viva Ayotzinapa !

¡Libertad a lxs presxs, reaparición con vida de todxs lxs desaparecidxs, y que muera la Guerra !

Abrazos cariñosos a todos ustedes, compas, desde nuestras propias trincheras

FIRMAS : Comité de Solidaridad con los Pueblos de Chiapas en Lucha (CSPCL, Paris, Francia), Confédération Nationale du Travail (CNT-Francia), Comité de Solidaridad Con los Indigenas de America-Nitassinan (Francia), Colectivo Bon pied bon oeil (Francia), Colectivo Paris-Ayotzinapa, Colectivo Marseille-Ayotzinapa, MutVitz13 (Marsella), Fédération Sud éducation (Francia), Union syndicale Solidaires (Francia), Espoir Chiapas – Esperanza Chiapas (Francia – Mexico), Comisión EuroCaravana 43 Ayotzinapa y Centro de Derechos Humanos “Tlachinollan” (Guerrero, Mexico), Plataforma vasca de solidaridad con Chiapas (TxiapasEKIN, Euskal Herria), Centro de Documentación sobre Zapatismo (CEDOZ, Estado Español), Asamblea Ayotzinapa Catalunya, Colectivo Adhesiva, Barcelona, Adherentes a la Sexta de Barcelona, Confederación General del Trabajo (CGT) – Estado español, Col·lectiu Zapatista El Caragol de València, Colectivo Interpueblos y el Comite de Solidaridad con los Pueblos, Cantabria, Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala de Madrid, La Pirata : Collectivo Zapatista de Lugano (Suiza), Nodo Solidale (Italia y Mexico), Nomads (Italia, Alemania), Adherentes Individuales de Italia, Associazione Ya Basta ! Milano, Comitato Chiapas “Maribel” – Bergamo, Colectivo #20ZLN de Italia, Union Mexicana Suiza (UMES) de Zürich, Maan Voima (Fuerza de la tierra), Suiza Red-Latinoamericana de Zürich (RLZ), Colectivo Con-México de Innsbruck, Austria