Ce 20 janvier 2015, Charly Lendo, Dirigeant de l’UTHTR-UGTG et ancien secrétaire général adjoint de l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe), est comparu devant les juges du tribunal correctionnel de Pointe à Pitre, poursuivi pour… homicide involontaire indirect !

Pourtant, loin du chef d’inculpation grandiloquant, le vrai reproche qu’il lui ai fait c’est d’avoir participé activement à la grève générale de 2009 contre la vie chère qui avait ébranlé le pouvoir coloniale français dans cette colonie étranglée par l’économie imposée par la France.

Il sera fixé sur son sort le 3 mars prochain. 

Mais la répression anti-syndicale dont est aujourd’hui victime Charly Lendo n’est qu’un cas parmis des centaines d’autres. Le pouvoir colonialiste français tente depuis des années de faire taire la résistance populaire qui anime l’île.

Déjà, en mai 2001, la manifestation de l’UGTG pour le respect du 27 mai 1848 (date anniversaire de la seconde abolition de l’esclavage) fut l’occasion de l’arrestation de deux dirigeants du syndicat, sous des prétextes bidons.
Depuis, ce sont plus d’une centaine de militants qui ont été poursuivis, condamnés à payer de lourdes amendes et/ou emprisonnés. Une centaine de personnes sur une population de… 400 000 habitants ! Rapporté à la population salaériée de France, cela reviendrait à la poursuite de 15 000 syndicalistes !
Le but est bien clair : interdire à ce peuple colonisé de s’auto-organiser, lutter contre l’exploitation et défier la puissance coloniale française.

Car même si la Gwadloup, comme tous les autres dernière colonies françaises, se voit dôté de l’appelation “département et région d’outre mer”, il n’en reste pas moins que ce sont les descendants d’esclavagistes (les békés) et la métropole coloniale qui accaparent les richesses et qui façonne une économie locale à leur service.

RELAXE POUR CHARLY LENDO ET TOUS LES AUTRES !
Soutenons le mouvement ouvrier et populaire anti-colonial de Gwadloup !