Les tueurs des dessinateurs de Charlie Hebdo font parti d’un courant politique, l’extrémisme religieux, en l’occurrence islamiste. Ce courant est en réalité en perdition, et ne trouve que peu d’appuis parmi la masses des « croyants ».

L’usage du terrorisme vise à entraîner malgré eux, dans un dernier sursaut suicidaire, une partie des gens qui, par leurs origines culturelles ou biologiques, subiront le rejet des victimes, afin de faire basculer le monde dans le déchaînement d’une violence raciste dont les musulmans seraient les premières proies.
Dans ce scenario les guerriers auto-proclamés qui se fantasment en défenseurs de l’Islam espèrent que les populations musulmanes alors violemment opprimées viendront trouver protection derrière eux.  Leurs méthodes sanguinaires, asociales, visent à imposer la dictature, après avoir imposer l’idée que leur politique est la seule politique possible pour la fraction de la population à laquelle ils s’adressent.

Mais attention, car après les tueurs, ce sont maintenant les vautours qui viennent tourner autour des cadavres de Charb et consorts. D’une manière qui est au fond symétrique, le gouvernement Hollande -Valls veut lui aussi nous imposer sa politique comme la seule possible.

En appelant à l’unité nationale à partir de cet événement, il cherche à restaurer dans l’opinion un crédit qu’il a largement perdu de par toute sa politique. Sans même parler de sa politique dans le pays, sa politique étrangère est absolument similaire à celle pratiquée par les précédents gouvernements de droite. Avec ses manœuvres et ses opérations militaires menées en Afrique et au Moyen-Orient, pour faire prévaloir les intérêts des grandes sociétés françaises ou occidentales, le soi-disant front républicain porte lui-même une lourde responsabilité dans le développement de bandes armées sans contrôle qui agissent dans ces pays, mais qui cherchent aussi à agir ici.

La réponse n’est pas à l’union nationale mais bien plus à ce que le monde du travail, la population laborieuse reprennent l’offensive pour sortir la société de la régression et du chaos dans lesquelles le capitalisme l’entraîne.

Notre solidarité avec les victimes de la terreur, c’est en toute indépendance que nous l’avons déjà exprimée et continuerons à l’exprimer, et certainement pas aux côtés de ceux qui trahissent la mémoire des journalistes assassinés, qui eux étaient anti-militaristes, anti-curés et anticapitalistes.

Lutter pour la liberté d’expression et de critique, oui, à commencer par la liberté des travailleurs et de tous les exploités de lutter là encore en toute indépendance contre cette société capitaliste d’exploitation et d’injustice, que toute la politique de ce gouvernement vise à maintenir.