Manif du 22 nov. à nantes : réponse à j. rolland, maire de nantes, présidente de nantes-métropole et b. cazeneuve, ministre de l’intérieur
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Répression
Lieux : Nantes
1- Nous tenons à rappeler, notamment à Mme J.Rolland, maire socialiste que le droit de manifester, avec ou sans autorisation, est légitime, constitutionnel.
Le 22 novembre, notamment, ce droit a été fortement entravé. Nous serons particulièrement vigilants à ce qu’il puisse s’exercer dans la ville de Nantes et ailleurs.
Nous rappelons que les libertés publiques et les droits sociaux ont été conquis et défendus, dans notre pays, par les grèves, les blocages, les occupations, les manifestations, les confrontations offensives ou défensives.
2- Nous nous interrogeons sur le coût des opérations militaires et policières visant à imposer les grands projets inutiles (aéroport de Notre-Dame-des-Landes, barrage de Sivens, LGV Lyon-Turin…) alors que cet argent pourrait servir aux besoins de la population: santé, éducation….
3- Nous n’oublions pas qu’il y a maintenant sept ans, le 27 novembre 2007, le flashball-lanceur de balles de défenses (LBD) était expérimenté à Nantes sur un lycéen de 16 ans, participant à une manifestation devant le rectorat contre la LRU, par un policier de la CDI, M.Léglise. Ce policier, responsable de cette mutilation a été relaxé en mars 2012 par la juridiction de Nantes, au motif « d’avoir tiré sur ordre ».
Son impunité a fonctionné comme un « permis d’éborgner » pour la police à Nantes : trois l’ont été le 22 février (des plaintes ont été déposées, l’instruction ne serait toujours pas ouverte).
La liste des blessé-e-s, en plus d’un mort à Marseille, ne cesse de s’allonger particulièrement dans les quartiers . STOP !
L’utilisation des armes de guerre, dont fait partie le LBD, doit être proscrite.
Une large campagne urgente, «Désarmons la police», doit se mener sur cette question grave alors que Rémi Fraisse est dans toutes nos pensées.
Solidarité avec toutes les victimes de la répression ici et ailleurs!
Le collectif d’organisation de la manifestation du 22 novembre contre les violences policières et la répression judiciaire.
chouette décision que cet article même si je doute que la maire de nantes lise indymedia mais par contre on a pas lu vos commentaire sur la perturbation que les délateur-rice-s de cette manif à savoir le blanc bloc qui lui lit indy nantes… comment vous positionner vous à leur propos de venir surflicquer les manifs ! est-ce-que ce groupe sort de cette orga…. c’est pas vraiment clair car les initiateur-rice-s de cette horreur sont des gens qui collent toujours les organes de descision et quelquel soit… c’est vraiment chaud d’appeler à une manif large en mobilisation et de faire ça avec des caméra pour flicquer la manif alors que les flics sont survénères et que rien n’a été fait au niveau de l’état pour stopper ça et bien au contraire … cet état social-traitre qui renforce encore plus le sentiment d’impunité de sa police… je ne pense pas que ces blanc-bloc (terme très glauque car en opposition au black bloc voir même raciste et vu certain commentaire qui tombe je pense qu’on peut vraiment envisager cela) qui viennent de la formation gauche autoritaire soit à prendre à la légère…si on ne partage pas ces appels à délations qu’est-ce-qu’y nous légitime à venir à vos manifs!!! quelle force on peut en dégager?!! y’en a pas c’est juste une tentative de plus de diviser et affaiblir des mouvements sociaux par une bourgeoisie à peine voilée et ses soufifres… et combien de thunes ils et elles empochent à la sortie des photos…(dispositif mis en place par sarko au lendemain de « villiers le bel ») . c’est combien dans les caisses de l’ACIPA???
comment rallier des gens dans un climat de ce genre… les manifs étaient propices au nouvelle rencontre c’est désormais pas possible qu’en vous appellerez à une autre manif car vous avez les blanc-bloc crotter à votre cul………..
Pour éclairer la question du commentaire précédent quant-à la position des organisateurs-trices de la manifestation du 22 novembre sur l’initiative des Blanc-Block.
A ma connaissance, il a pas été rendu publique.
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Mesdames et Messieurs « Blanc block ».
Le collectif d’organisation a été surpris de découvrir votre appel « Blancs bock » la veille de la manifestation. Les réunions de préparation étaient pourtant ouvertes à tous et toutes, nous aurions apprécié vous entendre de vive voix à ce propos.
Loin de nous l’idée de contester votre choix vestimentaire, mais certains points de votre appel nous ont « turlupinés ».
Il est dangereux d’appeler à filmer ou photographier, même si c’est pour mettre en évidence les violences policières, ces documents éventuels ne serviraient à rien dans une action juridique, mais par contre pourrait nous desservir pour des arrestation ultérieures.
Il est encore plus dangereux d’envoyer ces documents via réseaux sociaux concernant selon vous « les actes stupides et contre-productifs » de dégradations de biens. En plus du ton paternaliste, nous sentons comme une relent de délation…
Les organisateurices ont voulu rassembler toutes les composantes du mouvement, car nous considérons que leur cohabitation dans cette lutte est ce qui fait sa force. Notre priorité, au vu du contexte anxiogène, était de reprendre la rue dignement.
Votre initiative tend à diviser le mouvement, entre les soit-disantEs manifestantEs violentEs et non-violentEs, ce qui est la stratégie de l’Etat.
Et que dire de vos propos sur place, « vous vous faites manipuler, instrumentaliser »…
Mais il n’y a pas deux poids deux mesures, on ne peut pas louer d’un côté la défense du bocage et fustiger cette résistance quand elle se déroule en ville.
Ne faisons pas le jeu des médias et de l’Etat, le saccage de Nantes n’a pas eu lieu. Les réactions « chaudes » sont l’expression de nos empêchements à manifester et de la violence quotidienne que nous subissons.
Il est donc important d’avoir une réponse collective et unie à leur mensonges plutôt que de se diviser.