Sam 11 oct. à paris : solidarité avec kobané
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Category: Global
Themes: GuerreKurdistanLibérations nationalesRépressionResistances
Places: Paris
Depuis le 15 septembre, les gangs de l’Etat islamique (EI ou Daesh en arabe) lancent des offensives sur trois fronts contre le canton de Kobanê, au Kurdistan de Syrie, utilisant des armes lourdes saisies en Irak et en Syrie, et soutenus par la Turquie qui leur apporte une large aide militaire, politique et logistique. Bien que résistant avec le plus grand acharnement depuis trois semaines, les forces d’autodéfense kurdes (YPG-YPJ) n’ont pas suffisamment d’armes pour freiner l’avancée de cette organisation surarmée. Hier, les hordes de barbares sont entrées dans Kobanê et ont commencé à se livrer à des massacres sur la population civile. Le massacre de milliers de civils est à craindre.
Depuis l’invasion de Daesh, des dizaines de milliers de civils contraints de fuir sont amassés le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie, et pris en étau entre les djihadistes et l’armée turque qui réprime violemment les manifestations de soutien aux réfugiés. Conditionnant son entrée dans la “coalition internationale contre Daesh” à la création d’une zone tampon placée sous son autorité, la Turquie poursuit l’objectif d’occuper le Rojava (Ouest-Kurdistan, nord de la Syrie) en le vidant de sa population kurde et en en détruisant l’administration autonome. Cette administration établie démocratiquement par la population a permis jusqu’à présent, grâce à un système d’autodéfense, de préserver la paix dans la région et de protéger les différentes communautés ethniques et religieuses contre les forces du régime et, surtout, contre les gangs de Daesh.
Depuis le 15 septembre, les forces d’autodéfense de Kobanê résistent farouchement à l’invasion des terroristes de Daesh, sous le regard indifférent de la communauté internationale qui reste sourde aux alertes de massacre. Aujourd’hui, alors que les gangs djihadistes sont dans la ville, les forces d’autodéfense aidées par la population continuent à résister avec la même détermination.
Malgré leurs appels urgents et incessants à la « coalition internationale contre Daesh », les Kurdes n’ont reçu aucune aide militaire. Aucune action n’a été entreprise par cette coalition en faveur de la population civile, et ce malgré les violences et les atrocités commises par les gangs terroristes.
Jusqu’à présent, les frappes effectuées par la coalition n’ont pas été efficaces, faute de coordination avec les forces kurdes sur le terrain. L’inaction coupable de la communauté internationale expose la population de Kobanê à un danger imminent de génocide.
En luttant contre ces barbares, les Kurdes défendent les valeurs universelles de la dignité humaine et de la démocratie.
Afin de mettre fin à cette tragédie humaine et afin de freiner l’avancée de Daesh, nous demandons d’urgence à la communauté internationale, à la France en particulier :
• De fournir immédiatement aux forces des YPG et des YPJ des moyens de défense adéquats pour leur permettre de résister contre l’EI;
• De prendre des mesures urgentes pour protéger la population civile de Kobanê
• D’apporter une aide humanitaire aux réfugiés qui ont dû fuir Kobanê.
La résistance de Kobanê est une résistance pour l’humanité et la dignité !
Ne pas soutenir la résistance kurde aujourd’hui serait être complice de Daesh !
Et pourquoi à Nantes, métropole mondialement connue pour ses belles âmes avancées, personne ne bouge le petit doigt pour un territoire où étaient enfin respectées d’autres valeurs que la religion, le patriarcat, l’injustice et l’amour de la dictature , dans un Moyen-Orient en plein chaos impérialiste?
La révolution serait-elle un but trop élevé pour mériter d’être défendue?
« La résistance de Kobanê est une résistance pour l’humanité et la dignité !
Ne pas soutenir la résistance kurde aujourd’hui serait être complice de Daesh !»
Autrement dit : il faut soutenir un État contre un autre, et si on ne le fait pas, c’est qu’on est complice des barbares et de leur barbarie, parce qu’il y a un « bon » État capitaliste à défendre contre un « méchant » État capitaliste !
C’est drôle de voir à quel point tous les bourgeois bellicistes ardents partisans de l’Union sacrée ont le même discours, depuis… 1914, si ma mémoire est toujours bonne.
La seule chose qui met fin aux guerres impérialistes est la lutte de classe, comme la Russie l’a montré en 1917 et l’Allemagne en 1919 !
Alors à bas l’Union sacrée ! Aucun soutien à quelque État que ce soit ! L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ! Prolétaires de tous les pays, unissons-nous ! L’ennemi est dans notre propre pays !
Hé! VSGC! Qui te parle d’un état bourgeois à propos du Rojava?
Tu as oublié de penser au-delà de 1918..? Pour toi, Makhno était un crétin de pâtre ukrainien sans culture politique qui laissait ses instincts cosaques le guider (?), ce qui se passait en Espagne en 36 était une énorme erreur du prolétariat espagnol sûrement, en mai 68 c’était que des petits bourgeois qui s’excitaient, les mineurs anglais de 1984 auraient dû se douter que c’était inutile de faire grève, à Kwangju en Corée du Sud la commune était une ineptie utopique, en décembre 95 c’était perdu d’avance avec les syndicats,etc,
Au Rojava T’aurais dû y faire un tour, avant que les impérialismes turc et occidentaux, avec les pétromonarchies, n’en fassent qu’un tas de cendres.
Le Rojava est tellement un Etat que tous les autres alentour n’ont qu’une hâte, c de le voir disparaitre.
Je comprends ta logique: s’ils font ça ,c’est que c’est louche,Hein! Vieux sympathisant?..sympathisant et pas membre, parce qu’on te la fais pas! Tu restes spectateur, car comme ça t’es pas cocu, et surtout tu risques rien, hein! Tu préserves ton autonomie de communiste radical, ta subjectivité post-moderne !? Et puis t’es fatigué du ciboulot, penser c dur…
Tant que tu y es, qualifie aussi la ZAD d’embryon d’etat bourgeois à combattre pour la victoire du prolétariat international , “qui n’a pas de patrie” c connu, et surtout pas de territoire où commencer à exister, où tenter des choses.
Pathétique. Le catéchisme , qu’il soit catho ou révolutionnaire reste une idéologie et s’apparente au bredouillage sénile , un agrégat d’idées figées et bonnes à ressortir en toute circonstances, façon bar du commerce: “après la pluie le beau temps”, “les prolétaires n’ont pas de patrie”, “ya pas d fumée sans feu” “a bas l’etat bourgeois” et autres “qui vivra verra!”, c’est sûr, à Kobané, illes vont pas vivre longtemps.
Il y aurait un mouvement social à Nantes, tu trouverais le moyen de critiquer toutes les initiatives, en les qualifiant de symptomes de la composition interclassiste du mouvement, qui donc ne peut dépasser un certain niveau de radicalité. Pendant le mouvement des instits contre les maîtres directeurs (ça date), je me souviens de mecs de RI qui avaient déblatéré des vérités sur les syndicats en pleine AG de coordination, pour prouver qu’eux, ils n’étaient pas dupes.
Bien sûr, proposer des choses constructives, pour avancer une dynamique de dépassement, c’est plus difficile, faut prendre des risques, comme dans la vie… Quand on voit à Kobané une énième catastrophe se profiler pour la cause révolutionnaire dans les jours prochains, avec tous les massacres qui vont s’ensuivre, lire un pareil message est vraiment affligeant et désarmant. C’est d’ailleurs peut-être le but du VSGC pour justifier de ne rien faire.
…/…
Comment puis-je relier le point ci-dessus à l’expérience des personnes dans l’Ouest du Kurdistan ?
En réponse, je dis que cette expérience existe depuis plus de deux ans et qu’il y a des générations qui en sont le témoin. Ils sont rebelles ou ont déjà la tendance à la rébellion, ils vivent en harmonie et dans une atmosphère de liberté et sont habitués à de nouvelles cultures : une culture du vivre ensemble dans la paix et la liberté, une culture de tolérance et de donner non seulement prendre, une culture de l’être très confiant et rebelle, une culture de la croyance au travail volontaire pour le bénéfice de la communauté, une culture de la solidarité et de vie les uns avec les autres et une culture de, vous êtes le premier et je suis deuxième. Dans le même temps, il est vrai que la vie y est très difficile, où il y a un manque de nombreuses ressources de base et nécessaires et le niveau de vie est faible, mais les gens sont agréables, heureux et, en tout temps, souriants et vigilants, très simples et humbles, et l’écart entre les riches et les pauvres est faible. Tous ces facteurs ont, d’une part, aidé les gens à surmonter les difficultés dans leur vie et les difficultés. Deuxièmement les gens, les événements, leur histoire personnelle et l’environnement actuel dans lequel ils vivent actuellement leur a appris que, dans l’avenir, ils ne supporterons pas une dictature, ils vont résister à la répression et à l’oppression, ils vont essayer de maintenir ce qu’ils avaient avant ; ils ont un esprit de défi et de défiance et ils n’accepteront pas que d’autres personnes prennent des décisions pour eux plus longtemps. Pour toutes ces raisons, les gens vont résister au renoncement, se dresser à nouveau, lutter pour leurs droits et résister au retour de la culture dans laquelle ils vivaient auparavant.
Le deuxième point est que certaines personnes nous disent que tant que ce mouvement a Abdulla Öcalan, le PKK et le PYD derrière lui, si les gens essaient de détourner cette expérience, elle prendra fin ou un dictateur prendra le pouvoir. Eh bien cela est possible et peut se produire. Mais même dans cette situation, je ne pense pas que les gens en Syrie ou dans l’Ouest du Kurdistan puissent, plus longtemps, tolérer une dictature ou un gouvernement de type bolchevique. Je crois que les temps ont passé quand le gouvernement en Syrie pouvait, comme avant, massacrer près de 30.000 personnes dans la ville d’Alep en quelques jours. De plus, le monde a changé et n’est pas comme il était.
Tout ce qui reste à dire ici, c’est que ce qui s’est passé dans l’ouest du Kurdistan n’était pas l’idée de Öcalan, comme beaucoup de gens veulent nous dire. En fait, cette idée est très ancienne et Öcalan a développé ses pensées en prison, en se familiarisant avec elles à travers la lecture de centaines et de centaines de livres, sans arrêter de penser et d’analyser les expériences des mouvements nationalistes, des mouvements communistes et de leurs gouvernements dans la région et dans le monde et pourquoi tous ont échoué et n’ont pas pu obtenir ce qu’ils réclamaient. La base de tout cela, c’est qu’il est convaincu que l’État, quel que soit son nom et sa forme, est un État et ne peut pas disparaître lors de son remplacement par un autre État. Pour cela, Abdulla Öcalan mérite crédit.
Traduction faite par l’équipe des Relations internationales de la FA :
http://libcom.org/news/experiment-west-kurdistan-syrian-kurdistan-has-proved-people-can-make-changes-zaher-baher-2
Nous sommes en relations avec le KAF (Kurdistan Anarchist Forum) et ils étaient présents au dernier Salon du livre anarchiste de Paris.
Nous essayons de les inviter lors des réunions de l’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA).
[1]L’opération Anfal, ou tout simplement Anfal, était une campagne génocidaire contre le peuple kurde dans le nord de l’Irak, conduite par le président du parti Baas irakien Saddam Hussein et dirigée par Ali Hassan al-Majid, dans la phase finale de la guerre Iran-Irak.
faudrait voir a pas confondre kurde et pkkiste;barzani+ochal’ane=collabos=moustachis
une question?pourquoi bachar n’a t’il pas massacré les kurdes de syrie depuis le début de la révolte contre lui?