Appel antifa sivens // zad du testet
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Deux appel antifa à la Zad du Testet :
le premier :
Des fachos ont attaqué la centaine de personnes qui résistent à la Zad et continuent de les harceler, de les taper, de casser les véhicules. Ils sont très énervés et violents.
Les Zadistes du Testet demandent de l’aide, déjà face au rouleau compresseur qui détruit la forêt c’était difficile, mais cette nouvelle situation a gravement mis les personnes en danger.
Si vous pouviez relayer cet appel sur vos réseaux et Indymédia, ce serait bien.
Merci.
Et aussi :
#Antifas qui peut ! Sommes à la #ZAD du #Testet. Les fachos (pro-barrages, chasseurs, FN, débiles…) du coin nous mettent une grosse, grosse pression !!! Ils sont 80 armés de barres de fer et de fusils (nous 80 dont 60 pacifistes !), ils cassent voitures, gueules et tournent la nuit autour de nous “un bobo tué, une cartouche offerte”. Besoin d’aide urgent ici (les GM nous ont sauvé-e-s cette nuit) ! Tout le monde est en vie et il fait très beau.
voir les conditions de pression sur place par les flic contre les témoignages visuels : video du grupe groix : http://youtu.be/e_jEz2iDD_g
Ah, notre ami le Peuple, sain, lucide, conscient et viril. C’est marrant que tant de déconvenues violentes ne nous guérissent pas de notre exotisme “lutte des classes”….
Cette nuit au Testet, des pro-barrage nous on menacé d’attaquer notre campement à la Maitairie.
Ils ont certes réussis à prendre à parti deux militants sur une route vers Barat ; ils ont cassé un camion et brûlé une voiture, mais les victimes ont parvenues à s’échapper.
Cependant, ils n’étaient probablement pas assez nombreux, mais surtout pas suffisamment courageux, pour se confronter à nous, qui les attendions de pied ferme.
Les GM en ont profité pour faire leur petit numéro de coup de pression, en arrivant à notre campement avec une dizaine de cars ; ils ont démolit la barricade que nous avions faite dans le but de nous protéger des fachos-pro-barrage, nous ont tiré des lacrymo en fusées et ont également envoyé une fusée ultra-lumineuse, dans le but de nous impressionner et probablement dans l’espoir ce nous voir nous démobiliser (c’est mal nous connaître).
J’aime les nuits au Testet (surtout quand on dort à cinq dans un fourgon ^^)
Après l’appel au meurtre de Zadistes, lancer par les pros-barrage sur internet, les agressions arrivent. Témoignage reçu par mail:
NUIT DU 12 AU 13 SEPTEMBRE 2014 : TEMOIGNAGE SUR UNE CHASSE A L’HOMME SUBIE PAR DES ZADISTES AU TESTET
Vers 22h30 des militants anti-barrage reçoivent un appel à l’aide, provenant d’un campement sur la zone à défendre du TESTET. Ceux-ci seraient attaqués par des pros-barrage, ils décident donc de partir les soutenir. Un camion les prennent et ils partent en direction de la maison de la forêt de SIVENS. Arrivés prés de la zone, ils tombent sur une cinquantaine de pro barrage qui se mettent à charger, obligeant le camion à faire une longue marche arrière, qui finira dans un fossé. Le camion est alors pris d’assaut à coup de barre de fer , de pierre et de cocktail Molotov, obligeant les camarades à sortir précipitamment du véhicule. Ils essaient de se défendre tant bien que mal, mais acculés par le nombre de pros-barrage qui augmentent, ils reculent en passant par une maison qui leur refuse l’aide demandée. Ils partent donc en direction des bois sous les tirs d’arme de chasse. Les pros-barrage organisent alors des rondes, équipés de quad, de camions avec projecteur, et de chiens de chasse.
Pendant la poursuite un camarade se retrouve isolé. Il part se cacher dans le bois opposé à celui de ses amis. Il reste plus d’une heure caché dedans, sous la pression de la chasse à l’homme qui vient de se lancer. Il finit par se faire débusquer par des hommes avec des lampes. Ceux-ci le tabassent, vident une bombe lacrymogène entière sur lui, et finissent par le menotter et lui pointer un flash-ball dessus. C’est seulement là qu’il comprend qu’il s’est fait interpeler par le PSIG (peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie). Il est ensuite emmené sur la route, sous les insultes des gendarmes, en direction des fourgons de la gendarmerie. Le groupe avec l’interpellé croisent des pros-barrage armés de fusil , ratissant les champs, en communication avec les gendarmes qui laissent ces derniers agir sans problème. Arriver au camion qui doit emmener le camarade interpellé, celui-ci reçoit, alors qu’il est menotté, un coup de matraque derrière la tête, puis est clairement exhibé devant les pros-barrage qui lui profèrent des menaces. Il passera 17h en garde à vue, accusé de violence en réunion, avec usage ou menace d’une arme. C’est l’agresser qui devient l’agresseur…
Pour les camarades restés ensemble, une longue nuit les attend dans le bois, sous la pression de la chasse à l’homme qu’ils subissent. Au petit matin, ils ressortent du bois et échappant à la traque, ils partent se mettre en sécurité.
Après avoir vue la haine de cette masse de gens déchaînée et rendu fou, au point de tirer à l’arme de chasse et traqué pendant une nuit entière avec des moyens démesurés, le tout avec la complicité des forces de l’ordre, toutes les personnes ayant subis cet évènement partagent le même sentiment d’avoir échapper à une mort probable.
CONTRE LE FASCISME, ON LACHE RIEN !!!
Si une réalité varie indéniablement selon l’appréciation, la sensibilité de chacun-e, il est vrai que ces personnes seraient au moins une soixantaine (voire 80). Les habitant-e-s du coin venu-e-s en soutien nous ont confirmé que certains d’entre eux sont en effet bien dangereux (et armés !). Ils ont menacé d’attaquer le camp (nuit bien flippante !) et avaient déjà cassé des voitures (et des arcades sourcilières !). Les personnes, pourtant bien peu impressionnables, qui ont subi cette « battue » relatent cette nuit « comme un bon film nazi ». Ces pro-conneries continuent les tirs de fusils autour de la Métairie, bloquent parfois la sortie par Barat (ils y ont agressé une famille tout récemment) et menacent de tuer la première personne qu’ils y croiseront… Oui, certaines personnes dorment seules dans leur tente et craignent fortement une éventuelle attaque (bon, un roulement de garde est organisé toutes les nuits). Même si d’autres personnes sont plus combatives, la crainte reste.
De l’autre côté de la ZAD, ce sont les bleus.
Images horriblement désolantes ! GM limite sympathiques qui parlent avec nous, sourient voire rigolent, disent comprendre notre combat… Bien sûr ils n’hésitent pas à gazer, bousculer, taper, flashballer, etc. Une personne a prit un coup de flashball dans les testicules, une autre dans le thorax (cette dernière, crachant du sang, a été hospitalisée… Elle va bien !), etc. Le plus triste est de voir chaque jour les arbres tomber dans un bruit déchirant… La forêt n’est bientôt plus ! Une ambiance bien frustrante !!!
Retarder le massacre de seulement quelques heures en échange d’une belle répression… Dur ! Seules les personnes perchées dans les arbres réussissent à ralentir un peu plus le carnage.
Pas assez de personnes sur place pour réellement agir (plusieurs centaines présentes pour le pique-nique du dimanche et moins de 100 personnes le lundi matin !).
Beaucoup de sympathisant-e-s apportent nourriture, habits, matériel médical… A foison et repartent (traumatisé-e-s par le paysage !).
Voilà, le barrage n’est pas fait, quelques petits arbres ont été replantés… On ne lâchera rien… Ni ici, ni là-bas, ni ailleurs !
Besoin de soutien sur place !!!