Confédération Nationale du Travail
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Paris, le 11 avril 2004
communiqué :

Nathalie Ménigon maintenue en détention :
la CNT appelle au meeting de solidarité et dénonce la justice de classe !

La CNT exprime sa plus vive inquiétude devant le refus de mise en liberté conditionelle pour raison médicale de Nathalie Ménigon. Cette décision, rendue par la commission nationale ad hoc vendredi 9 avril, intervient le lendemain de la mise en liberté conditionelle pour raison médicale de Loïck le Floch-Prigent. Il est certain qu’un Maurice Papon, qu’un Le Floch-Prigent, s’ils ont été reconnus coupables (l’un de complicité de crimes contre l’humanité, l’autre de détournements de fonds publics), appartiennent aux classes dirigeantes. Ils nous rappellent une fois de plus que la justice ne sera jamais la justice des Hommes, mais restera l’instrument de la domination et de la répression au service de l’Etat et de la Bourgeoisie, tant que l’exploitation capitaliste n’aura pas été abolie.
La CNT refuse , comme elle l’a toujours fait, de hiérarchiser entre elles les pathologies dont sont atteintes les personnes victimes de peines de prison. Cependant, il ne fait aucun doute -les statistisques parlent d’elles-mêmes- que les détenus ne sont pas tous égaux devant la loi. Dans le cas présent, étant donné la proximité des deux décisions, il est encore plus révoltant de constater que Nathalie Ménigon est apparemment condamnée à mourir en prison, pour des idées qu’elle ne renie toujours pas, tout comme Jean-Marc Rouillan (atteint d’un cancer au poumon) , Régis Schleicher (libérable depuis cinq ans), Joëlle Aubron (opérée d’une tumeur au cerveau, menottée sur son lit d’hôpital) et Georges Cipriani.

La CNT ne craint pas de dénoncer cet acharnement et de le qualifier de crime d’Etat.

C’est pourquoi elle s’associe au meeting de solidarité organisé par le collectif « Ne Laissons Pas Faire »
le vendredi 23 avril 2004 à 19h,
Bourse du Travail de Paris,
3 rue du château d’eau (métro république)
afin d’organiser une mobilisation nationale d’envergure.

Le refus opposé à Nathalie Ménigon, comme l’impossibilité pour des centaines de détenus malades d’accéder à cette juridiction coûteuse ( frais d’avocats et expertises médicales à la charge des détenus), sont autant de signes de dérives autoritaires et d’ injustices de classe que la CNT a combattu et combattra toujours sans relâche.