On est toujours là ! on vous oublie pas !
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Nous etions une centaine à partir depuis le parking du carrefour La beaujoire en direction de la maison d’arrêt de Carquefou où Enguerrand et Simon sont enfermés, avec des centaines d’autres, des frères. Nous nous sommes dirigés vers la prison, mais un impressionnant dispositif policier nous a empêché de nous faire entendre par le devant de la prison. Qu’à cela ne tienne ! Nous nous sommes dirigés vers l’arrière de la prison, où une partie d’entre nous a pu traverser le champ de ronces et échanger quelques mots solidaires et fraternels avec les enchristés. Un court échange a pu s’installer et les quelques petards lancés ont permis de nous faire entendre du reste de la détention.
Et oui les gars on vous oublie pas ! Condamnés de la lutte de l’aeroport ou de la débrouille quotidienne, dehors on répond présent. On n’est pas mort.
Ces quelques mots échangés étaient de trop pour les policiers, qui lancèrenet quelques grenades lacrimogènes. Ces dernières mirent d’ailleurs le feu à quelques broussailles déjà séchés par le vent et le soleil. La fumée qui s’en suivi mis, hélas, définitivement fin à notre conversation
Nous sommes alors reparti pour nous disperser devant le Carrefour. Au moment du départ, alors que nous revenions sans s’être fait voler unE camarade, les policiers ont controlé une voiture pour finir par embarquer un gars. Ce malheureux portait un opinel dans sa poche…
On reviendra, on sera plus nombreux.
A bientôt, les frères !!!
Une centaine de personnes a arpenté les alentours de la nouvelle prison de Nantes – à Carquefou -. Ces dernières semaines, plusieurs compagnons ont été jetés en prison, accusés d’avoir participé à la manifestation du 22 février contre l’aéroport et son monde.
Ces derniers jours, un détenu s’est suicidé dans cette même maison d’arrêt. C’est le septième décès dans cette nouvelle taule “à visage humain”.
Après avoir été bloqué par un important dispositif policier devant l’entrée, le cortège se fraie un détour entre les ronces pour atteindre les abords de la prison.
Des cris, slogans et fusées sont lancés sous l’œil du mirador. Les flics répliquent par plusieurs tirs de grenades lacrymogènes qui enflamment les broussailles.
Alors que les casqués font irruption au milieu des fourrés le petit cortège se replie. Les détenus ont pu nous entendre et crier à leur tour.
Une volute de fumée brune se répand à la verticale des barbelés.