Appel à réoccupation de la ferme de la grée sur la zad !
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Local
Thèmes : Actions directesEcologieLogement/squatZad
Située sur l’axe du barreau routier de la ZAD (aménageable à tout moment sur ordre du préfet) cette ferme de 60 hectares, doit impérativement être sauvée !
Elle comprend également 2 maisons habitables et environ 2000 m2 de hangars, vidés depuis peu de ses habitants.
A nos yeux, il est inadmissible que certaines organisations agricoles (COPAINS44, ADECA, etc…) et familles bien connues de propriétaires terriens, parlementent et signent des accords avec la préfecture afin d’empêcher toute résistance et réoccupation de lieux sur la ZAD.
Ces groupes d’agriculteurs bien connus dans le coin, courbant l’échine face à l’administration (ne prononçons qu’à demi-voix le mot trahison) sont des proches et amis du PS, bien décidés à évincer les zadistes jugé-e-s « incontrôlables », comme ils le disent eux-même, afin de sortir plus grands et plus riches de cette lutte.
D’autant plus que les agriculteurs affiliés à ces organisations sont pour la plupart ce que l’on appelle des conventionnels détruisant les écosystème et la biodiversité que nous avons jusque-là défendu bec et ongle ! A ce sujet, une partie des habitants de la ZAD coopère, au nom de la rationalisation des cultures et de la souveraineté alimentaire de la zone.
Pour toutes ces raisons, ne lâchons rien face à la pression de leur tracteurs, ainsi qu’à leurs méthodes autoritaires, destructrices et nauséabondes ! Flics et complices dehors !
Préservons ces lieux , ces fermes menacées et repensons totalement l’organisation agraire de la ZAD. La BIO n’est pas un gros mot, c’est l’essence même de la vie !
Donc retrouvons-nous à partir de samedi soir 20h à la Ferme de la Grée, afin d’organiser sa défense et commencer à dessiner les grandes lignes d’un futur projet agricole sur ces 60 hectares de terre.
Un projet qui se voudrait autonome, respectueux de l’environnement et solidaire, inspiré de la permaculture et de pratiques agro-écologiques. S’il est bien pensé, un projet comme celui-ci serait à même de nourrir rapidement plusieurs centaines de personnes.
Nos résistances doivent impérativement favoriser le Vivant, la diversité, la solidarité et non la loi du plus fort, l’autorité, les pesticides et autres poisons de l’ancien monde !
Alors y a plus qu’à…
Des amis d’la Terre
A ceux qui ceux croient « amis de la terre » mais qui sont en vérité ceux de la préfecture, quelques précisions :
– La ferme de la Grée n’appartient pas à AGO, son propriétaire a refusé de vendre, il est actuellement en vacances. Appeler à l’occupation de la ferme et des terres d’un agriculteur qui refuse de collaborer avec AGO/VINCI relève plus de l’opération policière que d’un acte de résistance.
– Copain 44 est composé en majorité d’agriculteurs bios, et non de conventionnels. Ces derniers ont mené des actions directes sur la zone depuis ces derniers mois, avec le mouvement d’occupation pour défendre et ouvrir des fermes et des maisons sur la zone (la Freusière, St Jean du Tertre…), pour empêcher des travaux (fouilles, forages) et pour prendre collectivement des terres aux cumulards qui se font redistribuer gratuitement des terres sur la ZAD.
– Le CLCA encore une fois, confirme que sa nullité stratégique et politique qui le conduit (sans le vouloir !) à tenir des positions et un discours qui sert la préfecture et les porteurs de projet : relais massif de fausses rumeurs d’intervention policière, accusation infondées d’infiltrations, détournement de dons qui leur parviennent via leur site internet et dont personne ne voit jamais la couleur dans le mouvement (si ce n’est le versement de sommes liquides à quelques individus bien choisis), tentatives de sans cesse attiser les divisions dans le mouvement, ouverture bidon comme celle de la Grée.
Une fois la maison ouverte, d’un coup, plus personne du CLCA ! Juste un gros merdier avec des gens dans et autour de la maison à la merci d’une intervention policière ou d’une opération coup de poings d’habitants du bourg excédés. Pendant ce temps nos révolutionnaires de pacotille sont planqués dans leur ferme en sud loire !
Nous ne le répéterons jamais assez : le CLCA n’est ni une source fiable, ni un acteur de la lutte, c’est un micro-groupuscule de pseudos radicaux qui n’a même pas besoin d’être infiltré pour servir les intérêts de la préf et d’AGO, un pitoyable ramassis d’idiots utiles…
A tous et toutes : si vous voulez renforcer le mouvement d’occupation et le mouvement de lutte contre l’aéroport et son monde, il y a milles manières de le faire (aider à construire le hangar du rosier, venir aux assemblées et aux chantiers collectifs, rejoindre les comités locaux…). Laissez donc le CLCA ruminer ses rancœurs et patauger dans sa médiocrité, il y a mieux à faire pour le Mouvement.
il va falloir revoir ces notions d’agriculture, ne pas mélanger permaculture, agrodélire et bio.
‘S’il est bien pensé, un projet comme celui-ci serait à même de nourrir rapidement plusieurs centaines de personnes’
mais HEUREUSEMENT encore ! chers camarades de lutte, la réalité et les ambitions de la permaculture pemettent déja de nourrir des centaines d’humains, et sans avoir besoin de 60ha !!!
Une brève définition de l’antifragilité
Un système antifragile est un système qui se renforce et évolue positivement grâce aux problèmes, grâce au chaos, grâce au bordel. C’est un peu l’archétype de « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ». Nassim Nicholas Taleb dans son bouquin « Antifragile »… distingue ainsi le système « fragile » (si on le cogne, il casse), le système robuste (si on le cogne il ne change pas), le système résilient (si on le cogne il plie et retrouve ensuite sa forme d’origine) et le système antifragile : si on le cogne il se renforce.
Notre corps est un parfait exemple de cela. Non seulement il n’est pas fragile, mais au contraire : il s’adapte aux efforts, aux coups, au froid, au stress. Si on l’expose à une juste dose de souffrance et qu’on le laisse ensuite RéCUPéRER, il devient plus fort, plus résistant, plus performant, mieux adapté. Nos écosystèmes font de même. Nos cultures aussi.
Nous sommes naturellement antifragiles.
Evidemment, il y a une notion de dose à ne pas dépasser. Pour qu’un truc nous rende plus fort, il faut qu’il ne nous tue pas… Il y a donc des degrés d’antifragilités plus ou moins grands. Et je me rends compte, très justement, que je travaille depuis 15 ans, via mes recherches et mes mise en situation de survie, à développer ma propre antifragilité et celle des autres. A augmenter cette capacité.
100% des choix que nous faisons nous reviennent,
avec le conditionnement qui va avec, évidemment. A vous d’choisir…
+ j’vous conseille d’aller sur le site internet de vie sauvage et survie: wiki.davidmanise.com
Le principe « anti-fragile » dont tu fais l’apologie signifie qu’il faudrait toujours se faire du mal pour vivre mieux le mal qu’on reçoit… Y’a pas un truc qui cloche ? S’attaquer, même si c’est volontaire, à soit même, plutôt qu’à la racine du truc : ce qui provoque la douleur. Certes il est des fois où c’est inataquable, mais dans la plupart des cas, il y a moyen d’agir : contre les opresseurs, contre nos cupidités dévorantes qui provoquent des catastrophes « naturelles »… Alors non, ce systeme anti-fragile, ça ne me cause pas. Pire, ça me semble la justification possible à bien des abus.
Moi, j’aime la fragilité.
Nous ne le répéterons jamais assez : les bureaucrates de la zad et autres appelistes ne sont ni une source fiable, ni un acteur de la lutte, ce sont des micro-groupuscules de pseudos radicaux qui n’ont même pas besoin d’être infiltré pour servir les intérêts de la préf’ , un pitoyable ramassis d’idiot-e-s utiles…
Relire ceci en sachant que la Grée est l’un des seuls lieux qui ne collabore pas avec la préfecture est d’un savoureuse ironie …