Le détail du délibéré des comparutions immédiates est le suivant :

– La personne arrêtée à 15h15 a été condamnnée à 5 mois d’emprisonnement ferme + 1 mois de sursis avec mise à l’épreuve.

– Le deuxième, qui s’était fait controler dans la rue, a était condamné pour « port d’arme catégorie d » (en gros, un couteau-cutter !) à 100 h de TIG (« travaux d’intérêt général »).

– Les 3 autres, interpelés ensemble par des BAC-eux vers 20h, ont été condamnés respectivement à 5 mois avec sursis ; 5 mois ferme ; puis 12 mois ferme + 500 euros comme provision pour le BAC-eu qui dit avoir été blessé (un autre procès aura lieu le 13 juin à 14h pour déterminer le reste de la somme à verser aux flics).

Ils ont pris bien cher, vu qu’ils se sont fait arrêter sur des lieux d’émeutes. Par contre, c’est réjouissant d’apprendre que personne n’était inculpé pour des dégradations ; sinon, ils ou elles auraient pris encore plus cher et seraient sûrement parti-e-s en taule direct. D’ailleurs la proc n’a pas arrêté de répéter comment c’était dommage que les « vrais coupables » des dégradations « intolérabes » n’aient été interpelés ce jour là. Les enquêtes quant aux dégradations sont visiblement en cours, alors gare au risque de perquisitions dans les jours ou semaines qui viennent (à Nantes comme ailleurs).

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Une bonne cinquantaine de personnes sont venues au tribunal soutenir ces personnes inculpées.

La presse était aussi en nombre et à l’affut de n’importe quel détail croustillant, ils ont d’ailleurs été les premiers à s’installer dans la salle avec leurs gros appareils, jusqu’à ce qu’ils se fassent dégager en dehors de la salle avant le début de l’audition.

Quant à l’accueil policier, bizarrement, les portes du tribunal n’étaient pas blindées de CRS comme il arrive souvent pour des procès médiatiques ou tout simplement anti-aéroport (peut être les CRS ont eu leur journée de repos…). Par contre, les policiers à l’intérieur du tribunal n’étaient pas moins chiants que d’habitude et ont empêché des gens d’accéder à a salle, bien remplie certes, mais où il restait des places disponibles. Le meilleur gag a été la scène en dehors de la salle où l’avocate qui défendait les flics « blessés » brandissait (très dramatiquement) un pavé face aux caméras de la presse. Alors une personne, ayant perdu son oeil suite à un tir de fashball il y a quelques années à Nantes, a demandé aux journalistes s’ils allaient également parler des personnes blessées, en montrant aux caméras une balle en caoutchouc récupérée dans la rue samedi après un tir de fashball. C’est alors que les flics se sont rués sur lui pour l’écarter du groupe en l’accusant de porter une arme…

Rappelons que samedi plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont quelques unes très grave (perte d’un oeil, perte d’une falange, etc.) ; certainement d’ici quelques jours une estimation du nombre de blessé-e-s pourra être faite.

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Si jamais tu es l’une des personnes qui est passée en garde-à-vue puis t’es convoquée pour être jugée, n’hésite pas à contacter la « legal team » qui pourra te soutenir dans la préparation de ta défense (contacts d’avocats de confiance, soutien financier, conseils ou accompagnement avec les démarches juridiques,…).
Le numéro de la legal team : 0675.30.95.45

https://zad.nadir.org/spip.php?article2230