Les 201 morts des attentats de Madrid ont donné lieu à 3 minutes de silences.
En janvier 2004, 160 000 personnes se retrouvent au chômage (morte ou pas morte ?)

En mars 1999, les 541 salariées de l’usine 501 d’Yser La Bassée dans le Nord sont licenciées (80% de femmes). Trois ans plus tard, 2 des personnes licenciées se sont suicidées soit 0,37%.

On peut penser que les réformes Assedic vont, de la même manière, produire dans les trois ans à venir 0,37% de suicidés (c’est un minimum compte tenu du fait que les salariés d’Yser La Bassée ont perçu leurs droits pendant un certain temps). Ainsi 591 personnes devraient être suicidée et nous devrions donc observer 8mn 49s de silence. Si l’on considère que le nombre total des personnes qui vont être victimes des réformes Assedic oscillent entre 252 400 et 369 700, alors ce sont de 933 à 1367 personnes qui devraient être suicidée. On aboutit donc à un devoir d’observer de 13mn 55s à 19mn 58s de silence.

Pour simplifier la démonstration, j’écarte de ce calcul la réforme du statut des intermittents, la réforme des retraites, l’introduction du RMA, les réformes annoncées de la santé, les baisses annoncées des effectifs de l’enseignement, les nombreux licenciement des années récentes et de ceux à venir.

Nous pouvons nous rassurer en disant que les victimes ne sont pas toutes encore mortes et que les coupables sont parfaitement identifiés. Mais ces meurtres par découragement moral n’ont rien de banal. Pour ceux que ça indigne, il y a la BAC (Brigade Anti Criminalité) qui constitue une force de police digne d’un régime dictatorial à faire réver le plus tendre des mouvements d’extrême droite.

A suivre…