Clément méric tué : fascistes assassins, etat complice !
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Catégorie : Global
Thèmes : AntifascismeClément méricRacisme
Lieux : LyonParis
La classe politique, de la gauche jusqu’a l’extrême droite, fait mine de s’étonner et de s’indigner de cette violence. La seule perspective des organisations de la gauche parlementaire est la dissolution des groupes fascistes, ce qui ne changera rien à la violence qu’ils pratiquent.
Manuel Valls a ainsi exprimé sa « totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l’extrême droite ».
Nous n’avons rien à attendre de l’Etat bourgeois, qui prétend aujourd’hui, par la voix de son ministre de l’Intérieur, combattre les violences de l’extrême droite. C’est la police de ce même Etat qui depuis des mois laisse prospérer les groupuscules fascistes, réprime le mouvement antifasciste et anticapitaliste, avec notamment la récente arrestation préventive à Lyon de 25 antifascistes venus combattre les néonazis, qui eux étaient protégés par la police « républicaine ».
Nous devons, malgré la tristesse et la colère, dire de quoi ce fascisme est le nom.
En effet, la montée des violences d’extrême-droite a tout à voir avec l’aggravation de la crise du capitalisme. Alors que le nombre de chômeurs explose et que la précarité est chaque jour plus criante, les tendances dirigeantes des partis de gauche n’opposent aucune résistance sérieuse à l’offensive en cours, quand elles n’y contribuent pas elles-mêmes.
La montée de l’extrême-droite répond à une carence des groupes socialistes dans leur incapacité à combattre la logique du capital. Le fascisme est la créature monstrueuse du mode de production capitaliste, et nous devons affirmer que la révolution sociale constitue la seule perspective conséquente posée aux groupes antifascistes.
Vouloir combattre le fascisme en demandant la « dissolution des groupes violents » et en appelant au respect des lois démocratiques et de ses institutions est aussi vain que désarmant pour notre camp. En effet, la dissolution ne peut qu’être une réponse cosmétique et superficielle, laissant en l’état les causes sous-jacentes, réponse qui en outre s’est toujours historiquement retournée contre les groupes anticapitalistes et antifascistes. Nous tenons pour responsables de ce crime, partout où ils se trouvent, l’ensemble des membres des groupes fascistes et leurs complices objectifs.
Nous ne pouvons compter sur la police, au service de la classe dominante, pour nous protéger. Nous devons organiser à la base notre autodéfense en créant partout où c’est possible des groupes de vigilance et de défense et en nous appuyant sur nos organisations pour les animer.
NI OUBLI, NI PARDON : ces attaques ne resteront pas sans réponses ! Ne laissons pas la rue à la terreur, aux fascistes !
Rassemblement ce soir à 18H30 PLACE DE L’OPERA à Lyon.
FSE Lyon
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Communiqué de presse du Collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite
L’extrême-droite tue dans les rues de Paris
Hier, mercredi 5 juin 2013 à Paris, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste, est mort sous les coups de membres de l’extrême-droite radicale.
Le collectif 69 de vigilance contre l’extrême-droite condamne ce meurtre ; la stratégie de la peur qu’utilisent ces groupes fascistes doit être combattue fermement, pour qu’ils ne puissent plus cogner et assassiner dans nos rues. Nous rappelons que si à Lyon, pour l’instant, aucune mort n’est à déplorer, les agressions des groupuscules fascistes ont entraîné plusieurs blessés grave, ont donné lieu à plus 500 jours d’ITT, 39 agressions et 2 tentatives de meurtre.
Le collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite appelle à un rassemblement aujourd’hui Jeudi 6 juin à 18h30 Place de la Comédie (devant l’Opéra).
Toutes nos pensées chaleureuses vont à sa famille, à ses amiEs, à ses proches et à ses camarades auxquels nous exprimons toute notre solidarité.
Rassemblement à 18H30 Place de la Comédie
Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, notre camarade Clément, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue a été battu à mort par des membres de l’extrême droite. La mort de notre camarade s’inscrit dans le contexte de la progression d’un mouvement fasciste violent en France et ailleurs en Europe. Clément est en état de mort cérébrale des suites de ses blessures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Sa perte nous accable. Notre douleur et notre colère sont encore aggravées par la certitude que nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui, militant-e-s antifacistes, personnes exposées à l’homophobie et/ou au racisme, auraient pu et peuvent encore en être victimes.
Aujourd’hui, toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches et à ses camarades de Solidaires Etudiant-e-s à qui nous exprimons toute notre solidarité.
Cet acte odieux est inséparable de la multiplication des agressions racistes, homophobes par des militants d’extrême droite ces derniers mois et de l’installation d’un climat de haine entretenu par des discours politiques stigmatisant qui ne sont pas l’exclusivité du Front national et des groupuscules fascistes..
Au-delà des suites policières et judiciaires, l’heure est au renforcement de la mobilisation antifasciste. Avec Solidaires Etudiant-e-s, l’Union syndicale Solidaires appelle toutes celles et ceux qui condamnent cet acte odieux et refusent de laisser s’installer la vermine d’extrême droite à participer massivement aux nombreux rassemblements organisés aujourd’hui et dans les jours qui viennent, à Paris et dans les départements, notamment à celui de ce soir jeudi 6 juin à partir de 17 h devant le passage du Havre, métro Saint Lazare et à rejoindre ensuite celui de Saint Michel à 18 H 30.
Paris le 6 juin 2013.