Limoges : expulsion violente du collectif zad 87
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La grosse (de l’ordonnance de référé) de M. Didier de Séqueira, président du TGI, a donc été exécutée manu militari et à l’aube (comme il se doit pour les fusillés pour l’exemple). L’huissier, M. Pascal Lavaud, croque mort qui n’a pas la main verte, a requis les officiers de la police nationale pour lui prêter main-forte.
Une pelleteuse a réussi à démarrer et commence à creuser le jardin de l’Acorderie. Des images, de l’interpellation très musclée de cinq Limozadistes désarmants par des poulets qui n’étaient pas en interruption temporaire de “travail”, ont été prises par une journaliste de FR3 : des témoignages vont être recueillis auprès de voisins et passants choqués par ces comportements barbares.
A 11 heures, un des “tenant lieu” de l’hôtel de police de la rue Victor Thuillat, contacté par téléphone indiquait qu’il avait ordre de ne rien dire sauf aux parents des gardés à vue.
L’un des prisonniers a réussi à contacter un avocat, nous croisons les doigts pour que personne n’accepte de comparution immédiate (difficile dans le contexte des jours fériens de ce début mai)… Il serait bien d’alimenter les blogs, sites et réseaux de NDDL et autres sur ces 24 jours de libération d’une friche urbaine à Limoges par l’opération “Sème ta ZAD”, afin que nul n’ignore que la loi ne s’applique que contre les militants et pas contre les grosses légumes comme le président du Conseil régional, M. Jean-Paul Denanot, auquel des consignes ont été laissées par les Limozadistes.
Témoignage d’une personne présente sur place
Ce matin vers 6 heures, l’huissier est passé – les bleus étaient dans un premier temps en retrait rue de la cathédrale, mais sont venus s’interposer très vite quand, je suppose, l’huissier a senti que des personnes ne partiraient pas aussi vite que prévu.
Bref une bonne vingtaine de flics étaient sur place – il y a eu un dernier feu de joie (pas apprécié du côté des représentants de l’ordre), les pompiers sont venus l’éteindre. Puis les limozadistes présents sont restés un bon moment devant les flics jusqu’à 7h30.
Après pour ma part je suis partie. Ensuite, j’ai appelé un copain qui m’a dit qu’ils prenaient un petit déjeuner dans le jardin de l’Evéché.
Ensuite vers 9h30, 5 copains sont revenus et ont été arrêtés et sont au commissariat de Victor-Thuillat. Les détails seront précisés demain.
L’avocate a été contactée.
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Plus d’info :
http://limousin.france3.fr/2013/05/07/expulsion-violent….html
http://zad.nadir.org/spip.php?article1602
Ce matin, mardi 7 mai 2013 à Limoges, des journalistes de France 3 Limousin, qui faisaient un reportage sur l’expulsion musclée du Comité ZAD 87 (Zone à Défendre), ont été malmenées et empêchées physiquement de travailler par la police. A plusieurs reprises, quatre policiers ont ordonné violemment à la journaliste reporter d’images de ne plus filmer, ont continué de l’intimider en mettant leurs mains devant l’objectif, tout en la bloquant. Les journalistes étaient sur la voie publique, d’où aucune loi ne peut les expulser, et faisaient simplement leur travail.
“Le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain (…) Tout journaliste a le droit de refuser toute pression » : Ces règles, fixées par la loi et par la déontologie des journalistes, ont été bafouées. Une situation d’autant plus intolérable qu’elle est le fait des forces de l’ordre.
Le SNJ apporte tout son soutien à l’équipe de reportage, qui fait ce que le public attend de la télévision publique sur la voie publique : informer, rapporter des faits, en paroles comme en images.
Cette mission ne saurait souffrir aucune pression, aucune intervention, surtout pas musclée.
Le SNJ exige que ces dérives ne se reproduisent plus à l’avenir.
Limoges, le 7 mai 2013
Le SNJ France 3 Limousin