Prisonniers politiques palestiniens : un scandale qui ne peut plus rester dans l’ombre
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En 2013, trois faits symbolisent la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. Arafat Jaradat, 30 ans, est mort le 23 février 2013 « d’un arrêt cardiaque » après cinq jours d’interrogatoire. Quelques semaines plus tard, Missarah Abu-Hamdieh, 64 ans, et atteint d’un cancer, est mort en prison, victime de négligence médicale. Samer Issawi est en grève de la faim depuis le 1er août et se trouve aujourd’hui en danger de mort.
Tous trois sont victimes de pratiques courantes dans les prisons israéliennes : torture, négligence médicale et maintien en détention administrative.
A ce jour, quelque 5000 prisonniers sont détenus dans les prisons et centres d’interrogatoire israéliens. Parmi eux, au moins 220 enfants dont 45 de moins de 16 ans, 2 anciens ministres, 14 députés, 109 prisonniers d’avant les accords d’Oslo.198 sont en détention administrative (enfermement sans charge ni procès, renouvelable à l’infini tous les 6 mois).
L’AFPS a lancé en juillet 2012 une campagne de parrainage des prisonniers politiques palestiniens appelant à écrire une fois par mois à un prisonnier pour lui transmettre un message de soutien. Aujourd’hui, plus de 2 000 personnes parrainent un prisonnier détenu dans une prison israélienne. Dans certaines prisons, des prisonniers ont pu répondre à leurs parrains, confirmant l’importance de ces démarches de solidarité.
L’AFPS a reçu Mahmoud Sarsak, ancien joueur de football et prisonnier politique, en tournée en Europe. Il avait fait une grève de la faim de 92 jours, alors qu’il était en détention administrative depuis trois ans. Interrogé sur le soutien international, il nous a dit : « La solidarité internationale est très importante. Elle fait comprendre au prisonnier que ses parents ne sont pas les seuls à se préoccuper de son sort. Ces lettres confortent les prisonniers. Pour tout vous dire, même lorsque je ne comprenais pas la langue dans laquelle les mots étaient écrits, j’étais heureux de recevoir une lettre venant d’Europe. »
La semaine du 17 avril, marquée par de nombreuses initiatives de solidarité avec les prisonniers palestiniens, donnera à la campagne de parrainages une dimension nouvelle à la hauteur des enjeux. Avec ces emprisonnements de masse et de longue durée, l’objectif des autorités israéliennes est bel et bien de briser la résistance du peuple palestinien.
Nous ne laisserons pas la question des prisonniers retomber dans l’ombre : cruciale pour toute la société palestinienne, elle est désormais au premier plan de l’agenda politique.
Le Bureau national de l’AFPS
http://www.france-palestine.org/Prisonniers-politiques,…21673
Voir les photos :
http://www.europalestine.com/spip.php?article8254
17 avril – Journée des prisonniers palestiniens
“Je vous écris au nom de la dignité des martyrs palestiniens tués au sein des prisons d’Israel.
Je vous écris au nom de la dignité et de l’agonie de mon frère Samer al-Issawi, mourant en prison sous l’oppression israélienne.
Moi, Faisal Sergio Tapia, argentin, chef de file et défenseur des droits de l’homme et ambassadeur du Comité international Islamic Human Rights en grève de la faim depuis le 1er Mars jusqu’à la libération de mon frère Samer al-Issawi. Récemment, j’ai envoyé une lettre ouverte au gouvernement israélien afin d’offrir ma vie et être détenu et torturé en échange de la liberté de Samer Issawi.
Samer al-Issawi, est la voix de la Palestine contre l’oppression. L’objectif numéro un : la liberté de Samer al-Issawi et tous nos frères de toute urgence ! Mon frère Samer Issawi est devenu une figure internationale de détermination dans son combat contre les violences de l’occupation israélienne.
Mon frère palestinien, Samer Issawi a été arrêté illégalement ; Samer a été libéré après avoir passé 10 ans dans les prisons israéliennes dans le cadre d’échange de prisonniers en octobre 2011. Le 07/02/2012 il a été une nouvelle fois fait prisonnier sans charges retenues contre lui et sans procès équitable. « Mon frère Samer est exposé à la mort, à tout moment, et à l’apparition d’un infarctus cérébral dû à diverses maladies qui affectent son corps”
Mon frère Samer vit sous ventilation artificielle,il est en danger de mort, aux yeux du monde, avec la complicité silencieuse des puissances internationales … Je demande au nom de mes frères Palestiniens tués, au nom de detenus palestiniens, au nom de la vie, s’il vous plaît … s’il vous plaît … liberté pour Samer al Issawi le plus rapidement possible …
Je vous demande de ne pas vous rendre complices du gouvernement israélien qui ont sur leur mains le sang d’enfants palestiniens, le peuple palestinien est martyrisé
Israël est le premier état qui va a l’encontre des droits de l’homme. Responsable de crimes contre 4700 frères et enfants palestiniens faits prisonniers .
Au nom des Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels qui sont au cœur du droit international humanitaire et au nom de la protection de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) de la déclaration adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 Décembre 1948 Aux gouvernements amis d’Israël – je vous demande :
Selon vous quelle est la valeur de la vie et de la dignite de mon frère Samer ? Quelle est la valeur de mes frères palestiniens morts sous l’oppression. L’histoire dira qui sont les complices de ce silence … ”
Faisal Sergio Tapia – en grève de la faim depuis le 1er Mars pour la liberté de Samer al-Issawi, victime de l’oppression israélienne.(traduit par les antisionistes en colère)
https://www.facebook.com/notes/faisal-sergio-tapia-huma…11004
Palestine/Israël : Rapport sur la situation des prisonniers
Alors que ce mercredi est la Journée des Prisonniers en Palestine, le Prisoners Club publie un rapport dans lequel il déclare qu’en 2013, il y a près de 5000 personnes détenues dans 27 prisons, centre de détention et d’interrogatoires différents. 106 de ces prisonniers sont détenus depuis avant même la signature des accords d’Oslo entre Israël et l’OLP en 1993, ce qui signifie qu’ils sont emprisonnés depuis plus de vingt ans, et cinquante d’entre eux le sont en fait depuis plus de 25 ans. Il y a quatorze femmes et 235 enfants actuellement enfermés dans les prisons israéliennes. Le rapport souligne qu’il n’y a aucun chiffre officiel concernant les prisonniers malades, mais selon diverses sources, leur nombre est évalué à 700. Enfin, certaines prisons israéliennes sont remplies de prisonniers à l’isolement, technique utilisée comme ’punition’ par les autorités. Les prisonniers à l’isolement vivent dans les pires sections des prisons, dans des conditions négligeant tous les droits humains.