Manifestant mutilé par la police à strasbourg : réaction d’un nantais blessé par le flashball
Catégorie : Global
Thèmes : Répression
Mercredi 6 février 2013, alors que des salariés en lutte d’Arcelor Mittal menacés par leur patron viennent défendre leur emploi en manifestant à Strasbourg, les forces de l’Ordre ont délibérément fait feu au flashball (Lanceur de Balles de Défense) dans le visage d’un manifestant : John, intérimaire, a perdu un oeil.
Cette mutilation n’est pas une « bavure ». Les précédents sont innombrables : la police française tue, mutile ou blesse, et en particulier au flashball qui incarne un nouveau processus de militarisation de la police.
J’ai été blessé au visage par un tir de Lanceur de Balles de Défenses en novembre 2007 lors d’une manifestation lycéenne, à l’âge de 16 ans. J’ai depuis perdu la vue d’un œil.
Cette arme, puissante, précise, sophistiquée, était alors en expérimentation. D’abord testée dans les quartiers populaires, contre les « incontrôlables » ou les manifestations spontanées de lycéens et d’étudiants, le flashball est désormais utilisé contre des grévistes
et des syndicalistes. L’usage de cette arme s’intensifie et s’élargit : nous sommes tou-te-s concerné-e-s, tou-te-s des « cibles » potentielles d’une police qui vit dans la toute puissance et l’impunité.
L’utilisation du flashball, est lancée par Guéant, renforcée par Sarkozy et validée par Valls : c’est désormais la police socialiste qui mutile à Strasbourg et tire à Notre Dame des Landes.
La police continue de mutiler car la Justice lui donne carte blanche : après plus de 4 ans de combat judiciaire acharné pour faire comparaitre Mathieu Léglise, le policier qui m’a tiré dessus, en avril 2012, un juge nantais prononce sa relaxe et consacre l’impunité policière : il n’aurait fait « qu’obéir aux ordres » (sic).
Le flashball est une arme de terrorisation : il doit faire peur, frapper l’imaginaire collectif en frappant physiquement des individus.
Jusqu’à quand allons nous laisser la police détruire des vies ?
Jusqu’à quand la police restera-t-elle impunie ?
Quand préférerons nous enfin la révolte à la peur ?
Solidarité avec John et toutes les cibles du terrorisme d’État.
Pierre, une « cible » du flashball parmi d’autres
Blog du groupe de travail du 27 novembre 2007 : http://27novembre2007.blogspot.fr/
Je sais pas si c’est Guéant qui a lancé le flashball, mais en juin 2002 il fut utilisé à Rennes, touchant au moins 2 (plus je crois) personnes dans le dos et à l’arrière du pied, alors qu’ils couraient pour s’éloigner. A cette époque, ils ne visaient pas encore le visage…
« (…) flashball, cette arme aux effets potentiellement dévastateurs dont l’usage s’est répandu en France à partir de 1995 sous l’impulsion de Claude Guéant, alors directeur général de la police nationale »
source : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6106
En 2007, une nouvelle génération de flashball, le LBD, plus précis et plus puissant est « testée » in vivo (à Nantes notamment) puis distribuée aux polices de France.
Et en juiin 2002, Guéant se devait de fêter son départ de Rennes (où il était préfet de Bretagne et d’Ille-et-Villaine) pour le secrétariat général de son mentor au ministère de l’intérieur.
Un jeune intérimaire belge d’ArcelorMittal de 25 ans, John David, blessé lors de la manifestation des métallos mercredi à Strasbourg, a perdu l’usage de son œil après avoir été touché par un tir de Flash-ball.
Suite à cette violence policière – une de plus – , j’ai potassé la réglementation sur l’usage du Flash-ball et l’ai comparé avec les photos d’hier…
Article complet… http://pagedesuie.wordpress.com/2013/02/08/flash-ball-u…aire/
Un commentaire a été caché. Faire référence à la loi quand les forces de l’ordre mutilent à volonté (et pas que des meneurs, dixit le commentaire caché) est bien malvenu.