Révolution sexuelle, wilhelm reich, sexpol
Catégorie : Global
Thèmes : Genre/sexualités
Avoir un gros cerveau
N’est pas le décisif
Dans l’avantage sélectif
Pas si différent du veau
Mais l’homme sait courir longtemps
Mais l’homme sait marcher longtemps
C’est le grand maître de l’endurance
Courir, marcher, il sait faire
Comme aucun autre animal
Ne peut le faire
Certes, en sprint, il est surclassé
Et même largement ridiculisé
Par Acinonyx jubatus, le guépard familier
Dont la vitesse peut atteindre
110 km / heure, mais sur une courte unité
De temps, qui finit vite par se dissiper
Si l’homme est toujours
Le dominant de toutes les espèces
Cela n’est pas grâce à sa vitesse
Mais seulement par sa prodigieuse endurance
Qui lui permit d’échapper
A ses prédateurs, avec prestesse
Pour dans les arbres, grimper
Ce sont ses jambes qui l’ont sauvé
Moins que son cerveau, le rescapé
A une époque pas si lointaine
Le manuel de feu le docteur Samuel Auguste Tissot
Professait que la masturbation rendait sot
Sourd, illettré, idiot, crétin
Et en Angleterre, ce pays, alors pas malin
L’on excisait la petite fille, qui la pratiquait
L’on punissait le petit garçon, qui la pratiquait
Divers instruments de torture
Se trouvaient alors, pour cet effet
A la sexualité, la morale menait la vie dure
Non, cela n’est pas qu’en Afrique
Puisque l’on mutile le prépuce
Des bambins, dans les pays à fric
C’est même pratique courante en Amérique
Encore en 2012, c’est un tic!
Comme ailleurs, rien n’est libre, en sexualité
Tout y est absolument codifié
Et pour assouvir ses fantaisies sexuelles
Pour les riches, il existe des endroits spécialisés
Avec des femmes expertes dans l’art de sexualité
Et qui sont de fort belles femelles
Feu le pornocrate et fameux acteur, Michel Simon
L’avait bien compris, sans hausser le ton
Aussi, quand les femmes
Feront le premier pas
Dans la démarche sensuelle
Alors, sera la révolution sexuelle
Et plus aucune prostitution
D’autant plus facile, avec la contraception
A la maison close, des diverses bourgeoisies
Nous voulons le sexpol, de l’anarchie
Des lieux de rencontres sexuelles
Uniquement pour ceux et celles
Qui aiment les choses du sexe
En toute gratuité, où personne ne se vexe
Selon les adresses
Selon les envies
Où la seule monnaie
De midi à minuit
Est celle de sa fantaisie
Libertaire, s’il vous plaît
Mais la femme qui est dressée
Le plus souvent comme l’homme
Ne doit pas vouloir lui ressembler
Elle doit s’ en décoloniser
Pour ne pas devenir une femme d’affaire
Pour ne pas devenir une femme de guerre
Et même la femme ménopausée
L’est plus dans sa tête
Que dans son corps usé
Et son clitoris, est toujours en fête!
Feu Wilhelm Reich, avec son sexpol
Ne voulait pas la sexualité folle
Mais une poésie de la jouissance
En certains lieux, y faire connaissance
Pour en somme, l’agressivité détournée
Par une économie libidinale maîtrisée
Il faut des maisons des jeunes, et du sexe
Car la culture a un sexe
Qui est le sexe de la culture
Patriarcal, machiste, phallocrate
Les tabous emprisonnent l’expression
La liberté d’expression des tabous
N’est pas l’expression libérée des tabous
La liberté d’expression d’une époque
N’est pas l’expression libérée d’une époque
La liberté d’expression des conditionnements
N’est pas l’expression libérée des conditionnements
La liberté d’expression des dominances
N’est pas l’expression libérée des dominances
La liberté d’expression des sexualités
N’est pas l’expression libérée des sexualités
La liberté d’expression des préjugés
Des lieux communs, des jugements de valeur
Est restreinte, c’est toujours la même heure
L’expression libérée des préjugés
Des lieux communs, des jugements de valeur
Est infinie, c’est jamais la même heure
Et nonobstant, avec deux rapports sexuels
Par semaine, de moyenne, en vie de couple
Et à peu près partout, dans le monde
Quand un peu, l’on sonde
C’est pas terrible, sur ce monde
Et trop souvent, hélas
C’est pour avoir des gosses
Car les humains sont des rosses
Parfois, quand il n’y a plus rien à faire
Cela revient sur le tapis
Par ennui, plus que par envie
Par esseulement, plus que par alchimie
Autrement, certes, l’on peut occuper sa vie
Si occupée, que la sexualité vient, quand tout est fini
Le travail salarié, répétitif et donc aliénant
Est son bromure le plus voyant
Patrice Faubert (2012) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat dit l’invité sur “hiway.fr”
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