La solidarité humaine et le gène égoïste (article de l’anthropologue chris knight)
Catégorie : Global
Thèmes : Art/culture
Nous publions ci-dessous un texte de l’anthropologue Chris Knight, “La solidarité humaine et le gène égoïste” [1]. Ce texte scientifique s’appuie sur la théorie néodarwinienne du gène égoïste [2], dont il résume les bases, pour battre en brèche les allégations selon lesquelles l’Homme serait par essence “un loup pour l’Homme” ; de ce fait, il constitue une précieuse contribution combattant l’idée que le communisme serait incompatible avec la nature humaine, et arrivant à la conclusion que la solidarité serait, au contraire, inhérente à notre nature.
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Courant Communiste International
Il eût été étonnant que le CCI, qui a une réponse définitive à tous les aspects de la vie et de l’Univers dans sa totalité, ne vienne pas ramener sa science sur la génétique. Comme rien n’est GRATUIT chez les idéologues, on devine que c’est pour conforter leurs dogmes en y adaptant la nature.
Le phénomène n’est pas nouveau et aussi bien des marxistes que des anarchistes s’y sont essayé, avec les mêmes résultats navrants : Engels et sa dialectique de la nature et Kropotkine et sa théorie de l’entraide.
Manque de pot, la nature n’est ni marxiste ni anarchiste, et essayer de conforter nos luttes par des arguments « scientifiques » ne relève pas de la science mais de la propagande. L’univers et la vie ont existé avant la politique, sans le moindre besoin de justification. Ne prenons pas nos désirs pour des réalités.
Ce texte est de Chris Knight, pas du CCI. C’est juste une contribution à une réflexion sur la solidarité humaine et ses sources. Il n’est pas que je sache question d’avoir une « réponse définitive » à quoi que ce soit dans l’affaire.
Quant à « conforter nos luttes par des arguments « scientifiques » », je ne vois pas bien en quoi cela pose problème ; il y a une vision scientifique de la vie, de l’économie, de la société dans son ensemble ; ça ne s’appelle pas « sciences sociales » pour rien. Mais la science n’est aucunement un dogme ; c’est avant tout une démarche.
Sinon, effectivement, sans démarche argumentée et scientifique, on peut raconter n’importe quoi et se contredire toutes les deux phrases, mais quelle crédibilité peut-on avoir dans ce cas ? A priori, quand on exprime des idées, c’est plutôt pour qu’elles soient comprises et convaincantes, non ?…
Et surtout, quelle est l’utilité d’opposer « arguments scientifiques » et luttes ? Quand on taxe les militants du CCI « d’idéologues », ce qui est philosophiquement faux, ne serait-ce pas parce qu’on oppose pensée et action ?…
Tout le monde avait bien compris que ce n’est pas le CCI qui pouvait écrire un texte scientifique. Simplement il l’a SÉLECTIONNÉ en fonction de l’usage idéologique qu’il pouvait en faire. En l’occurrence mélanger science et idéologie.
Fidèle à sa pratique, le CCI est capable d’utiliser n’importe quel texte intéressant pour l’adapter à ses théories fumeuses.
« il constitue une précieuse contribution combattant l’idée que le communisme serait incompatible avec la nature humaine, et arrivant à la conclusion que la solidarité serait, au contraire, inhérente à notre nature. »
Je ne vois pas l’intérêt de réfuter l’idée stupide que « le communisme serait incompatible avec la nature humaine ». D’ailleurs, je ne vois pas en quoi on pourrait arriver à une quelconque conclusion politique à partir d’une constatation scientifique. Que la nature humaine soit égoïste ou solidaire, on s’en fout, le communisme c’est établir des rapports nouveaux entre les humains, quitte à dépasser leur égoïsme ou celui de leurs gènes.
Je parle bien sûr du communisme libertaire et non du communisme autoritaire.
« Je parle bien sûr du communisme libertaire et non du communisme autoritaire ».
Sur ce qu’est le « communisme autoritaire », il faudrait m’éclairer un peu, je n’ai pas la plus petite idée de ce que c’est : s’il s’agit de l’URSS, il n’a jamais été question de communisme dans ce pays, et Lénine n’a jamais affirmé que l’URSS était communiste. Quant au « communisme libertaire », bien que je me doute, il serait bon là aussi que le commentateur précédent explique ce que c’est.
L’idée que le communisme est incompatible avec la nature humaine est tout simplement une des bases de l’idéologie dominante bourgeoise. Mais s’il ne sert à rien de réfuter l’idéologie dominante, on ne voit pas bien à quoi servent les révolutionnaires…
Le marxisme se revendique de la science et d’un esprit scientifique. Ça lui permet notamment d’expliquer pourquoi la société capitaliste ne peut pas être éternelle du fait de ses contradictions internes, et comment il faut la renverser. Il est clair que la question de la nature humaine et de ce que recouvre ce terme est essentiel dans la définition de ce que seront les rapports humains futurs ; contrairement à ce que pense visiblement le commentateur précédent, le communisme est la réalisation de la nature humaine dans tous ses aspects, il est donc FONDAMENTAL de savoir ce qu’est cette « nature humaine ».
Le commentateur précédent nous affirme à mots couverts d’après son commentaire que l’homme est une « page blanche » dont on fait ce que l’on veut. Historiquement, cette idée est issue de la « science » stalinienne, la « science officielle soviétique ». Quand on lit la dernière phrase dudit commentaire, il est d’autant plus savoureux de voir que son auteur partage la vision anthropologique et philosophique d’un régime qu’il prêtend dénoncer…
Les exploités et les opprimés n’ont pas le loisir d’avoir fini de comprendre la « nature humaine » avant de se révolter et de renverser leurs tyrans, à la différence du CCI, qui a tout le temps devant lui pour compléter les pages de son catéchisme, vu que c’est sa seule activité concrète.
L’idée que le communisme est incompatible avec la nature humaine est peut-être une des bases de l’idéologie dominante bourgeoise, mais ce n’est pas une raison pour inventer une nature humaine qui justifierait une idéologie « communiste ». Le communisme est un projet de rapports humains différents des rapports capitalistes, et il n’a nul besoin de justification pour ça, ni de prouver qu’une « nature humaine » irait naturellement dans ce sens.
Encore une fois, je parle de communisme libertaire, et non de communisme autoritaire, c’est-à-dire dogmatique.
Si tu as besoin de savoir ce qu’est le communisme libertaire, demande à tes amis de la CNT-AIT, ils doivent bien avoir une idée là-dessus. Et peut-être même sur le gène égoïste et la nature humaine.
Ouais. Donc, courage, fuyons ! Moins j’en dis et moins je vais en prendre en retour, si j’ai bien saisi l’esprit du précédent commentaire !
Qu’est exactement ce « projet de rapports humains différents des rapports capitalistes », on ne sait pas et visiblement il ne faut pas compter sur « Deux-Pierres » (en allemand dans le texte) pour nous l’expliquer. Pas plus en ce qui concerne la définition du « communisme dogmatique », dont je ne vois toujours pas de quoi il s’agit !
En quoi Chris Knight – qui est quand même un scientifique reconnu – « inventerait » une nature humaine, voilà qui demande explication aussi.
Et une nouvelle fois, séparer la nature humaine du communisme signifie retomber dans l’aliénation, puisque c’en est la définition. Pas besoin de renverser le capitalisme dans ces conditions : il sépare très bien la nature humaine de ses conditions d’existence tout seul !
Pas la peine de se cacher derrière Chris Knight, qui contrairement au CCI est un scientifique et non un idéologue. Et qui, contrairement au CCI, n’invente pas une nature humaine uniquement pour justifier un dogme, même « internationaliste ».
Dans sa démagogie, le CCI fait l’amalgame entre le néodarwinisme et le darwinisme social. Pour information, rappelons que Dawkins et Gould sont tous les deux des néodarwiniens, et qu’ils combattent tous les deux le darwinisme social. Leur différend concernait essentiellement la théorie des équilibres ponctués de Gould, et en aucun cas la théorie du gène égoïste ou celle des équilibres ponctués ne prétendent justifier l’idéologie bourgeoise ni aucune autre idéologie.
Pas plus que Engels ou Lyssenko, les cécéistes ne sont capables d’avoir une démarche scientifique, c’est-à-dire honnête, sans arrière-pensée et débarrassée des préjugés idéologiques.
Il est étonnant de lire dans le dernier commentaire que « le CCI fait l’amalgame entre le néodarwinisme et le darwinisme social » alors que l’intro du texte, qui est bien du CCI, dit explicitement le contraire ! Si cependant c’est le cas, alors il faut expliquer où ! D’ailleurs je ne crois pas que qui que ce soit ait jamais accusé Gould et Dawkins de soutenir le darwinisme social, ni même d’être des soutiens de l’idéologie bourgeoise (même si l’idéologie se manifeste par d’autres biais, comme le nationalisme ou le soutien à la démocratie électorale). Par conséquent, le commentaire précédent essaie d’imputer au texte des choses qui n’y sont nulle part.
Le CCI « n’invente » pas une nature humaine puisqu’il cherche à comprendre ce qu’elle est en réalité. Du reste, où cette « invention » se manifeste-t-elle ? Le problème de Zwei Stein, qui se manifeste par contre de façon claire dans ses commentaires, est qu’il tient absolument à séparer nature humaine et communisme, ce qui je le répète en fait un héritier du stalinisme sur la question.
Le stalinisme considère que la société dans ses rapports n’a pas à tenir compte de la nature humaine et que le communisme n’est pas la réalisation pleine et entière de la nature humaine, il affirme que la nature humaine n’existant pas, c’est à nous de la créer (sous-entendu : l’État russe doit créer cette nature dans son intérêt propre). Malheureusement, les principes sur lesquels Zwei Stein entend quant à lui créer la nature humaine manquent : il n’a pas cru bon de les préciser. Comme le seul modèle historique de ce genre d’élucubration est le stalinisme, pas besoin qu’il aille chercher loin !
Quant à l’affirmation que le CCI serait « démagogique », « incapable d’avoir une démarche scientifique » ni « honnête », on laissera le commentateur précédent faire la démonstration de tout cela. Vu ce qu’il comprend déjà du texte de Chris Knight et de l’introduction qui le précède, il faut s’attendre à du lourd !
« Le CCI « n’invente » pas une nature humaine puisqu’il cherche à comprendre ce qu’elle est en réalité »
Faudrait pas prendre les gens pour des cons ! Le CCI ne cherche rien à « comprendre », c’est pas dans ses méthodes, il a déjà une idée toute faite sur la nature humaine, ce qu’il cherche, c’est des textes qui pourraient le conforter dans ses dogmes, quitte à les interpréter à sa sauce.
« une précieuse contribution combattant l’idée que le communisme serait incompatible avec la nature humaine, et arrivant à la conclusion que la solidarité serait, au contraire, inhérente à notre nature » (CCI)
En fait, le CCI emploie les mêmes méthodes que la bourgeoisie pour ce qui est de la science : d’abord farouchement opposée au darwinisme, elle a finalement compris l’intérêt qu’elle pouvait en tirer en inventant le darwinisme social.
Le rôle des révolutionnaires n’est pas de trouver des justifications à la résistance à l’oppression et à l’exploitation, mais de les combattre, quelle que soit la nature humaine. Le CCI est capable de transformer n’importe quel texte pour justifier son refus de toute résistance au racisme, au fascisme, à l’apartheid et à l’épuration ethnique.
Si c’est ça la « nature humaine », vivement la nature animale !
Il faut être gentil ou vieux, con, laid, coincé du cul et de Toulouse ?
Le VIEUX sympathisant a enfin trouvé un partisan de l’évolution par sélection des caractères acquis :-)))
Je savais bien qu’on finirait par retomber dans le lamarckisme !
Une fois de plus, Zwei Stein nous fait une démonstration de son ineptie : bien sûr que le CCI cherche à comprendre les choses, sinon il n’écrirait plus de texte sur rien et ne publierait pas ceux d’un scientifique. Le problème est à l’envers, et Zwei Stein a l’amabilité de nous en fournir l’explication : ce qu’il revendique, c’est le droit à l’ignorance ! Pas besoin de réfléchir, il suffit de se battre contre, pêle-mêle, l’apartheid, le fascisme, l’épuration ethnique ou la division du système pileux en quatre, Dieu – ou autre chose – retrouvera les siens !
Mais dès qu’on pose à ce stalinien – il partage avec le stalinisme sa « vision » philosophique et sa façon de « discuter », en plus de ses mots d’ordre – la question de nous dire POUR QUOI il se bat, il n’y a pas de réponse : quelle est sa vision du communisme ? Tout ce qu’il nous en dit, c’est que ça n’aura rien à voir avec la nature humaine, et c’est déjà une falsification. Ses mots ronflants de « résistance », de « lutte contre l’apartheid, l’épuration ethnique », etc, ce sont des luttes POUR QUOI ? Pas pour la révolution en tout cas, aucun révolutionnaire n’a jamais défendu des mots d’ordre pareils ! Nulle part ! Et pour une excellente raison : ces mots d’ordre ne sont pas révolutionnaires, ne touchent pas à l’ordre dominant, leur but au contraire est de le rendre plus supportable aux exploités !
Ce qui est déjà en soi une utopie pure et simple : la division en classes, en castes, en groupes rivaux, la guerre et ses haines nationales et ethniques, sont des produits du capitalisme. Combattre « l’apartheid, l’épuration ethnique », etc., c’est combattre les conséquences sans toucher aux causes. Et à l’arrivée, la classe dominante est très contente qu’on lui dise qu’il faudrait améliorer son système : elle est bien d’accord avec Zwei Stein là-dessus. Mais pour les révolutionnaires, ce qui importe, c’est de renverser la cause, le capitalisme. Là est le problème : le capitalisme, Zwein Stein ne sait pas ce que c’est ! Du reste, il ne nous en parle jamais…
« Le rôle des révolutionnaires n’est pas de trouver des justifications à la résistance à l’oppression et à l’exploitation, mais de les combattre, quelle que soit la nature humaine ». Sûrement, le rôle des révolutionnaires n’a jamais été de comprendre ce que sont l’oppression et l’exploitation ! C’est sûrement pour ça que Marx s’est embêté pendant des années à écrire Le Capital ! Que tant de penseurs et de militants ont écrit des livres théoriques sur le fonctionnement de la société, de l’économie, sur ce qu’est la révolution ! C’est sûrement aussi pour ça que Zwei Stein ne sait pas ce qu’est l’exploitation et n’a aucune référence concrète de révolutionnaire ou d’organisation se prétendant telle à présenter. Il a bien raison de ne pas s’avancer sur ce point, d’ailleurs, il en entendrait parler un moment ! Rien que la « solution à un État » en Palestine, à laquelle il s’accroche, est un grand moment de rigolade !
« la « solution à un État » en Palestine est un grand moment de rigolade » C’est pour ça que le CCI se fend la gueule, parce que lui aussi est pour un seul Etat, c’est à dire le statu quo actuel : un seul Etat avec quelques ghettos pour y enfermer la population indigène.
« Combattre « l’apartheid, l’épuration ethnique », etc., c’est combattre les conséquences sans toucher aux causes. » ! ! ! C’est beau comme du BHL. Mais où vont-ils chercher des idées aussi profondes ?
On devrait le faire lire aux victimes de l’apartheid, de l’épuration ethnique, etc., sûr qu’ils adhéreraient en masse au CCI et cesseraient immédiatement leur lutte pour réfléchir aux « causes ».
Le CCI, qui est comme un poisson dans l’eau dans le monde actuel, les aidera sûrement à réfléchir, il a tout un catéchisme pour ça et rien d’autre à faire…