” Dans la brume obscure du passé, les noms et les hauts faits sont tombés dans l’oubli, pour nous qui croyons que les problèmes dont le monde actuel est assailli sont neufs et accablants. Le temps finit par tout balayer, le bon comme le mauvais, indifféremment. “

Henry Miller ( 1891 – 1980 )

Rien de ce qui advient
Ne naît, à partir de rien
Ainsi, en 1740, à Berlin
S’agglutinaient 90.000 personnes
Dont 21309 militaires
Et oui, ce n’est pas par hasard, feu Hitler
Déjà, Paris, en 1594, comptait 180.000 habitants
Et Naples, recensait aux alentours de 1790, 493.930 habitants
Quand Londres enflait, aux environs de 1790, avec 800.000 habitants
Rarement, ont été comestibles
Les villes aux gigantesques populations
Des foules, il faut canaliser les pulsions
En place, des comportements, maintenir les conditions
Et aussi, pour ce faire
Sont là, policiers, gendarmes, matons, militaires
Cela n’est pas comme les champignons vénéneux
Qu’il suffit pour les rendre délicieux
De faire bouillir avec du bicarbonate de soude
Pour qu’ils restent présentables
Et cela n’ est pas une fable
Ce fut expérimenté par le prodigieux savant, feu J.H. Fabre
Qui expérimentait sans aucun palabre
Les grandes cités infernales
Ne se font pas bouillir
Mais elles nous font rougir
Dans l’inhibition de l’action, fatale
Tous et toutes, nous mourons de ce mal
Tout a toujours été relativement pareil
C’ est toujours le même soleil
Ainsi, en 1596, Sir John Harington
Inventa la chasse d’eau
Ce qui était mieux, et cela détonne
Que les chaises percées, c’était pourtant pas sot
Du château de Versailles, si fastueux
Tout ce qui se passe de nos jours
Est la résultante du passé
De l’individu à toutes les sociétés
Des campagnes aux hautes cours
Toutes les écoles des bourgeoisies
Toutes les universités des bourgeoisies
Ont pour unique fonction
Des couches sociales, la parfaite reproduction
Voilà pourquoi, il faut, tout, tout de suite
Des systèmes totalitaires, prendre la fuite
Du c’est ma très grande faute, du chrétien
A l’autocritique fallacieuse du stalinien
Pas demain, mais immédiatement
Il est presque déjà trop tard
De tergiverser, nous n’avons plus le temps
Tout est possible, dès maintenant
La vie n’en peut plus, des avares
Mais nos cerveaux rétrécissent
Et nos tyrannies s’embellissent
Avec des complices valets
Même pas cachés derrière des volets
Journalistes, sportifs, artistes, savants, techniciens
Et aussi de simples citoyens
De la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Qui propagent les poisons, de leurs nouvelles
Ils nous font des piqures
Pour nous infecter de leurs ordures
Tout est possible, mais pas dans le futur
Mais nous ne le voulons pas
Pas dans cent ans
Pas dans dix mille ans
Mais tout de suite, maintenant!
Partageons nos êtres gratifiants
Partageons nos biens gratifiants
C’est dans nos têtes, que cela se passe
Et pas dans le capitalisme, qui passe
Le capitalisme finira de trépasser
Ou ce sera la fin de l’humanité
De même que les insectes
Ne s’étudient pas sur des bouchons
Mais dans la nature
De même les humains
Ne se mettent pas en étiquettes
Ce miroir aux alouettes
C’est réducteur et vraiment trop bête!
Certes, cela nous rassure
C’est effectivement un bon tranquillisant
Tout, tout de suite
Car demain, est toujours en fuite
Pas demain, pas dans cent ans
Pas dans dix mille ans
Tout ce qui est remis à demain
Ne se fait jamais, cela reste vain
Tout ce qui ne se fait pas immédiatement
Ne se veut pas vraiment
Ne se peut pas vraiment
La révolution permanente
Ne peut supporter, aucune bureaucratie
La révolution permanente
Ne peut tolérer, aucune hiérarchie
La révolution permanente
N’est figée dans aucune théorie

Patrice Faubert (2012) pouète, peuète, puète, paraphysicien, Pat dit l’invité sur “hiway.fr”