VIVENT LES BEAUFS

Ils sont des spécimens de race supérieure,

Avec leurs ventres gras et leurs yeux de fêtards,

Et l’odeur de pastis qui leur signale l’heure,

A laquelle il est bon de tomber le costard

Ils s’isolent chez eux, stockent la chevrotine,

Regardent TF1, s’essayent au Loto,

S’occupent de bobonne, parfois de leur copine,

Lui mettent main au cul et vont faire dodo.

Ils se méfient des jeunes qui fument des pétards,

De ces trucs étrangers qui sentent le fourrage,

Pour eux la valeur sure, c’est bien sûr le Ricard,

Qu’ils sirotent entre eux l’été sous les ombrages.

Ils admirent les flics qui balaient la racaille,

Les préservent enfin de tous ces étrangers,

Et protègent la France aujourd’hui sur la paille,

D’avoir été trop bonne avec les immigrés.

Pour faire plus viril ils conduisent bourrés,

Ils admirent le borgne, votent pour le FN,

Méprisent les arabes et tout ce qui est bronzé,

Et quand ils sont nombreux font exploser leur haine.

Ils râlent contre tout, les taxes les impôts,

Le RMI qu’on donne aux oisifs qui se droguent,

A tous ces salopards veulent faire la peau,

Et quand ils en rencontrent, ils lâchent leurs buldogues.

Ils sont pour un pays où tous seraient semblables,

Blancs de la tête aux pieds, les frontières fermées,

Ce n’est que dans ce cas qu’ils trouvent acceptable,

De pouvoir faire preuve de solidarité.

La Belette