Le 6 et 7 mars dernier avait lieu à Nantes le procès d’un policier accusé d’avoir tiré avec un flashball 2.0 sur un jeune manifestant pendant le mouvement contre la loi LRU, le 27 novembre 2007, c’est-à-dire il y a presque cinq ans. Entre temps, le manifestant en question a perdu l’usage de l’œil touché par le flic, et sa famille a dû batailler pendant des années pour réussir à arracher un procès, et donc pour réussir à ce que la question de la responsabilité du flic soit posée. Je ne vais pas faire de résumé des faits ici, étant donné qu’il y a un article très bien sur Indymedia Nantes pour ça (avec photos et témoignages publiées à l’époque par des participant-e-s à la manif).

Ce que je vais, par contre, essayer de développer, c’est pourquoi je pense, comme l’indique le titre de cet article, que ce procès à été une occasion manquée. Je me suis déplacé pour le procès parce qu’après tous les obstacles qu’a rencontré la famille de Pierre, le jeune manifestant, illes méritaient certainement un soutien le plus large possible. Autant je me suis déplacé en soutien à Pierre et sa famille, autant j’espérais que le procès puisse être servir à parler plus largement des violences policières en France. Et là, par contre, j’ai été déçu et même un peu irrité par la tournure que prenait le procès. L’occasion manquée dont je parle, c’est celle-ci, l’occasion de dénoncer la violence ordinaire de l’institution policière.