Bruxelles, le 31 janvier 2004

39e jour de grève de la faim de Hasan Subasi

Le rédacteur de la revue turque « Kerbela » est toujours en grève de la faim depuis le 23 décembre dernier.

Si sa santé s’est considérablement détériorée, il reste néanmoins décidé à continuer son jeûne jusqu’au 50e jour.

Par ce jeûne, il entend protester contre le soutien apporté par l’UE au régime des tortionnaires en Turquie, contre les mauvais traitements réservés aux prisonniers politiques confinés dans des cellules d’isolement.

Il s’est ainsi joint au mouvement de grève de la faim déclenché par une centaine de prisonniers de gauche le 20 octobre 2000 contre le projet des prisons de type F composées exclusivement de cellules individuelles.

Leur mise en isolement les expose a davantage de tortures, de mesures avilissantes et de privations. D’autre part, l’isolement est en soi une forme de torture subtile et « douce » qui detruit les facultés intellectuelles et la santé physique et morale du prisonnier.

Depuis le début de leur résistance passive entamée il y a maintenant plus de 1200 jours, 107 prisonniers et leurs proches ont perdu la vie en prison et hors-les-murs, des suites de leur jeûne mais aussi au cours d’opérations militaires et policières.

En outre, pres de 500 prisonniers ont ete mutilés par le supplice de l’alimentation forcée.

Tant que les prisonniers politiques seront contraints à l’isolement, leur résistance se poursuivra.

Nous appelons le monde politique, syndical, les organisations démocratiques ainsi que tous les individus respectueux des droits hunmains à se solidariser activement avec ces prisonniers jusqu’à ce que leur simple revendication d’abolition du régime d’isolement soit
respectée par les autorités turques.

Ces prisonniers politiques ne demandent pas la lune. Pas même la liberté. Juste de pouvoir communiquer, parler, partager, entendre la voix d’un camarade, s’encourager mutuellement.

C’est leur droit le plus élémentaire.
Mais pour le pouvoir, tout rassemblement d’opposants politiques, même en prison, constitue « un danger pour la sécurité et la stabilité de la nation (!) ».

Il est temps de briser les mensonges et le silence. Il est temps de défendre le droit des prisonniers à une vie digne avant qu’un 108e prisonnier ne perde la vie.

Tayad Komite Bruxelles

Adresse: Parc Solidarnosc (derrière la commune d’Etterbeek)
Chaussée St Pierre, 1040 Etterbeek
Belgique