Verdict pour les postiers de bordeaux
Category: Global
Themes: Luttes salariales
Places: Bordeaux
Treize syndicalistes de Sud-PTT et de la CGT étaient traînés en justice par la direction de La Poste pour une prétendue séquestration accompagnée de traitements dégradants envers 5 cadres. Si nos camarades s’étaient réellement rendus coupables des actes que La Poste leur reprochait, ils risquaient 5 ans de prison ferme. En fait, trois syndicalistes sont relaxés, l’un est condamné à 300 euros d’amende, un autre à 2 mois de prison avec sursis et 200 euros d’amende, un autre est dispensé de peine et 6 écopent de 3 mois de prison avec sursis, avec dispense d’inscription au casier judiciaire B2. Par rapport aux déclarations et aux accusations de La Poste, ce verdict représente un désaveu cinglant pour ses dirigeants. De plus, les dirigeants de La Poste demandaient la condamnation de ces syndicalistes à 440 000 euros de dommages et intérêts. Le juge a tranché : cette demande est irrecevable !
Le 5 mai 2005, à la suite d’une réunion de comité d’hygiène et sécurité, les syndicalistes présents demandaient l’ouverture de véritables négociations sur une réorganisation en cours dans cet établissement. Devant le refus de la direction, une grande partie du personnel, rassemblée devant les portes de la salle de réunion empêchait la sortie des cadres dans l’attente des négociations. Les dirigeants de La Poste refusaient alors toute discussion et obtenaient du préfet l’intervention du GIPN. Depuis ils n’ont cessé de présenter les 13 syndicalistes concernés comme des séquestrateurs, voire comme des terroristes utilisant des moyens humiliants et dégradants à l’encontre des cadres prétendument séquestrés.
La fédération Sud-PTT regrette la condamnation de 10 camarades, sanctionnés dans le cadre de leur activité militante ; la relaxe de la totalité d’entre-eux s’imposait. Toutefois, au regard des motifs originaux de leur inculpation et la communication de La Poste, ce jugement représente un gros désaveu pour ses dirigeants : 3 relaxes, 1 dispense de peine et non inscription au casier judiciaire pour la quasi-totalité des autres sans compter l’irrecevabilité dans sa demande de partie civile ! Les dirigeants de La Poste doivent en prendre acte et arrêter la politique de répression syndicale développée aujourd’hui dans les services
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