Nous n’avons d’ailleurs pas vu trace de l’ avis de rétention à la préfecture d’Angers. Depuis l’été 2009, ce couple avec 6 très jeunes enfants a vécu en squat sans l’ASE vant d’être hébergé en appartement à la suite de l’évacuation du squat de Verneau à la mi-juin 2010.
Cette famille avait fui les persécutions. Passée par la Hongrie où la police a relevé ses empreintes digitales, elle s’est sauvée et est arrivée à Angers. Elle était passible de réadmission en Hongrie. Après 6 mois, la France devenait responsable et leur réadmission en Hongrie caduque.
Les enfants ont été scolarisés. Malgré cela, la préfecture est restée muette sur la suite à donner à leur dossier. Elle n’a pas voulu tenir compte des témoignages en leur faveur. Elle a préféré les arrêter ce mardi 20 juillet, leur faire signer un arrêté de réadmission en Hongrie en leur laissant entendre que c’était pour la Serbie, sans traduction! Une APRF du 16/07/10 leur a été remise, 4 jours plus tard, c’est trop pour être contestée! Le médecin qui est venu au local de rétention n’a accepté d’ausculter que 2 enfants alors que 3 avaient des problèmes de santé.
Ce matin vers 6h30 la famille était expulsée d’Angers, sans doute directement vers la Hongrie, pas de trace d’elle dans les CRA français…
Une requête pour signifier plusieurs vices de procédure a été remise au procureur ce mercredi matin.
Cette famille figurait sur la liste des 9 familles sans ASE remise au Conseil Général voici 3 semaines.
Nous restons aujourd’hui consternés devant l’irresponsabilité de l’administration et sa gestion pour le moins expéditive de cette affaire. Plutôt que l’aider, la préfecture a préféré renvoyer cette famille vers un pays où elle risque pour sa survie. Tous les sourires de ces mômes nous manquent déjà.