Communiqué de la CNT-E 51

Jeudi 19 novembre, François Fillon était en visite au lycée Roosevelt de Reims afin de faire la promotion pour « les cordées de la réussite ». Environ 300 personnes, en majorité des lycéen-ne-s, se sont retrouvées dans la rue pour protester contre ce programme. Les forces de l’ordre, estimant qu’illes constituaient un obstacle à la venue du ministre, décidèrent de charger sans sommation, provoquant ainsi un mouvement de panique.

A la suite de ce mouvement de panique, une milice en costume et armes à feu apparentes rentra dans la manifestation afin d’interpeller les manifestant-e-s avec une rare violence (coups de pieds, coups de poings, coups de matraques et de ceintures…). Quatre lycéen-ne-s finiront à l’hôpital dont un qui a été emmené à l’écart par la police afin d’être tabassé tranquillement par celle-ci.

La police de Sarkozy a toujours été violente, cependant l’apparition au grand jour de cette police politique n’est pas un fait banal.

En plus des blessé-e-s, 10 personnes ont été interpellées. Ces dernières, après 24 heures de garde-à-vue, sont toutes passées en comparution immédiate. 5 des 6 mineurs interpellés ont été relaxés, le 6éme, blessé par la police, a vu son procès reporté. Les 4 majeur-e-s ont chacun-e pris 3 mois de prison avec sursis pour « jet de projectiles » et « violences sur agent » et une d’entre eux/elle a pris un 4éme mois de sursis pour « refus de prélèvement ADN ».

Il ne fait pas l’ombre d’un doute que ces attaques judiciaires sont ciblées. En effet, 2 d’entre eux/elle sont syndiqué-e-s à la CNT, un troisième est militant au NPA. L’absence de preuves et le ridicule de l’accusation, fondée uniquement sur le témoignage bidon de policiers, démontrent encore une fois que la justice n’est qu’un organe de plus dans l’attirail répressif du capital.

Nous devons dès maintenant montrer au pouvoir qu nous serons solidaires face à ces violentes attaques policières et leurs conséquences judiciaires.

Nous exigeons la relaxe des condamné-e-s et l’abandon de toutes les poursuites. De plus, nous demandons des sanctions exemplaires à l’encontre des membres de la milice policière.

Ces différents procès, s’ajoutent aux précédents touchant les étudiant-e-s, occasionnent des frais de justice et d’avocat (sans compter les éventuelles amendes) importants que nous ne pouvons assurer seul-e-s. Nous en appelons à votre solidarité.

CNT-Éducation 51

Contact : Cri du peuple, 67 avenue Jean Jaurès 51100 REIMS

Chèque à l’ordre du « Cri du peuple » en précisant « soutien aux procès »

NI PRISON,

NI RÉPRESSION

N’ARRÊTERONS

NOS REBELLIONS!