Expulser n’est pas gérer
Catégorie : Local
Thèmes : Logement/squat
Lieux : Nantes
Collectif nantais Romeurope
COMMUNIQUE DE PRESSE
Expulser n’est pas gérer
Le 31 octobre 2009
Encore une fois, les pouvoirs publics ont fait expulser sans solution de relogement les familles Roms d’un terrain. Comment peut-on en arriver là quand des enfants sont scolarisés à proximité, quand des hommes et des femmes ont de graves problèmes de santé. Cette politique systématique d’expulsion aggrave les difficultés et nie les démarches d’intégration : scolarisation mais aussi recherche de travail ou de logement. Nous condamnons cette politique qui consiste à se débarasser des problèmes en chassant les personnes. Les personnes sont déplacées, les questions demeurent.
Des Roms se réfugient dans d’autres pays pour échapper à la misère ou l’oppression. Les Roms sont citoyens de l’Europe ; il ont la liberté de circulation même si le gouvernement français discrimine les roumains et les bulgares en ne leur autorisant pas le droit au travail. Les pouvoirs publics doivent voir la réalité en face : les expulsions ne résolvent en rien la question de la présence des Roms dans l’agglomération. La population rom stagne dans l’agglomération à environ 1 200 personnes. Les Roms sont là et comme tous les êtres humains, ils ont droit au travail, à un revenu décent, au logement, à l’éducation et à la santé.
Le Collectif nantais Romeurope en lien avec le Collectif national, connaît la réalité de la population concernée et des problèmes sur les terrains.
Le Collectif affirme qu’un traitement humain et réaliste de la question de l’accueil des Roms dans l’agglomération nantaise est nécessaire et possible en imaginant ensemble des solutions créatives, adaptées et satisfaisantes pour les Roms et la population de la métropole, dans le respect des droits de tous.
Le Collectif a écrit aux cinq député(e)s de l’agglomération nantaise et aux responsables des six groupes politiques de Nantes Métropole. Le Collectif nantais Romeurope demande sans succés, depuis des mois, une table ronde avec toutes les parties concernées : Nantes Métropole, les 24 communes de l’agglomération, la Préfecture, le Conseil général.
Pourquoi ce refus du dialogue de la part des pouvoirs publics ?
Collectif nantais Romeurope
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