COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 27 novembre 2003

Un groupe d’ « inter-luttants » constitué d’intermittents, de travailleurs du spectacle, de chômeurs, précaires, étudiants et salariés manifestent ce matin devant les locaux du MEDEF situé 37Bis quai Versailles à Nantes.
Au travers de ce type d’action relayée nationalement, ils entendent protester contre la politique antisociale du gouvernement qui semble plus soucieuse de la bonne santé de ses entreprises que de celle de sa population. On est aujourd’hui légitimement en droit de se poser la question : « Qui, des responsables politiques ou des chefs d’entreprises, légifèrent et impulsent les réformes actuelles ? ». Monsieur Francis Mer, à la fois Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et Directeur Général du groupe Usinor, en est un bel exemple.
Qui plus est, le fait que Monsieur Ernest-Antoine Seillière déclare lors de son point presse mensuel du 18 novembre denier : «Le texte du gouvernement sur la réforme du dialogue social reprend la position commune… et le MEDEF s’en félicite » n’est pas fait pour nous rassurer. Rappelons que dans le même temps monsieur Denis Gautier-Sauvagnac, Vice-P.D.G. de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie au Medef, devenait également Président de l’UNEDIC, en remplacement de monsieur Jalmain de la CFDT.
Ainsi nous n’accepterons pas que seules des notions de productivité et de rentabilité régissent nos vies au détriment d’acquis sociaux fondamentaux. C’est pourquoi nous exigeons du gouvernement et des partenaires sociaux :
– le retrait du protocole d’accord re-signé le 13 novembre 2003 sur l’assurance chômage des professionnels du spectacle
– l’abrogation du PARE, l’accord UNEDIC du 20 décembre 2002
– le retrait du projet de loi portant sur la décentralisation du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et créant un Revenu Minimum d’Activité (RMA)
– le retrait de la « réforme » sur l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS)
– l’abandon du projet de rapprochement de l’ANPE avec l’UNEDIC (commission Marimbert), du projet de ratification de la convention 181 de l’OIT qui permet de marchandiser la recherche d’emploi avec la « mise en concurrence » de l’ANPE, et du projet de refonte du Droit du Travail
– l’abandon de la « réforme » de l’AGS (Association pour la Garantie des Salaires) et des droits des travailleurs en cas d’insolvabilité des entreprises
– l’abandon du projet de « réforme » de l’Inspection du Travail, sous prétexte qu’elle « entrave bien souvent la liberté d’entreprendre »
– l’abrogation des ECTS-LMD
– le retrait du projet d’autonomie et de modernisation des universités
– le retrait du projet de décret instaurant la rémunération en « artiste libre » des photojournalistes au lieu de salariat pour les photos publiées plus de 12 mois après leurs prises de vues
– la suspension des négociations de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) et le retrait du gouvernement de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) tant que des engagements fermes sur la protection des services publics n’auront pas été pris

Nous revendiquons :
– le droit au travail pour toutes et tous
– la réouverture de réelles négociations préalable à toute réforme des annexes 8 et 10 de l’UNEDIC
– une refonte de l’Unedic, vitale pour que s’établissent de nouveaux droits individuels et collectifs, et une sécurité économique et sociale
– la mise sous contrôle citoyen de l’OMC

NOS ACTIONS NE CONNAITRONT PAS DE PAUSE !

La Coordination Nationale des Intermittents et Précaires