Où l’on accuse ceux qui ont agi de manière violente de ne pas penser.
Catégorie : Local
Thèmes : Prisons / Centres de rétention
Lieux : Poitiers
Les prisons françaises, outre qu’elles accueillent essentiellement des auteurs de petits délits (un chômeur ou un SDF en comparution immédiate a 90% de chances d’aller au trou) sont progressivement en train d’être privatisées. Leur logique propre se calque sur celle de notre société (et inversement d’ailleurs), les prisons raffinent leurs modes de gestion mais certainement pas leur fonctions sociales. Il leur revient encore, comme de toute éternité, de briser ceux à qui l’on avait déjà soustrait le droit de participer au monde commun.
Certains ont la mémoire courte mais dans les années 70, ceux de nos intellectuels les plus reconnus ont pris parti contre les logiques disciplinaires de la prison et plus loin de celles de la société de contrôle qui commençait à émerger. Michel Foucault, Jean-Paul Sartre, Gilles Deleuze pour ne citer que les plus emblématiques. Surveiller et Punir, sans doute un des ouvrages de sciences sociales les plus importants du 20ème siècle, a fait le point sur la généalogie des techniques disciplinaires qui ont produit dans ses soubassements les plus sombres l’histoire de la souveraineté moderne.
Qui aujourd’hui, parmi les intellectuels de plateau ou les penseurs aux ordres, a encore le courage de dénoncer l’horreur de la prison ? Combien d’images, de récits nous viennent de l’intérieur ? Encore un angle mort de la démocratie. A ceux qui détiennent les titres pour participer au monde commun, le droit, à ceux à qui n’est reconnu que le titre de délinquant, la prison.
On dit que l’on a affaire à des bandes organisées qui agissent masqués. Là encore, c’est bien l’arsenal répressif français que ces jeunes mettent en question. Les récentes lois interdisant les bandes organisées (sujet on ne peut plus flou) et le port de masques dans les manifestations ne sont elles pas des mesures à peine voilées pour interdire toute mobilisation qui sortirait de la pure logique consensuelle ? On l’a vu récemment avec les ouvriers de Continental, on l’a vu dans les derniers mouvements étudiants… Quiconque ne suivra pas les voies balisées de la contestation syndicale pourra compter sur la détermination des procs à les envoyer au trou.
A grand renfort de police scientifique, l’ADN a été traqué, avec démonstration de force devant les caméras. Ce même ADN qu’il y a quelques années ne devait être prélevé qu’aux « délinquants sexuels » et qui maintenant peut être prélevé sur à peu près tout le monde (hormis bien sûr les auteurs de délits financiers…). Le fichage généralisé dont rend très bien compte le dernier dossier du canard en passe par là, les opposants politiques sont, avec les supposés criminels, les premiers visés…
« In extrema necessitate omnia sunt communia, id est communicanda *» « Dans la nécessité extrême, quiconque peut se procurer l’indispensable par les richesses d’autrui ». Il est amusant de constater que ce tag, inscrit sur le baptistère St-Jean (dans une forme simplifiée « omnia sunt communia », est emprunté à un texte du concile Vatican II, il est plus amusant encore de constater que personne ne s’est donné la peine de traduire l’inscription, préférant gloser sur la bêtise des méchants « casseurs ».
Loin d’une interprétation grossière de ces évènements, certes violents, mais s’inscrivant dans un contexte qui l’est tout autant sinon plus, on peut y lire une certaine intelligence de la situation. Ces jeunes appellent à une politique pragmatique, qui s’oppose en acte à tous les dispositifs de contrôle de notre société : la prison, mais aussi le fichage généralisé, les prélèvements ADN, les écoutes téléphoniques, les caméras de vidéo surveillance, les nouvelles techniques de maintien de l’ordre, les procédures anti terroristes; en fait, l’état d’exception permanent que des philosophes comme Giorgio Agamben ou Judith Butler dénoncent également depuis plus de dix ans. L’action de Poitiers fait effraction sur tous ces problèmes de manière pratique et condensé. L’énonciation produite par l’évènement met à mal des processus lents et continus liés au devenir policier de la démocratie, ces processus qui visent progressivement à criminaliser les mouvements sociaux, à surveiller les potentiels « mauvais citoyens »… Le criminel et le militant rejoignent ensemble la figure de l’ennemi intérieur, la figure de celui qui menace le bon ordre de la domination.
Dans nos temps de crise généralisée le renversement des valeurs que proposent ces jeunes mérite réflexion. Cette action, qui par certains égards emprunte sa forme aux antiques hordes nomades et barbares, a la vertu de rappeler au bon souvenir de tous les contradictions insupportables de la démocratie actuelle. Je suis solidaire des personnes arrêtées et condamnées aussitôt, solidaire de ceux qui n’ont pas été arrêté et solidaire par avance de tous ceux qui voudraient répéter encore ce type d’action. La démocratie doit être travaillée au corps là où elle ne garantit que la violence légitime de sa police, elle doit, pour contrer la folie de ses dispositifs de contrôle, être mise à mal par ceux qu’elle ne reconnaît pas, ces ennemis « sauvages » qui proposent de nouvelles communautés politiques.
Omnia sunt communia…
* Concile Vatican II Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps, « Gaudium et Spes », § 69
“Cette action, qui par certains égards emprunte sa forme aux antiques hordes nomades et barbares”
Vous avez oublier de nous donner d’autres égards. C’est dommage et dommageable.
Rappellez-vous, le secret c’est de tout dire ;-)
“Où l’on accuse ceux qui ont agi de manière violente de ne pas penser.”
Pauv’ petits ! C’est vraiment trop injuste et pas gentil… on les accuse, vous voyez, c’est le monde entier qui les accuse avec de gros yeux pas contents…ah non, ça, pas content !
Alors les pauv’ petits , faut les comprendre, c’est mieux de se victimiser que d’assumer le peu de complexité de leurs modes d’action qui ne demande effectivement pas une plus grande réflexion que: “Ce monde nous détruit, détruisons-le !”
C’est juste ce slogan qui mène à ce type d’action. On peut l’enjoliver avec de la théorie, des discours, du blabla, écrire des livres, la “pensée” militante en vogue aujourd’hui se résume irrémédiablement à “Ce monde nous détruit, détruisons-le !”.
Il n’y a aucune accusation à formuler sur le choix de certains de penser et d’agir sur la base d’une pensée minimaliste. C’est leur liberté de “hordes de barbares”. Mais quand on a choisi de ne pas s’en tenir à une pensée politique et des modes d’action contenus en un slogan, on ne peut que constater qu’on n’est pas du même camps.
Alors c’est une “pensée” dynamique parce qu’on s’évite les débats, les questions, les recherches et l’on passe vite à l’action. L’action c’est le summum de la réussite pour une carrière d’activiste. Mais quelle action ? N’importe laquelle tant qu’elle répond au constat “ce monde nous détruit” et que l’on peut appliquer le programme immédiatement “détruisons-le !”.
Certains se satisfont “et s’autosatisfont” de cela, tant mieux pour eux, ils peuvent sécher leurs larmes, ils sont en totale adéquation avec leur pensée.
Cette citation était en effet inattendue de la part d’ individus qui ont dépensé leur énergie à détruire plutôt qu’à construire. La citation est probablement également mal comprise car elle signifie “qu’en cas d’extreme nécessité, les biens communs (ce que le monde produit appartient à tous les hommes) sont à tous, c’est à dire, doivent être mis en commun”
Au dela de la situation d’extreme nécessité qui reste à prouver, casser n’est pas mettre en commun quelque chose, c’est au contraire détruire le bien commun.
La question de la communauté ne s’articule-t-elle pas précisément entre sa capacité à inventer (des slogans en latin par exemple) et sa capacité à mettre à mal l’ordre existant ? Les grandes expérimentations politiques qui ont existé, malgré leur brièveté, ont toutes fait jouer cette articulation, en composant de nouvelles gammes, en détruisant les anciennes. Détruire la grammaire politique actuelle, qui contraint la politique au simple hochement de tête, est certes un projet dont l’ambition dépasse de loin cette toute petite manifestation. Doit-il être abandonné pour autant ? La communauté politique égalitaire n’est jamais déjà là, elle advient dans le court -parfois violent- des choses… Qu’une nouvelle grammaire en passe par des formes violentes à l’endroit des dispositifs de contrôle semble non seulement légitime mais souhaitable. Trop nombreux encore aujourd’hui sont ceux à qui l’on dénie toute possibilité de participer au monde commun.
Je trouve que cet article a le mérite de rappeler à tout le monde qu’à la base on parle de gens opposés à cette ”barbarie civilisée” qu’est la prison. Mais pourquoi dès qu’il s’agit d’entendre une critique sur la manière dont s’est déroulée la manif ça monte si vite aux créneaux? En plus la critique vient de nos propres rangs.
Il va peut-être falloir accorder un minimum nos violons sans se jeter dans le pugilat ou le lynchage. Ce n’est pas possible de continuer à utiliser des camarades comme des boucliers et de se revendiquer de l’action collective. Nous vivons en pleine révolution sécuritaire, les droits et libertés fondent comme neige au soleil, on le sait tous, après, on a quand même un peu l’air con quand on donne à l’Etat le bâton pour nous frapper. D’autant que les coups ne pleuvront pas que sur les ”coupables”, ça sent le tour de vis général.
Franchement quand on sait que face à nous se dresse un pouvoir qui a rarement (voire jamais) eu autant de moyens à sa disposition, il n’est plutôt pas débile d’envisager une action avec d’autres préoccupations que celle de sauver ses propres fesses, ce qui d’ailleurs est peut-être vrai sur le moment, mais je ne crois pas qu’à long terme certain soient épargnés par la répression qui vient…
Sinon les quelques vitres brisées à Poitiers, ça a pas de quoi fouetter un chat. Du coup il y a quand même de sérieuses questions à se poser quant à l’attitude des pouvoirs publics.
Primo: Le rendez-vous à une manif ”festive” où ”il faudra beaucoup de flics pour empêcher le tranfert” avait été largement diffusé dans les réseaux militants et sur internet. Tous les ”ingouvernables” s’y étaient donné aussi rendez-vous. C’est à dire que tous ceux qui sont dans le collimateur de l’intérieur et de la justice depuis quelques mois, ceux-là mêmes à qui l’on assigne l’identité policière d’ ”anarcho-autonomes” allaient faire une ”manif festive”, pour entraver sinon empêcher le transfert de prisonniers dans une nouvelle prison . Donc nos chers amis des renseignements le savaient, et ils ont fait remonter à leurs supérieurs.
Deuxio: Si j’étais préfet, et que j’apprends qu’y a tous les ”révoltés” de l’Ouest qui viennent dans le chef-lieu du département où j’attends patiemment une promotion, le jour en plus d’une grande fête populaire organisée par les autorités je n’irai pas par 36 chemins.Réquisition immédiate d’une compagnie de gardes mobiles ou de CRS, mise place d’une cellule de crise pendant tout le rassemblement, barrage interdisant l’accès au centre-ville (il y a des familles en masse sur la voie publique et j’ai peur de l’incident), et à la première cagoule dispersion et interpellation.
Pourquoi le préfet nous vend-il un ”je ne m’attendais pas à plus 80 personnes”? Peut-être parce qu’il y a eu consigne de laisser le cortège ”déraper”. Non? Ca ne paraît pas plausible? Du coup ça expliquerait aussi la descente du ministre, l’annonce des mesures qu’il attendait le bon moment pour annoncer. Tout le monde se retrouve entraîner dans le temps médiatique du gouvernement, cool.
Tertio: On peut nous reparler de ”l’anarcho-autonome” figure quasi infernale que la crise fait surgir sur les écrans, entouré de fumée et le visage trop effrayant pour ne pas être camouflé. Pourquoi sinon traiter de ”l’attaque de poitiers” (au moins pour une fois c’est pas les arabes) alors que le même jour ça a grave pété dans le centre de Marseille? quasiment aucun mot dans les médias, pas une image en tous cas. Depuis cet été il y a eu plusieurs émeutes dans des cités un peu partout, qui ont durées plusieurs jours, pas un mot, pas une image, que de la gestion locale du ministère et du coup, des médias.
Cette histoire sent le traquenard à plein nez, elle nous impose donc d’être sur nos gardes, non pas pour intégrer une ”docilité militante” neutralisante, mais pour donner des coups en en recevant le moins possible. A moins que certains pensent vraiment qu’à Poitiers l’ordre existant a été mis à mal comme semble le dire JP.
Enfin quelques réflexions. Quelles grandes expérimentations politiques de l’histoire ont été entreprises en ne s’attaquant qu’à des symboles? Quelles grandes expérimentations politiques ont été réalisées sous la Terreur (je parle de l’Etat), et sans avoir, au préalable, été envisagées dans le cadre d’un effondrement réel du pouvoir? Et enfin, quand dans l’histoire, 300 pelos au grand max, ont réussi à faire reculer un Etat moderne comme la France? Il serait bon à certains et à certaines d’oser se demander si à part eux, l’ensemble de la population est un cadavre, une entité mortifère denuée de bon sens, d’amour, de rêves, de frustrations, d’aspirations à quelque chose comme la justice et la liberté? On ne s’émancipe pas tout seul des cadres mentaux de notre société, détruire n’est pas systématiquement la meilleure façon d’avoir prise sur le réel, et tagguer en langue ancienne ça peut être sympa, mais qu’on ne vienne pas s’indigner que les autres disent ne rien comprendre, et que les journalistes ne se transforment pas en latinistes distingués voulant faire comprendre aux téléspectateurs le sens et la portée hautement heuristique de cette réflexion murale.
Et puis il va falloir sérieusement arrêter de citer des livres pour critiquer les gens qui lisent des livres, ça devient ridicule.
Si au moins ce message pouvait donner l’envie d’un vrai débat, où enfin émergeraient des projets réels, et non plus des voyages passionnés (et souvent pénibles) dans l’idéalisation permanente et l’usage d’un romantisme sans vision sociale…
“certains ont l’étrange sensation que ces jeunes sont les seuls à prendre acte de la situation actuelle de la démocratie.”
La démocratie parlementaire on s’en moque en fait… les quelques libertés qu’on a on les a parce que le pouvoir a peur du peuple.
Hors un gouvernement n’a pas peur d’un peuple stupide.
“Qui aujourd’hui, parmi les intellectuels de plateau ou les penseurs aux ordres, a encore le courage de dénoncer l’horreur de la prison”
Ben les parlementaires en ce moment même en fait. Décidément un des textes les plus bêtes de ces derniers jours.
“Le fichage généralisé dont rend très bien compte le dernier dossier du canard en passe par là, les opposants politiques sont, avec les supposés criminels, les premiers visés…”
Il est donc primordial de donner clés en main des prétextes à ce fichage à un couple justice police qui doit pleurer de bonheur en ce moment.
« In extrema necessitate omnia sunt communia, id est communicanda *»
En quoi taper dans les magasins et les vitrines c’est prendre la richesse d’autrui. Ces trucs ont des assurances et c’est donc des coûts socialisés.
Comme il n’est pas matériellement possible que tout le monde vole tout à l’échelle d’une société on peut considérer que même si les cathos le reprennent cet argument est un coup d’épée d’archange dans l’eau.
“Le criminel et le militant rejoignent ensemble la figure de l’ennemi intérieur, la figure de celui qui menace le bon ordre de la domination.”
En l’occurence vu la proportion de pointeurs en prison je préfèrerait qu’on garde quand même une certaine distance avec les militants politiques dans la comparaison.
Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis. Même si la torture qu’est l’enfermement n’a aucun justification sur le fond bien sur ni pour aider, ni pour protéger, ni pour structurer etc.
“Cette action, qui par certains égards emprunte sa forme aux antiques hordes nomades et barbares, a la vertu de rappeler au bon souvenir de tous les contradictions insupportables de la démocratie actuelle. Je suis solidaire des personnes arrêtées et condamnées aussitôt, solidaire de ceux qui n’ont pas été arrêté”
Ben justement c’est des pas barbares du tout qui ont été arrêtés, des gentils qui avaient organisé l’évènement en leur nom dis donc. Comment c’est fort ça, et je doute que ça ammène ni bon souvenir ni que ça démontre de contradiction de quoi que ce soit.
“La démocratie doit être travaillée au corps là où elle ne garantit que la violence légitime de sa police, elle doit, pour contrer la folie de ses dispositifs de contrôle, être mise à mal par ceux qu’elle ne reconnaît pas, ces ennemis « sauvages » qui proposent de nouvelles communautés politiques.”
Trois vitrines pétées avec des slogants imbéciles tagués, aucune clé pour comprendre pour le citoyen lambda, c’est clair que la démocratie elle est à fond travaillée au corps là, les dispositifs de contrôle ils sont complêtement plus légitimes d’un coup, et heureusement que la sauvagerie nous permet de nouvelles communeautés en politique (des trucs nouveaux là dessus au fait depuis Fourier et Kropotkine au fait? Je veux dire concrêtement…)
Quand on est des bouffons on pond des textes et des arguments de bouffons. La fin ne justifie pas les moyens, et on peut détester les membres d’organisations officielles (OCL, CNT, FA etc.) mais ne pas pousser la bêtise jusqu’à mettre les gens qui y militent dans une situation d’assumer seulEs une forme d’action non choisie collectivement.
Considérer qu’on ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs c’est le fond de commerce des Staliniens ou des Fascistes habituellement, je suis forcément ravi de me rendre contre qu’on en cotoie plus qu’on croirait dans les milieux autogestionnaires… :/
Epoque de merde à tous les niveaux définitivement.
Je n’ai pas de sympathie particulière pour le professorat, bien au contraire, vous excuserez donc par avance le bic rouge que pourtant je ne supporte pas, mais pitié, lapinou, quand on s’essaye au commentaire de texte, dés lors qu’on s’y essaye donc (ce qui n’est pas forcément très intéressant), on le fait avec un minimum de rigueur, pour éviter d’ajouter sa Production à des forums qui ont le mérite de ne pas être modérés. Surinterprétations, amalgames de sens commun, erreurs grossières (s’imaginer par exemple que la “compréhension du citoyen lambda” est d’une importance primordial pour JP – puisqu’il explique la citation latine – au mépris de ce qui vient précisément d’être écrit…. JP dit ainsi à l’envie que cette manière de présenter les choses participe justement des grosses catégories de pensée de la politique classique, laquelle se donne régulièrement pour but de “conscientiser” plutôt que d’opposer en actes quelque chose, dans l’ordre du sensible donc… Ecrire encore que JP affirme que “la sauvagerie permet de nouvelles communautés en politique” ( lorsqu’il dit juste que ceux qu’on qualifie ici de sauvages, permettent par ailleurs, et non pas précisément dans l’action de Poitiers, l’emergence de “nouvelles communautés politiques”, et non pas “en politique”, ce qui n’a aucun sens), c’est véritablement se foutre de la gueule du monde, Lapinou. Comme toujours sur des forums où l’on s’autorise de soi-même lors même qu’on peine à aligner, comprendre, deux idées de suite sans sombrer dans le ridicule achevé. Bref incompréhension totale du texte, une de plus, pour accompagner Kreuzberg diagnostiquant une “idéalisation permanente” et un “romantisme sans vision sociale” (sic!), c’est-à-dire exactement l’inverse de ce qui est écrit, exactement l’inverse de ce que sont, de ce que disent, de ce que font et de ce que construisent, ailleurs, les méchants manifestants de Poitiers.
On n’est pas rendu!
Arrête ton char bidasse ! Ils ne construisent rien du tout ! Ou alors t’as des exemples concrets ?
où l’on révèle au passage qu’on ne sait strictement rien des gens qui sont critiqués à longueur de commentaires… Monsieur le citoyen/flic veut des exemples concrets? J.P a déjà donner quelques pistes. Sors de chez-toi, ils ne sont pas si difficile que cela à trouver. Ils sont partout bougre d’âne!
Ah c’est ça que t’appelle construire ? Allez faire le militant ?
T’as rien à exprimer parce que ces militants ne construisent rien que leur propre néant militant, tout comme toi qui a le mot “citoyen/flic” facile dès qu’une question à laquelle tu n’as pas de réponse est posée.
Poser une question c’est un acte de flic maintenant ? Pauv’ gars, retourne à ton néant et à tes flics.
“Il n’a pas de réponse”? Es-tu certain d’avoir le courage de lire ses réponses jusqu’au bout? Vaut-il mieux te donner une bibliographie ou des liens internet qui te permettrait de te faire une première idée (à défaut de sortir de chez toi et de rencontrer des gens) de quelles réalités de terrain tout cela recouvre?
Mais dis-moi, ton commentaire est une blague, c’est pas possible!? ou faut-il dire, en plus de ce qui a déjà été écrit, qu’une information judiciaire est en cours pour traquer les indésirables? Décidément je tombe des nues à chaque fois que je me décide à lire des commentaires sur des forums politiques ouverts.
Pour le dire avec l’autre plus haut, on est décidément pas rendu!
Oui, c’est là où je voulais en venir. Y’en a beaucoup qui fantasment sur des trucs que les uns et les autres feraient, ils supposent et affirment leurs suppositions comme vérités. On devrait entendre que de tels militants font des choses bien plus constructives en dehors de l’action violente, alors qu’en réalité c’est du blabla de gens qui n’en savent rien. Tout ça pour défendre un mode d’action contreproductif.
Alors ce qui m’emmerde, c’est que les gens qui construisent et qui refusent l’action violente (passent pour des faibles, voir des traitres…) pendant que d’autres jouent à leur guéguerre civile mondiale, se retrouvent comme des cons à devoir justifier auprès de la population avec laquelle ils construisent, que “non, ces types n’ont rien à voir avec les pratiques d’autogestion, de démocratie directe et plus globalement avec l’anarchisme.”
Ils peuvent toujours s’en réclamer, ils mentent. Leur action violente et la manière de la conduire, c’est tout juste des pratiques d’avant-garde léniniste, si c’est pas du facho agent-provocateur, voire du flic. Ils ne détruisent pas simplement quelques vitrines, ils sapent la tâche laborieuse et longue de déploiement des pratiques sociales et économiques anar, en un claquement de doigt.
Je vais faire mon vieux militant FA (quand ils auront fini d’autogérer la photocopieuse et la machine à café ceux-là !), en disant qu’il a fallu plus de trente ans de diffusion des idées et pratiques anars dans la population espagnole pour voir juste l’embryon, vite tué dans l’oeuf, d’une société libertaire (critiquable mais quand même…).
Et donc que les bandes à masque avec leurs éclairs de génies de la destruction, ne font rien au titan capitaliste, sauf l’aider à écraser un peu plus les possibilités de voir émerger une société anar. Pourquoi ?
Parce que précisément, quand on sort de chez soi on devrait le savoir, la plupart des gens n’ont aucune envie de partager des idées avec des zozos violents qui flippent du monde à chaque coin de rue. L’action violente est une mauvaise idée qui n’appelle pas l’adhésion d’un grand nombre de personnes. Les médias et les pouvoirs publiques le savent, eux, ce qui leur permet d’instrumentaliser à souhait une bande (horde comme dirait l’autre) d’agités qui ne comprennent plus rien à la situation actuelle.
JP parle des contis. Mais ils ont fait quoi les contis:
“«Continental va nous payer jusqu’à octobre à 100 %, ensuite on démarre un congé de reconversion de vingt-trois mois jusqu’à fin 2011. On est sûr d’avoir au moins 75 % du salaire jusqu’à 2014 et une prime entre 50 000 et 100 000 euros nets d’impôts.»
La belle affaire !
Le CPE, des étudiants réformistes anti-réforme. De l'”anti” pas du “pro”, de l'”anti” ! Résultat, rien.
Le parc mistral, encore une lutte “anti” expulsée une fois de plus, comme d’hab.
Et encore, les contis pouvaient être populaires parce que bon nombre de travailleurs ont pu s’identifier à eux.
Idem pour les étudiants. Et pour le parc mistral soutien des riverains pour la préservation du site. Donc on rame, on perd, mais ça reste populaire.
Mais là, qui peut se reconnaitre ou s’identifier à 200 à 300 types qui se disent “hordes barbares”, avec des masques et des tenues à faire peur, qui déchainent sans raison visible leur violence au beau milieu de la foule ? Qui de la population, qui ne sait même pas que l’anarchisme et l’ultra-gauche ont une histoire et sont de réels courants politiques avec des idées et des projet de société; qui peut bien ressentir de la sympathie pour ces épouvantails militaro-virilistes ?
A qui ces actions violentes profitent vraiment ? Ni aux anars, ni à l’ultra-gauche, à qui alors ?
Réponse à Latinos :
” Au delà de la situation d’extrême nécessité qui reste à prouver,casser n’est pas mettre en commun quelque chose, c’est au contraire détruire le bien commun.”
Depuis quand les banques sont-elles des biens communs ? L’argent qu’on y met ne nous appartient que quelques minutes ou quelques heures, le temps de tout reverser à un proprio privé, à Edf privée, à Veolia-Eau (bien commun mondial) bientôt privée sans doute, à des organismes de crédit, privés eux-aussi, aux impôts qui vont entre autres aller engraisser Bouygues-le-milliardaire pour construire des prisons et encore des prisons privées etc. (dont on ne veut pas comme bien commun, faut dire).
Alors s’il y a bien un truc archi-pénible, c’est de balancer cette sempiternelle équation qui ne tient pas trois secondes, tout droit
reprise des fabricants de kits à penser et à faire des phrases. Faut arrêter d’anonner les paroles des médias comme les décervelés tant aimés du proprio de TF1 et consorts.
Ensuite, il faut redire une fois de plus un truc basique : ce ne sont pas les manifestants qui cassent qui entraînent l’ultra-policiarisation des sociétés ; c’est au contraire parce que les défenseurs et les dirigeants de la logique capitaliste prônent une idéologie ultra-violente et ultra-destructrice – les trois-quarts de la population mondiale en savent quelque chose – qu’ils doivent mettre en place un maximum de dispositifs de contrôle et de police, voire l’armée dans certains coins, pour rester là où ils sont. Quand on est à la tête d’un pays, la plus grande peur qu’on a est de perdre ce pouvoir suprême et les privilèges qui vont avec. C’est pas une nouveauté.
Enfin, si la situation actuelle ne vous apparaît pas comme relevant d’ “une extrême nécessité”, que vous faut-il de plus ? A partir de quel moment trouverez-vous qu'”il faut faire quelque chose” (et quoi ? aller marcher gentiment de telle place à tel monument le dimanche pour-ne-pas-gêner-les-usagers) ? Tout va si bien dans ce monde si accueillant, si hospitalier, si pacifique !
“Bref incompréhension totale du texte, une de plus, pour accompagner Kreuzberg diagnostiquant une “idéalisation permanente” et un “romantisme sans vision sociale” (sic!), c’est-à-dire exactement l’inverse de ce qui est écrit, exactement l’inverse de ce que sont, de ce que disent, de ce que font et de ce que construisent, ailleurs, les méchants manifestants de Poitiers.”
vu sur indy, dans les articles et commentaires relarifs à Poitiers:
“Au plaisir de détruire ce qui nous détruit, ailleurs, sans attendre et tout le temps.”
“lorsque qu’éclate notre rage, tout ce qui nous oppresse et se trouve sur notre route à un moment donné mérite de subir nos foudres”
“Et ils sont nombreux, par exemple, les anarcho-flics, ces éternels commentateurs, à nous délivrer leurs messages de paix tandis que nos cœurs bouillonnent vers la guerre.”
“L’apocalypse qu’ils nous promettent n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle que nous promettent les nouveaux leaders philosophiques du gauchisme tacticien post-gauchiste,”
J’aurai peut-être dû ajouter nihiliste dans les adjectif, mais vu que j’appelais à un vrai débat, pour créer, ça aurait été un peu fort de café.
Alors je vais vous le dire ce que je pense de vos positions, elles sont vides d’un sens autre que celui de vous regarder vous-mêmes, contents d’avoir provoqué la colère de nos camarades. Il y a c’est vrai des gens qui essaient de vivre différemment, d’inventer des ”nouvelles communautés”, toutefois je ne crois pas que ça leur donne le droit de se croire ”irresponsables” vis à vis des gens qui participent aux manifs. Je ne crois pas non plus que faire un potager et couper du petit bois dans la forêt soit si original qu’on doive se draper dans la fierté d’être à la pointe de ”l’autogestion”, le monde ouvrier ne vous a pas attendu pour faire pousser des carottes (en France au début 20ème les mineurs du Creuzot, qui bossaient quand même pas mal d’heure, tiraient par exemple 50% de leur aliments de leurs propres cultures). Maintenant vous voulez vivre en communauté, vous êtes libres de le faire, et peut-être que l’histoire vous donnera raison, on n’en sait rien.
Mais pour ce qui est du romantisme, oui je pense que vous l’êtes, ”nos coeurs bouillonnent vers la guerre”, non mais sans blagues, je donne mon billet qu’en cas de vrai coup de chaud, la moitié de vos rangs se videra, pour aller se cacher jusqu’à ce que les bruits de canon s’éloignent. On a bien vu les grandes gueules de Rennes se ratatiner à Strasbourg à la première grenade offensive. Vous parlez, vous parlez, mais dans les faits, la lutte c’est pas romantique, les combats de rue c’est pas marrant, et quand l’Etat s’y met ça fait sortir le raisin. Alors ne préjugez pas trop de votre force (elle reste très relative), ne méprisez pas vos contemporains comme vous le faites, sinon vous allez finir tous seuls, encore plus aigris que vous ne l’êtes déjà. Quant à votre colère, elle n’est pas plus légitime que celle des autres, et qu’elle cesse d’être la justification de vos enfantillages, si les manifs ça ne sert à rien, n’y allés pas, vous pouvez tout détruire tout le temps, en dehors des mobilisations collectives.
Un dernier truc, je viens d’un milieu populaire, et franchement, je préfère les “connards de travailleurs” de ma famille aux petits bourgeois qui délirent en squatt la semaine pour aller tranquillou chez pôpa môman le w-e, en chiant sur la bourgeoisie dans le confort du petit studio que leur parents leur ont construit dans le jardinet.
Vos rêves sont ceux de votre classe, le ”jour de la révolution”, vos fesses seront plus rouges que mon drapeau, car la police disparue, l’Etat effondré, vous continuerez à chercher la merde, vous ne pourrez jamais vous engager dans la construction d’une nouvelle société, parce que le principe même vous dégoûte. Vous n’aimez que vous-même, n’agissez que pour votre plaisir personnel, sans souci de l’autre, et ça, pour moi, c’est vraiment le produit de la pensée dominante.
Alors arrêtez de chercher la ptite bête dans les commentaires qui cherchent juste à se retrouver, sinon, faites ce qu’il vous plaît mais n’impliquez pas les autres, puisqu’on vous écœure tellement!
PS: voici un lien où on voit quelle ambiance la manif a provoqué chez les ”cadavres consommateurs” qui étaient dans le centre de Poitiers samedi, alors que ça ne soit pas une ”pièce à charge”, mais ça peut faire réfléchir:
http://www.dailymotion.com/search/poitiers/video/xasoov…_news
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pourquoi?
Pour ghjsfiu :
– “fantasmes”, “blabla” : bof, quelques accusations sans fondement, une fois de plus, inutile d’y revenir.
– “les gens qui construisent et qui refusent l’action violente en ont marre d’expliquer que ces types n’ont rien à voir avec les pratiques d’autogestion, de démocratie directe et plus globalement avec l’anarchisme” – “qu’il a fallu plus de trente ans de diffusion des idées et pratiques anars dans la population espagnole pour voir juste l’embryon, vite tué dans l’œuf, d’une société libertaire (critiquable mais quand même…)” : Ce à quoi on pourrait répondre qu’il n’y a pas de chemin vers l’autogestion, l’autogestion est le chemin. Bref où l’on accuse encore (c’est un réflexe assez énervant) et où l’on montre que l’on a de cesse d’expliquer au “citoyen” la vrai voie de l’anarchisme pour le gagner à ses idées/pratiques, que l’on reproche banalement aux autres d’être de ce que l’on est soi : c’est-à-dire avant-gardiste et propagandiste, désirant se répandre en conscientisant et en montrant les bons gestes, pour qu’à l’heure du grand soir, dans 40, 50 ans, celui-ci soit une réussite. Celui qui sait/fait veut expliquer à celui qui ne sait pas et qui semble ne rien faire dans le “bon” sens. Bref où l’on montre qu’on prend les gens pour des cons a priori. Aie!
– “les gens n’ont aucune envie de partager des idées avec des zozos violents qui flippent du monde à chaque coin de rue” : partager des idées, toujours partager des idées à défaut de mettre en commun tout ce qui est réapropriable maintenant. Sinon les dits “zozos violents” ne le sont peut-être pas tout le temps (hein dit, hein dit!), ils sont même peut-être doux au quotidien (hein dit, hein dit!). Peut-être qu’ils valorisent la douceur partagée, qui sait? Peut-être même qu’ils savent discuter calmement sans haussement de voix viril pour s’imposer? et peut-être même que les gens dont tu supposes “qu’ils n’ont aucune envie de partager des idées avec eux”, le font pourtant au quotidien, sans se douter que telle femme discrète, aimable, attentionnée, soucieuse de construire avec autrui, généreuse, active, volontaire, “travailleuse” diraient certains (bref tous les clichés sexistes au passage), est la même qui casse tout dans une telle manif… Non! Pas possible!
– “L’action violente est une mauvaise idée qui n’appelle pas l’adhésion d’un grand nombre de personnes” : L’action violente n’est précisément pas une idée, comment pourrait-elle être une “mauvaise idée”? Même si elle peut-être pensée, prévue bien sur. L’action violente, sans en référer nécessairement à Poitiers (un sabotage par exemple), de toute évidence n’a aucun besoin d’adhésion, comme si la réaction violente de l’esclave envers son maître avait besoin d’adhésion pour être “légitime”. L’analogie te choque? C’est que manifestement tu n’expérimentes pas la répression, l’opression, l’humiliation au quotidien, sans parler des gardaves pour rien (vagabondage par exemple), ou alors que tu te soumets (consciemment ou inconsciemment)…
– “Qui de la population, qui ne sait même pas que l’anarchisme et l’ultra-gauche ont une histoire et sont de réels courants politiques avec des idées et des projet de société” : Une fois de plus, encore et toujours, tu jauges de telles actions à l’aune du “bon sens commun”, soit des grosses catégories de pensée de la politique classique, soucieuse de faire voir à qui ne voyait pas, soucieuse de conscientiser l’ignorant, pour mieux agir dans un but donné (pour mieux voter d’ailleurs…), faisant fi de l’ordre sensible donc (si ca t’intéresse, tu peux lire “le maitre ignorant” de Rancière). C’est juste à désespérer.
– D’ailleurs “Les médias et les pouvoirs publiques le savent, eux, ce qui leur permet d’instrumentaliser à souhait une bande (horde comme dirait l’autre) d’agités” . “A qui ces actions violentes profitent vraiment ?” : Voilà, nous y sommes! Merci Lapinou ou ghfsiu! Formidable pour un anarchiste de se soucier à ce point là des médias aux ordres, se soucier à ce point là que la droite et la répression puisse être favorisées, comme si l’on ne vivait pas dans un état d’exception permanent, comme si le gouvernement ou la réaction avait besoin de Poitiers, via l’utilisation d’intermédiaires comme les bons citoyens/medias/votards dégoutés de l’action, pour agir plus fermement ! Ton anarchisme c’est encore la vieille france républicaine… Le statu-quo, le retour à la normale en attendant que tes idées se répandent sans faire de vague. Tu vas pouvoir attendre longtemps!
Sinon les exemples que tu cites en fin de message ne sont pas à proprement parlé les constructions que je voulais te laisser découvrir. Les échecs successifs n’auront d’ailleurs échappé à personne. JP explique assez bien que toute tentative même ratée reste une tentative…
Pour Kreuzberg :
Je suis un peu gêné, mais aller chercher un texte de personnes expliquant pourquoi elles n’étaient pas à Poitiers, afin d’expliquer, en citant le dit texte, à quel point les gens justement présents à Poitiers sont romantiques, idéalisants et nihilistes, c’est assez fort! Bravo l’artiste! Pour le reste, je renvoie à la réponse ci-dessus.
Mais, quand même, quand même :
“Vos rêves sont ceux de votre classe. Vous n’agissez que pour votre plaisir personnel, et ça, pour moi, c’est vraiment le produit de la pensée dominante”. Tu as l’air d’être très bien renseigné! L’investigation a du être longue…
“Un dernier truc, je viens d’un milieu populaire, et franchement, je préfère les “connards de travailleurs” de ma famille aux petits bourgeois qui délirent en squatt la semaine pour aller tranquillou chez pôpa môman le w-e, en chiant sur la bourgeoisie dans le confort du petit studio que leur parents leur ont construit dans le jardinet” : Ouh qu’il est beau le cliché fielleux, oh la perle de bon gout! Il est mignon tout plein l’anar-franchouillard! Guizigouzou, guizigouzou! Merci de viser si juste, merci de me montrer ce que je suis car vraiment, sincèrement (pardon! pardon!) je n’avais rien vu. Merci pour cette fessée bon-papa!… Je suis particulièrement sensible au “sentiment d’injustice”, mais mieux vaut rire de cette punition écrite, car il ne s’agit que de mot, n’est-il pas?
pour finir :
“Et puis il va falloir sérieusement arrêter de citer des livres pour critiquer les gens qui lisent des livres, ça devient ridicule” : T’inquiètes, c’est une blaque Kreuzberg! Pour le coup, je suis 100% d’accord avec toi.
a plus
ouais d’accord pour les critiques , par contre je ne parlais pas que de (ou qu’aux) gens qui étaient à poitiers. Y a des personnes qui se reconnaîtront, et qui pourraient faire des efforts si on veut pas lancer une guerre de tranchées.
Tout le monde y serait perdant, pour le reste, bah oui qu’est-ce tu veux, c’est si tentant des fois de s’emporter et de se lâcher. (y’en a qui trouve que c’est sûrement l’expression d’une saine colère et rage, tiens je me sens redevenu un enfant: “GRRR…”)
-“Ce à quoi on pourrait répondre qu’il n’y a pas de chemin vers l’autogestion, l’autogestion est le chemin. Bref où l’on accuse encore (c’est un réflexe assez énervant) et où l’on montre que l’on a de cesse d’expliquer au “citoyen” la vrai voie de l’anarchisme pour le gagner à ses idées/pratiques, que l’on reproche banalement aux autres d’être de ce que l’on est soi : c’est-à-dire avant-gardiste et propagandiste, désirant se répandre en conscientisant et en montrant les bons gestes, pour qu’à l’heure du grand soir, dans 40, 50 ans, celui-ci soit une réussite. Celui qui sait/fait veut expliquer à celui qui ne sait pas et qui semble ne rien faire dans le “bon” sens. Bref où l’on montre qu’on prend les gens pour des cons a priori. Aie!”
Avant-gardiste parce que l’on pratique directement l’autogestion ? Pas d’attente d’un grand soir, rien à cirer de ton grand soir. Prendre les gens pour des cons quand eux-mêmes sont branchés sur ces pratiques ? T’as fait un sacré nœud avec tes neurones mon coco, sans vouloir te prendre pour un con !
-“L’action violente n’est précisément pas une idée, comment pourrait-elle être une “mauvaise idée”? Même si elle peut-être pensée, prévue bien sur.”
Là, en bon rhéteur, tu joues sur les mots. Oui l’action violente est une idée qui peut venir à l’esprit, pas une Idée, juste une idée. Tu sais, on peut dire par exemple: “Ils ont eu la mauvaise idée de faire ceci ou cela…”. Ta malcomprenance est le signe du rhéteur qui cherche la faille à tout prix, même au prix de la mauvaise foi. Mauvaise idée !
-“”Qui de la population, qui ne sait même pas que l’anarchisme et l’ultra-gauche ont une histoire et sont de réels courants politiques avec des idées et des projet de société”: Une fois de plus, encore et toujours, tu jauges de telles actions à l’aune du “bon sens commun”, soit des grosses catégories de pensée de la politique classique, soucieuse de faire voir à qui ne voyait pas, soucieuse de conscientiser l’ignorant, pour mieux agir dans un but donné (pour mieux voter d’ailleurs…), faisant fi de l’ordre sensible donc (si ca t’intéresse, tu peux lire “le maitre ignorant” de Rancière). C’est juste à désespérer.”
Ah, toute suite les grands mots du militant plus radical que moi tu meurs ! Conscientiser ! Non juste informer, partager un savoir, une culture politique, en connaître les pratiques, les mettre en pratique sans brandir de drapeau. Rancière, il la pratique l’autogestion du haut de sa chair d’universitaire ?
Ta capacité à interpréter déforme autant les propos d’autrui et ta compréhension que des miroirs de foire. Rhéteur un jour, rhéteur toujours !
-“Sinon les exemples que tu cites en fin de message ne sont pas à proprement parlé les constructions que je voulais te laisser découvrir. Les échecs successifs n’auront d’ailleurs échappé à personne. JP explique assez bien que toute tentative même ratée reste une tentative…”
En gros, tu dis tout et son contraire en deux messages distincts. Sinon, compter les tentatives, fallait oser. Tu ne dois pas t’ennuyer avec les actualités, elles sont pleines de “tentatives”.
Mais dans l’ensemble, ton discours est significatif d’un certain militantisme de pose qui ne laisse les choix aux autres que dans l’éventail qu’il a choisi. Ici, tu proposes comme possibilités:
-Soit on est un super warrior qui sait ce qu’agir veut dire et qui adopte l’action violente
-Soit on est un miteux militant qui attend un grand soir, qui vote… je passe sur tout ton délire caricatural…
C’est un peu court, et je comprends bien mieux tes positions, maintenant.
Effectivement, pour reprendre en cœur: “on n’est pas rendu !”
Salut. J’ai jamais beaucoup milité et j’étais pas à la manif (pour que les critiques ad hominem puissent au moins viser un peu juste).
Je pense qu’y a moyen (et besoin) de dédramatiser un peu tout le machin. (Ca veut pas dire qu’il faut négliger comment les inculpés dégustent, alors qu’ils étaient sans doute pas tous bien au courant de ce qui allait se passer, etc. etc. ). Alors, en intro, je conseillerai de jeter un coup d’oeil là :
http://grainedananar.over-blog.com/
C’était vraiment pas grand chose (la manif, pas les peines de prison). J’ai l’impression que les choses partent un peu en couille (avec des insultes ou presque entre factions et entre individus) parce que, je crois (et corrigez moi si je me trompe), il est très facile d’oublier que ce qui s’est passé à Poitiers, c’était, ni plus, ni moins, des carreaux cassés.
Ce que j’ai pu voir sur l’internet, c’est que ces quelques carreaux cassés ont déclenché une grosse colère de la part de certaines personnes (de poitiers seulement ?), qui en étaient soit à prier pour que n’importe qui (des gauchistes de préférences) paie pour ça et aille en prison, et pour les plus à droite, à menacer de tabasser des « gauchistes » et des « oisifs ».
Ces vitrines apparaissent donc, aux yeux de ces gens, (une bonne majorité de commentateurs sur le site anticarceral de poitiers), comme ayant plus de valeur que la liberté et l’intégrité physique d’humains vivants.
Rien de surprenant en fait.
Et ici, on voit des commentaires qui disent, en substance, soit « putain de zozos/avant-gardisme/égoïste/irresponsable », soit «putain d’anars-flics d’orga de merde ».
Hello ?!?!?!?
Tout ça à cause de quelques vitres pétées et d’une dizaine de tags plus ou moins intéressants ?!?!?
Euh, merde, je croyais que l’adversaire était plutôt du côté de l’Etat au service du capital, de l’élysée, du medef, de l’otan, etc, etc, pas du côté des militants un peu différents.
Il y a sans doute à apprendre de ces « évènements », mais je pense pas que ce soit utile de se diviser encore plus (en fait, ça peut sans doute être utile aux puissances en place, et aux tabasseurs de gauchistes-pd-étrangers).
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Bon, moi ce que j’en tire, c’est que les gens plus orientés «black blocs » ont pas fait un très bon boulot d’informations/discussion avec les autres copains en amont de la manif. Peut être est-ce aussi vrai dans l’autre sens.
Ou si c’est qu’en vérité ils s’en branlent, bin alors merde alors, on est pas sorti de l’aubergine.
D’ailleurs, quelle peut être la place des actions à-la-black-blocks (et comment ?) dans des manifs toute petites (pas à-la-G8) ?
### Certains des gens qui ont déjà cassé des carreaux (pas forcément à Poitiers), s’ils le souhaitent, pourraient-ils partager leur point de vue sur la manif de Poitiers, et ses suites (et suites potentielles ?). [en utilisant un pc dans un cybercafé et une navigation par proxy par exemple (je suis pas sûr que ça soit parfaitement secure d’ailleurs. Putain quel bordel pour qlq putain de carreaux)]-en espèrant que c’est pas trop une proposition de flic) ###
Pour finir, je pense que c’était pas terrible comme manif. C’était pas assez.
Sérieusement/provocativement, je suis presque sûr que tout le monde aurait été mis d’accord si un distrib de thunes avaient été forcé pour de bon, et les billets distribués aux braves gens. Mais ça doit pas être facile à faire (et à condition que les « coûts » ne soient pas au final transféré sur des petites gens), (en fait, je puis pas tout à fait sur qu’à long terme ce soient bon politiquement. ou peut être. ou peut etre que le pouvoir n’attend que ca. je sais pas trop là).
Bon, on n’est pas rendu, mais la lutte continue.
Ça n’est pas pour me vanter (mais non, mais non) mais la source de la citation « omnia sunt communia », n’est, en rien, celle de Vatican II même s’il est juste que cette citation est évoquée dans les écrits conciliaires sur la « Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps “Gaudium et Spes” » du 7 décembre 1965, effectivement à son chapitre 69, en note de bas de page.
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/e5g.htm
En fait, il s’agit à l’origine d’une citation d’Isidore de Séville (v. 530-636)
reprise et glosée par Thomas d’Aquin (v. 1225 – 1274) dans sa « Somme théologique ». II-II 66,7.
http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/fob.htm
pour ne citer que lui parce que d’autres, au cours de l’Histoire, ont largement philosophé sur cette maxime qui n’est pas forcément précédée de la mention « In extrema necessitate » pas plus que suivie de « id est communicanda ».
Pris comme tel, la phrase « omnia sunt communia » peut aussi tout simplement rappeler la commune de Paris à laquelle « tout » serait sensés se référer… La taguer sur un des baptistères les plus connus du monde occidental, endroit propre à la « communion », n’est pas, non plus, anodin. Au regard du simple respect du monument, c’est évidemment une insulte que je juge particulièrement crétine tant elle est, entre autres, contre-productive. Mais je ne peux m’empêcher de noter que les commanditaires (voire les exécutants) de cette « action » ne manquent pas de signifier par là-même leur grande maîtrise du Verbe, voire la profondeur de leur culture…
Et c’est à mon sens là encore que le bât blesse… Il est d’autres « Paix » que celles imposée par les dominants puisque c’est précisément ce mot-là qui semble manifestement en effrayer plus d’un (et des deux côtés des acteurs de cette Tragédie). Sans trop vouloir me perdre dans une morale judéo-machin effectivement très vite ridicule, il me semble que tout cela fait perdre beaucoup de temps et d’énergie qui pourraient être employés ailleurs…
“Je n’ai pas de sympathie particulière pour le professorat, bien au contraire, vous excuserez donc par avance le bic rouge que pourtant je ne supporte pas, mais pitié, lapinou, quand on s’essaye au commentaire de texte, dés lors qu’on s’y essaye donc (ce qui n’est pas forcément très intéressant), ”
Les jugements de valeur sur le fond sont aussi une forme de sophisme.
Je suis relativement content de te faire pitié sinon…
“Surinterprétations, amalgames de sens commun, erreurs grossières (s’imaginer par exemple que la “compréhension du citoyen lambda” est d’une importance primordial pour JP – puisqu’il explique la citation latine – au mépris de ce qui vient précisément d’être écrit…. ”
Il déplore que le tag n’ait pas été traduit. Il l’eut été s’il avait eu un rapport possible avec la forme manifestation possiblement non? Je persiste à considérer que si on veut diffuser un contenu politique on allie forme et fond.
Quand je parle de la lisibilité pour la personne lambda c’est dans une autre section ou il parle de travailler la démocratie au corps. Qui fait de l’amalgame?
“JP dit ainsi à l’envie que cette manière de présenter les choses participe justement des grosses catégories de pensée de la politique classique, laquelle se donne régulièrement pour but de “conscientiser” plutôt que d’opposer en actes quelque chose, dans l’ordre du sensible donc… ”
C’est incompréhensible comme phrase, clairement. J’ai pas fait d’études littéraires, fait simple et factuel désolé.
“Ecrire encore que JP affirme que “la sauvagerie permet de nouvelles communautés en politique” ( lorsqu’il dit juste que ceux qu’on qualifie ici de sauvages, permettent par ailleurs, et non pas précisément dans l’action de Poitiers, l’emergence de “nouvelles communautés politiques”, et non pas “en politique”, ce qui n’a aucun sens), c’est véritablement se foutre de la gueule du monde, Lapinou. ”
En l’occurence ceux qui ont été criminalisé sont innocentEs des “sauvageries”. Les bruttasses viriles je les connais pas plus que toi ou la police donc je ne peux pas affirmer quoi que ce soit sur le mode de vie communeautaire ou non au delà du fait que ce sont des gens qui ne respectent pas les AGs et la forme des collectifs larges.
“Comme toujours sur des forums où l’on s’autorise de soi-même lors même qu’on peine à aligner, comprendre, deux idées de suite sans sombrer dans le ridicule achevé.”
C’est incompréhensible encore comme phrase et encore un jugement de valeur qui n’apporte rien. Je suis ridicule pour plein de gens si tu veux ok, génial.
“Bref incompréhension totale du texte”
Tu veux dire qu’à partir de tes deux exemples détournés de soi disant truc que je suis trop con pour piger tu peux généraliser à l’ensemble de mon commentaire? C’est du sophisme là encore désolé pour toi.
“, une de plus, pour accompagner Kreuzberg diagnostiquant une “idéalisation permanente” et un “romantisme sans vision sociale” (sic!), ”
Parce que descendre trois vitrine en se prétendant socialiste c’est quoi d’autre qu’être le descendant impuissant des blanquistes et des gosses de riches qui posaient des bombes au nom du prolétariat fin 19e?
“c’est-à-dire exactement l’inverse de ce qui est écrit, exactement l’inverse de ce que sont, de ce que disent, de ce que font et de ce que construisent, ailleurs, les méchants manifestants de Poitiers.
On n’est pas rendu! ”
En effet on est pas rendus, mais ce ne peux raisonnablement pas être une conclusion.
Sinon tu sembles parfaitement les connaitre les casseurs de carreaux de Poitiers qui construisent un monde et des alternatives parfaites “ailleurs” (donc de manière invisible pour la vulgate indigne comme moi j’imagine?).
Bref , donc tu pourras sans doute leur suggérer de venir assumer leurs actes personnellement auprès des gens qui ont perdu plein de thunes et de liberté dans l’affaire quand tu les croiseras entre deux symposium au sommet d’élites éclairées.
Ils ont certainement plein de choses à se dire de visu non?
“Ce que j’ai pu voir sur l’internet, c’est que ces quelques carreaux cassés ont déclenché une grosse colère de la part de certaines personnes (de poitiers seulement ?), qui en étaient soit à prier pour que n’importe qui (des gauchistes de préférences) paie pour ça et aille en prison, et pour les plus à droite, à menacer de tabasser des « gauchistes » et des « oisifs ».
Ces vitrines apparaissent donc, aux yeux de ces gens, (une bonne majorité de commentateurs sur le site anticarceral de poitiers), comme ayant plus de valeur que la liberté et l’intégrité physique d’humains vivants.”
Les gens savent que c’est eux qui payent pour la casse d’une manière ou d’une autre et n’ont pas envie de se déplacer dans les rues en ayant peur d’être pris dans une émeute avec leurs gosses qui respirent du chlore de lacrimos ou autre merde sortie d’un fumigène.
Dans toutes les sociétés des pans de la population persuadés de détenir la vérité tentent de l’imposer aux autres, quelle que soit leur religion/croyance et leur degré de pertinence sur le fond.
C’est une des façons qu’a la police de se légitimer, contenir ce genre de fascismes larvés et maintenir l’ordre aka le consensus mou qui permet à des gens de plein d’opinions et modes de vies différents de cohabiter dans nos sociétés riches. C’est la plus grande force de la démocratie parlementaire et du capitalisme pour l’instant. C’est quelque chose qu’on ne peut contrer qu’en fournissant de bon contre exemples basés sur l’autogestion. Des exemples ou tout le monde peut trouver une place ce qui rend donc crédible le projet. Ce qui rend l’émeute en utilisant la foule comme bouclier peut attirante pour les gens qui vont servir de bouclier.
Qu’est ce qui est pas compréhensible en fait?
Ils considèrent juste que leur vie a plus d’importance que celle d’une élite éclairée, rien à voir avec des vitrines cassées, elles l’auraient été de nuit sans aucunE innocentE pour servir de bloque flic ou d’exutoire légal ensuite que personne en parlerait, le vandalisme gratuit ça arrive tous les W.E. dans les grandes villes.
Et toi là, à t’entendre on croirait que tu trouve ça normal de faire partie de cette soit-disant majorité qui nous impose le controle de nos vie ! C’est ça que j’entends dans ce que tu dis, et ça me fout plutot la rage !
Si tu sais tout (en tout cas tu parles comme un M. jesaistout), ben change le ce petain de monde, à moins que finalement, hien, il soit pas si mal que ça !
Franchement ça me donne envie de te traiter d’abruti, j’ai jamais lu autant de stéréotypes, de fausses analyses, etc, en si eu de lignes. T’as pris tout ce que tu pouvais dans le sens commun, t’as melangé un peu et t’as tout gerbé ici ?
Tu parles de fascisme aussi. T’as pas honte ? Tes exemples d’autogestion (ah vive l’exemplarité) c’est quoi ? Tu les vis dans ton metro-boulot-dodo?
Ps : quand y a des greves de transport tu cries aux preneurs d’otages ?
que les organanars se plaignent d’avoir patiemment construites, devaient pas être bien énormes ou solides pour être détruites si facilement par quelques vitrines cassées contre les prisons. Quoi y’a 3 personnes outrées de voire des biens violentés qui se sont cassées?
Ptet la forme de l’action te dit rien, te parle pas et porte pas pour toi de sens, mais pour tous les ouvriers (dont je suis sûr tu appelles des tes voeux la révolte) et les détenus (t’en parle pas beaucoup dans tes com), je pense que le message est passé. La forme était amplement compréhensible en elle même, mais faut croire que tu es un peu trop éloigné de la rue et des prols pour la saisir.
Rien du tout ! Les ouvriers, les prols, ils adhèrent pas du tout à ces actions de facho. Ça se voit que tu bosse pas en usine toi !
Vous savez faire quoi?
Je réponds qu’aux arguments désolé.
Quant aux milieux ouvriers, gosses de riches ou de la classe moyenne comme vous les haïssent tellement qu’ils ne les fréquentent pas et du coup les fantasment… désolé mais l’ouvrierE regarde la télé et pas Indymédia et aucun message vers la population ne passe dans ces cas là. Sinon tu aurais fait du “hors décision d’AG” à une manif d’ouvriers politisés il y a de grandes chances que c’est pas les flics qui t’auraient tapé en premier… pour continuer à déconstruire des fantasmes d’unité dans la baston de rue.
Concernant les détenuEs ce n’est absolument pas une population homogène. Je n’en parle pas car je de ce fait ne suis pas spécialement en empathie ou en haine avec.
A titre perso je ne souhaite pas abolir pas les prisons pour aider les ‘victimes de la société’ (TM Mao) qui se trouvent dedans, on abolit les prisons parce qu’elles empirent les violences sociales, et à l’intérieur et quand les condamnés en sortent.
L’humanitaire et la politique c’est deux choses différentes, sauf dans certains milieux sociaux très marqués par les dames patronnesses peut être…
J’en suis pas.
Sinon concernant la solidité de ce que bâti un collectif politique dans une population le fait d’avoir la confiance est une première étape, ensuite une “formation” (ou la détermination d’un programme de gouvernement commun pour les plus plate formistes) par les débats interne se fait. A partir du moment où des illuminés cassent l’envie et la confiance dès le départ ben c’est mort.
Dernière chose concernant ma participation à ce monde où je suis censé bien me sentir je doute fortement que quiconque poste ici n’en fasse pas partie la technologie appartenant au capitalisme contemporain… et en effet je considère qu’on ne change pas le monde en allant s’écraser seul sur quelques symboles mineurs de celui ci. Voire même j’envisage que comme mes parents, mes grands parents et mes arrières grands parents politisés, syndiqués etc. je ne voies pas grand chose de révolutionnaire dans ma vie.
L’anarchie à la différence du marxisme ou des révolutionnaires d’extrême droite ne vise pas à un grand soir ou un grand renversement mais est une somme d’évolutions sociales à porter par tous les moyens compatibles avec l’objectif final. Ces évolutions se basent sur une action locale, avec les populations qui se fédère pour plus d’efficacité. En fait je me déprime moi même à devoir amener ça comme argument/explication en 2009…
Dans tous les cas c’est pas plus on est démonstratif plus on est efficace en politique.
Et la justesse du diagnostique politique à l’origine de la colère n’est absolument pas une justification et ne sert à rien dans les faits car -scoop- il n’y aura pas de jugement dernier…