Il n’y a pas eu plus d’émeute à poitiers le 10 octobre que de socialisme en france en mai 1981
Catégorie : Local
Thèmes : Prisons / Centres de rétentionVivonne
Lieux : Poitiers
Quelques poubelles qui brûlent, quelques vitrines brisées (celles de banques essentiellement, ainsi que de Bouygues Télécom – le maître d’œuvre de la nouvelle prison à Vivonne –, et d’un journal local), quelques fumigènes, le tout mettant aux prises quelques dizaines de personnes avec la police pendant une petite heure, cela ne fait pas encore une émeute !
Une émeute, c’est, rappelons-le, un soulèvement populaire mis en œuvre par une partie importante et significative de la population dans un espace politique donné.
En revanche, l’intrusion policière couverte par le procureur de la République, à huit heures du soir, dans un lieu privé, bien après et loin du lieu de la manifestation, pour procéder au contrôle d’identité des 100 personnes présentes pour un débat, un repas et un concert (toutes choses qui ne purent avoir lieu de ce fait), cela ressemble fort à un état de siège interdisant toute réunion la nuit venue ! Tous et toutes au sol, mains sur la tête en plein air pendant cinq heures, cela n’est pas encore si banal que l’on ne puisse en faire grand état.
La journée anticarcérale du 10 devait être l’occasion – en profitant du transfert, prévu le lendemain, des prisonniers de la vieille prison de Poitiers vers la neuve de Vivonne, à quelques kilomètres – de poser la question cruciale de la prison dans une société où le sécuritaire et l’enfermement sont les deux pivots du maintien de l’ordre capitaliste.
Un premier débat s’est tenu en début d’après-midi, parfaitement introduit par une militante de l’Association pour le respect des proches des personnes incarcérées (ARPI). Il fut l’occasion d’aborder de multiples questions dans une ambiance d’écoute et de réflexion assez rare sur ces sujets particulièrement sensibles. Quel sens donner à l’abolitionnisme ? Quelle population croupit dans les prisons ? Dans une société « libertaire », quel sens aura la déviance ; faudra-t-il ou non « punir », pourquoi, comment ? Bref, autant de questions guère débattues en public. Une réussite.
Ensuite, départ pour la manif « festive ». Mais s’il y a eu problème alors, ce n’est pas tant dans les événements décrits succinctement plus haut – qui, répétons-le, ne furent en rien une émeute, et dont la responsabilité revient essentiellement aux forces de l’ordre – que dans l’ambiance qui y régnait. Des groupes de militants, ceux que nous appelons « hors-sol », ont, de fait, pris le contrôle de la manifestation, qui regroupait environ 300 personnes, imprimant leurs décisions, leur rythme, leur manière d’agir et leurs fantasmes à l’ensemble des manifestants (sans se préoccuper des retombées sur l’environnement local). A disparu alors tout souci d’expliquer le pourquoi de cette manifestation – pas de tract clair, pas de slogans lancés, des banderoles vides de toute inscription (!). Or, quand de tels messages sont absents, il ne reste plus que celui des vitrines brisées comme but en soi et unique non-message ! Comme si l’objectif de la journée, qui était de sensibiliser un peu une frange de la population à l’absurdité de la prison, devenait secondaire par rapport à, par exemple, l’inscription du slogan le plus imbécile de l’année : « La plus belle jeunesse est celle qui est en prison », ou encore à s’affronter avec la police. Bref, une ambiance pas trop démocratique (il n’est pas de démocratie que bourgeoise !) et un avant-gardisme rappelant de sinistres heures du gauchisme militaro que l’on croyait renvoyé aux poubelles de l’Histoire. Une manifestation où la peur et l’angoisse devant des visages figés par des masques et des uniformes sombres nous plaçaient aux antipodes des yeux dans les yeux et de la communication colorée et festive prévue.
Ce n’est pas la première fois que cela se produit, et il est urgent que les pendules soient remises à l’heure, afin que le sens des mobilisations en cours ne passe pas au second plan en nous faisant entrer dans un cycle permanent de violence-répression où notre énergie s’usera au nom de la solidarité (« malgré tout », puisque ce sera un choix forcé). Autrement, les sempiternelles obligations antirépressives risquent de devenir pour nous le pendant des journées d’action rituelles de la CGT.
OCL-Poitou
Que peut on foutre de savoir si ce qui s’est passé à Poitiers peut-être ou non qualifié d’émeute ? Quelle énergie perdue à polémiquer sur une telle définition ! Energie qui, il me semble aurait été plus judicieusement utilisée à assurer leur soutien aux personnes arrêtées ! Mais non ! La solidarité, même écrite, celle qui coute le moins, ne semble pas être la réaction spontanée des libertaires (ou soi-disant) de l’OCL !
Leur condamnation des actes de destruction est la preuve éclatante de leur incompréhension. Le sens de ce genre d’événement leur échappe, comme toujours et comme tout ce qui peut se produire d’ailleurs, et ils nous ressortent naturellement leurs explications et leurs catégories qui vident le vécu de son contenu, la révolte de sa subversion, qui nient finalement la vie qui s’est exprimée là.
Ce texte a le mérite de nous montrer de quel coté ils se placent : celui du spectacle, celui de la médiation. Ils rejoignent par là la fonction répressive du système. Leur indignation est compréhensible : à leur conception biaisée de la contestation s’est opposé hier une conception antagoniste, celle de la contestation immédiate (sans médiation), sans jolie image ni logo flamboyant. Oui les affiches annonçaient une journée festive, il n’y a que les journaleux, les flics-citoyens et maintenant ceux et celles de l’OCL pour ne pas comprendre que l’émeute ne se distingue en rien de la fête, une fête vécue sur un degré supérieur.
D’ailleurs, et pour finir, il est très significatif qu’ils cherchent à rebondir sur la répression dont ont été victimes les occupants et visiteurs présents du 23 : celle-ci est le seul fond de commerce qui leur reste pour mobiliser.
ALLEZ AU DIABLE FOSSOYEURS DE LA RÉVOLTE !!!!
IL EST TANT QUE LE MOUVEMENT LIBERTAIRE SE DÉBARRASSE DE SES RÉSIDUS DU PASSE !!! DE TOUTES CES ORGAS QUI ONT SUCCOMBE AUX SIRÈNES DU SPECTACLE !!! L’OCL, LA CNT, LA FA ET J’EN PASSE !!! A BAS TOUTE LES IDÉOLOGIES, Y COMPRIS L’IDÉOLOGIE DE L’ANARCHISME !!!!
SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNES INTERPELLÉES !!!
SOUTIEN DES ACTES ÉMEUTIERS !!!
(ca ne coute ni n’engage à rien de le dire, mais c’est quand même le minimum !!!)
cite “A BAS TOUTE LES IDÉOLOGIES, Y COMPRIS L’IDÉOLOGIE DE L’ANARCHISME !!!!”
c’est pas une idéologie ça?
Soyons clair : les actes émeutiers d’hier après-midi sont peut-être (et mêmes sûrement) critiquables.
Mais encore faut-il les critiquer pour de bonnes raisons !
Mes commentaires dénoncent le refus des ces actes sur la base d’une vision homologuée et spectaculaire de la contestation. Cette vision émane du pouvoir, elle le reproduit et le justifie. A ce titre elle n’est pas juste inintéressante et incapable d’expliquer quoi que ce soit, elle est aliénante et répressive et doit donc à ce titre être combattue.
En revanche on peut considérer ces actes émeutiers d’un point de vue tactique, et c’est à ce moment qu’ils deviennent critiquables. Les témoignages divers décrivent assez bien les conséquences qu’ils ont eu. Ces conséquences étaient (sûrement) prévisibles et il est idiot de n’avoir rien fait pour les prévenir et les contrecarrer. L’effet de surprise passé il était certain que le rapport de force allait s’inverser à l’avantage des flics, donc… Pouvait-on aussi prévoir une réaction policière aussi démesurée ?
On pourrait aussi entamer une critique d’un point vue stratégique, dans une perspective globale. Quelle est l’efficacité de l’émeute dans le contexte présent de la guerre sociale ? Ses points faibles, ses points forts. C’est aussi la question de l’efficacité (et non pas la fausse polémique de leur légitimité) des black blocs et de leurs pratiques…
Je trouve que Lapinou y va peut être un peu fort en voulant épurer comme il dit. J’auarais préféré qu’ilnous parle des vertus de l’auto-défense organisée (de la constitution de SO autonomes par exemple). Les allemands parviennent assez bien semble-t-il a marier Black-blocks et pacifistes. Pourquoi pas nous ?
https://nantes.indymedia.org/article/16890
Si je permets de dire ça, c’est d’abord parce que je pense que c’est la seule manière de contrer certains débordements “anti-spéculatifs”. Ceci pour parler comme Miettou à qui je proposerais bien de lire ou relire le communiqué des organisateurs de la journée d’action-reflexion.
http://nantes.indymedia.org/article/18383
Particulièrement ce passage:
“Bien que solidaire de tous les interpellés et n’ayant aucun interêt à juger en bien ou en mal les actes commis, nous pouvons toutefois dire que les pratiques utilisées ne correspondaient pas à nos attentes et qu’un bilan de la stratégie politique emmanera de ces evenements”.
Les choses sont donc un petit peu plus compliquées que ce que Miettou nous proposait dans un premier temps de saisir. Pour revenir à notre Lapinou, si on lit bien ce qu’il dit, Il ne traite pas les émeutiers de fascistes, il leur reproche d’utiliser les mêmes méthodes que les fascistes. Ce qui n’est pas pareil et qui est loin d’être faux EN SOI. L’action en petites bandes organisées n’est pas à proprement parlé, au moins historiquement, le fait des mouvements d’émancipation. Elle a même servi à tout autre chose en maintes occasions. Il est donc légitime, sinon de condamner l’utilisation de telles méthodes, du moins de s’interroger sur leur pertinence. Chose à laquelle le camarade Miettou lui-même semble d’ailleurs finalement se résoudre.
Quant au texte de l’OCL, que dire, à part qu’il aurait été bon de finir, comme l’on fait les organisateurs de la journée, par un appel à la Solidarité envers les inculpés. C’est bien le minimum qu’on pourrait leur demander !
un appel à la solidarité dites-vous ?
mais de qui vous foutez vous ?
des petits cons qui cassent pour casser ! des mecs qui se prennent pour des zorros et qui participent d’un spectacle dont il n’est pas sûr qu’ils soient les véritables scénaristes.
parce que le spectacle là c’est pas les orgas libertaires qui l’on fait !
oui fuyons les medias et ne cherchons pas le spectaculaire !
au mieux ce sont des connards d’avant-gardistes au pire des fascistes et autres provacateurs ; après allez y traiter moi de tous les noms mais il serai temps de tirer un bilan des années 70 ( pour ne pas remonter plus loin )
entre des contis qui foutent le bordel , visages découverts, dans une préfecture et des petits connards qui cassent y a pas photos.
aller à la baston contre la flicaille qui bastonne oui, casser pour casser non !
avec le reflux de la lutte sociale , certains ( en étant gentil et en ne pensant pas qu’il y ait des provocateurs …. ) pensent que l’on peut accelérer l’histoire !
quel blague ! Dans un rapport de force de brutes à brutes on sait d’avance qui va gagner et qui va en tirer un gain
mais quand est ce que nous allons enfin construire quelque chose de positif ! entrainer une minorité vers une révolution improbable alors que l’objectif c’est c’est que le peuple se prenne en main loin des orgas actuelles : ah mais c’est sûr que les mains dans le cambouis c’est moins fun que la cavalcade dans les rues les flics au cul et moins d’adrénaline assurement
un vieux con qui assume !
@ @n@
Que sais-tu des inculpés ? Lis les différents communiqués (sur le déroulement de la journée, sur les diverses opérations policières après-coup). Sur les 18 interpellés, si c’est comme d’hab, il y a fort à parier qu’il y a forcément des gens qui vont payer pour un truc qu’ils n’ont pas fait. Et que ceux qui auraient fait quelque chose ( un bombage, une dégradation, etc… ) vont payer au centuple, préventivement, si l’on peut dire. Alors ?
Moi lire “au nom d’un délire avant gardiste il faudrait qu’on les épure du mouvement tout simplement.” c’est plutôt ça qui me fait penser au fascisme. L’épuration, les plus belles, c’est quand même dans l’URSS de Staline et de Trotsky qu’on a pu les voire non?
Personnellement je me demande ce que Lapinou connaît de ces gens pour savoir qu’ils ne réalisent rien “concrètement”. D’où tires-tu ces informations?
J’ai l’impression qu’il y a ici surtout des réactions viscérales, à chaud, de gens qui n’ont comme informations sur la question que ce que les médias ont bien voulu leur donner… N’est ce pas un peu léger pour trancher?
Effectivement la question stratégique se pose. Mais cela veut dire qu’il faut aussi parler du contexte, et le contexte n’est pas très reluisant. Personnellement, je trouve contrairement au vieux con que des luttes il y en a et que leurs méthodes semblent prendre en compte bien mieux l’augmentation de la répression et de la guerre sociale par les dirigeants que les orgas et les citoyens pleurnichards et apeurés. Mais le vieux con ne pense pas à parles des salarié d’ERDF qui manifestent visage masqué, des sabotages à la SNCF ou encore à ERDF…
Pour ce qui est des contis qui cassent visage découvert, ben il se trouve que sur la 20aine de personnes, 7 ont été condamnées si j’ai bonne mémoire. Le ratio parle de lui-même. Et la situation n’était pas la même, puisque cette casse a été provoqué alors que les contis ont appris pendant l’occupation de la pref que leur recours en justice avait été rejetté. C’est une réaction à chaud donc, pas tellement comparable dans tous les cas avec le sujet de l’article.
La taule est dans votre tête, et bien loin dedans on dirait.
Tout dépend ce que l’on appelle socialisme, mais si l’on prend la définition moderne et sociale-démocrate, il y a bien eu socialisme (traître c’est sûr) en 1981, alors bon, que doit-on en conclure?
@n@ a dit : “entre des contis qui foutent le bordel , visages découverts, dans une préfecture et des petits connards qui cassent y a pas photos.”
entre les contis qui cassent, des révolté(e)s de banlieues qui brulent, des anars et des autonomes qui détruisent, des vagabond(e)s qui pètent des vitrines, des gamin(e)s qui agressent leur prof, des lycéen(e)s qui massacrent leurs camarades de classe, des sans-pap qui brulent leur CRA, des prisonnier(e)s qui saccagent leurs cellules, des poivrot(e)s qui laminent leur bistrot, des ouvrier(e)s qui sabotent leurs machines, des villageois(es) chinois(es) qui affrontent la police, des fonctionnaires qui se suicident, des supporters de foot algériens qui émeutent une ville entière… il n’y a qu’une différence de degré de conscience et de degré de violence.
Ce sont des actes de même nature : un refus de la vie qui leur est faite. Un acte de révolte élémentaire. Logique. Universel. Intemporel.
Il est idiot de dire “ce sont des con(ne)s délinquant(e)s irresponsables” autant que de dire “tous et toutes les émeutier(e)s ont raison”. Dénigrer ou encenser tel ou tel comportement revient à se couper du sens de ces actes. Plus les comportements du refus sont conscients d’eux-mêmes en tant que négation de l’existant, plus ils prennent une tournure révolutionnaire. C’est sur cette base que l’on peut ou non soutenir certains actes, ceux qui se situent sur les positions théoriques les plus avancées étant les plus intéressants puisque au delà de leur négation ils portent le projet positif d’une autre vie.
On ne peut renier et dénoncer des comportements de refus, car cela équivaut à nier ou à masquer la réalité de la domination. Cette attitude est celle du pouvoir. On ne peut qu’en prendre acte et dans les meilleurs des cas (ceux qui contiennent une subversion consciente, assumée et efficace) les soutenir et les reproduire.
L’OCL et L’Autonomie
L’OCL n’a jamais été adaptée à l’Autonomie. Organisation formelle elle cumule les défauts d’être très infiltré et de subir durement, à cause de la rigidité de son organisation, la répression qui s’en trouve ainsi facilité. Cela était vrai du temps de l’Autonomie Parisienne (années 1978/86) et cela l’est encore aujourd’hui lorsqu’elle se fait pirater astucieusement par un groupe d’incontrôlés. Cela rappel les anciens usages de la lois anti-casseurs servant à menacer les organisations formelles d’endosser la violence possible. Si 250 casseurs ne sont pas capable de faire plus de dégâts que 2 vitrines et quelques rayures de verre et graffitis c’est a désespérer !!
Ou sont les dizaines de voitures brulés ?
Ou sont les nombreux commerces détruits ?
Deux ou trois images au cadrage très serré sur les mêmes 2 vitrines et les médors disent avoir trouvé 900 armes et matos qui ont impressionné le ministre ! C’est une opération d’intox médiatique prévu d’avance par la police politique. L’invisible T-arnaque est déjà en place
PS:Perquis en vue dans les squats
ATTENTION
Cette bouffonnerie va servir de prétexte aux flics pour une vague de perquisition dans les squats ! Préparez vous au pire C’est une provocation qui sera exploitée !!!
Quand je parle d’épuration, c’est justement faire des SO et que les gens qui font de la castagne hors décision d’AG l’assument en solo. Il ne s’agit pas de faire des procès ou des camps de ré-éducation bien sur.
Curieusement quand on en parle en AG, pratiquer la violence de rue apparait généralement complètement superflu dans le contexte actuel et dans tous les cas dans des évènements où la police est prévenue… pas besoin d’être génialE pour comprendre ça en fait.
Concernant les trucs concrêts ben sur place il y avait un festival de rue et des débats politiques, ça c’est concrêt, orienté vers les gens avec qui a priori on veut changer la société et vivre différemment etc.
Concernant les trucs pas concrêts il y avait des avant gardistes/fascistes qui juste parce que leurs capacités physiques leur permettent ont imposé la confrontation contre la police dans l’évènement, hors de toute décision d’assemblée, hors de tout respect de la militance locale etc.
Je n’ai absolument rien contre les gens masqués et armés en manif, mais quand ils défendent la manif, pas quand ils s’emparent d’elle.
Non seulement la colère n’excuse rien puisqu’ils/elles savaient pertinemment ce qui allait se passer : arrestations, médias qui montent en épingle, militance local dévastée car la seule connue de la police. C’est ce qui se passe à chaque fois.
On peut sans problème imaginer que si les organisateurs locaux avaient organisé une confrontation violente ils l’auraient fait sans engager d’argent, sans regrouper tout le monde dans des lieux militants où tout le monde est facile à cueillir etc.
Là ben les sois disant révoltéEs ont juste fait monter des primes d’assurance, démolit tout boulot politique de fond sur le terrain, et fournit par le manque de discernement de l’action (radicale mais pas trop, la prison a pas été attaquée non plus… tant qu’on sauve son cul en laissant arrêter des plus faibles se faire gauler l’essentiel est sauf) un élément de plus à l’apparition de nouvelles lois scélérates en France. Plus ces crétins virilistes iront vite à aider Sarkozy et moins le mouvement autogestionnaire globalement n’aura de temps pour s”y préparer.
Ben oui nos structures faiblement coordonnées sont très faibles face aux changements légaux sécuritaires rapides. Et comme on est absolument pas dans un contexte de révolution, nos théories mises en pratique de manière aussi partiale/partielle en anti politique sont juste ridicules aux yeux de la population qui ne risque certainement pas de peser de notre côté dans la balance.
Soit on prétend changer le monde et donc ça se fait avec le reste de la société. Soit on est des guerriers virils face à la mitraille et on assume sa position virile et radicale. Soit on est des lâches et des idiots utiles comme dirait un dictateur célèbre et on laisse les gentils manger à sa place pendant que les grands de se monde se frottent les mains de tant de stupidité désorganisée parmis leurs opposants.
“Quand je parle d’épuration, c’est justement faire des SO et que les gens qui font de la castagne hors décision d’AG l’assument en solo”
Mais on t’avait très bien compris, on te demandait simplement de développer. Le résultat est évidemment à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre ici. A comparer avec ce qui se passe là-bas.
“En Allemagne, les choses se passent différemment ?
Oui. Il existe une solidarité entre tous les participants, ce qui n’est généralement pas le cas en France. Lors des événements de Rostock [1], les pacifistes faisaient barrage quand les flics s’attaquaient aux activistes anticapitalistes. Normalement, on trouve facilement un terrain d’entente ; après tout, on a le même ennemi, même si les moyens divergent. Ici, les pacifistes se contentent de dénoncer les plus radicaux, il n’y a aucune forme d’unité. Et puis, en Allemagne, les choses se discutent davantage, on cherche à faire avancer les choses sans rester dans des querelles stériles.”
https://nantes.indymedia.org/article/16890
Nous avons été confronté au même problème à Nantes durant la manif anti répression..les mêmes avant gardes “totos” avaient imposé leur rythme aux autres sans aucune règles de démocratie directe ou d’autogestion tant clamées par leur mandarins locaux…Il est temps d’organiser des SO pour l’autodéfense de nos luttes respectueuse d’une démocratie par la base et non l’imposition des méthodes d’une minorité stal-autonome sur le plus grand nombre….Si non nous risquons de payer encore p^lus les pots cassés dans l’avenir et d’épuiser notre énergie militante; les flics savent utiliser les “totos” pour justifier leur répression et discréditer les mouvements….La violence si elle n’est pas stratégique et comprise collectivement en vue d’une brêche réelle , efficace et consciente dans le rapport de force contre l’Etat et les capitalistes ne sert que le pouvoir et le renforce…
A lapinou et Johnny :
Prompts à vous dissocier, on pourrait vous inviter à lire précisément ce que vient d’écrire Me Too ( hujiko également sur un autre post), afin que vos contributions ( qui par ailleurs révèlent des points qui font effectivement problèmes) ne consistent plus, au final, à hurler avec les loups. C’est la moindre des choses! Les gens suspectés d’avant-gardisme fascisant, ont la dissociation moins facile il me semble…
– “juste parce que leurs capacités physiques leur permettent” : le nombre plutôt, non? Tu les surestimes un brin, et tu ne vois que des hommes (“crétins virilistes”, “guerriers virils”…)
– “hors de tout respect de la militance locale” : rien n’est moins sur, à moins que tu ne représentes l’ensemble des militants de Poitiers.
– “puisqu’ils/elles savaient pertinemment ce qui allait se passer – militance local dévastée car la seule connue de la police” : douteux, à moins de croire que la casse en centre-ville avait été prévue. Je pense plutôt que la manif devait monter à la prison. Il semble qu’il n’y avait que de simples tags à l’aller. Au passage, faire croire que les “méchants” savaient pertinemment que la militance locale allait être dévastée est une belle saloperie, une de plus. On peut aussi fort bien parler d’erreurs de toutes parts (ce qui arrive parfois – et alors!) dont celles de la dite militance locale ou du moins une partie, s’il fallait dissocier.
– “On peut sans problème imaginer que si les organisateurs locaux avaient organisé une confrontation violente ils l’auraient fait sans engager d’argent, sans regrouper tout le monde dans des lieux militants où tout le monde est facile à cueillir etc.” : peut-être bien, mais dire cela suppose des “militants locaux” aguerris, informer du retour de bâton, lors même que rien de tel ne s’est jamais produit à Poitiers… On peut donc tout aussi bien s’imaginer des “jeunes” enthousiastes, désirants réaliser, même violemment, ce qui s’est déjà produit ailleurs, mais occultant un peu trop la répression potentielle dans l’action. Je n’en sais rien! Et d’ailleurs, si la casse et l’affrontement en centre-ville n’avaient pas été prévus, si ce n’est ailleurs, dés lors il n’y avait pas nécessairement raison de s’inquiéter outre-mesure de la répression, ce qui fait au final penser à un simple manque d’organisation en cas d’imprévus… Il aurait s’agit alors de se protéger comme d’hab…. Et puis il faut quand même rappeler qu’en centre-ville, il ne s’agit que de quelques tags et vitres brisées (d’ailleurs déjà remplacées), rendant le délire médiatico/policier qui a suivi assez stupéfiant, donc non, décidément, même si je m’accorde en partie avec vos critiques, jamais je n’hurlerai avec les loups!
– “Tant qu’on sauve son cul en laissant arrêter des plus faibles sans se faire gauler”. “Soit on est des lâches et des idiots utiles comme dirait un dictateur célèbre et on laisse les gentils manger à sa place” : je voudrais bien être gentil dans mes commentaires, mais franchement, quand on lit de telles saloperies, il y a de quoi serrer les poings! Bref les avant-gardistes fascisants se moquent que les plus faibles se fassent gauler… Quelle perspicacité! Je ne doute pas, au contraire, que comme d’habitude, ils (qui d’ailleurs?) soient parmi les seuls à se démener pour qu’une solidarité financière et matérielle envers les “faibles” en question voit le jour.
– “En fait j’ai cherché très fort des exemples, il n’y en a pas de connus de moi. Je suis preneur de tout contre exemple mais hors sectes en squats qui s’entre déchirent depuis des décennies et qui sert de repoussoir et d’image d’épinal pour l’autogestion et le socialisme qui mènerait forcément à la clochardisation yen a pas vraiment” : Ah beh évidemment, si tu fais le ménage toi même! Je note au passage que tu as l’air super, mais alors super bien informé! Bon, puisque c’est de notoriété, tu pourrais t’intéresser à ce que font les gens de Tarnac dans leur bled, même si rien n’indique chez eux d’actes violents. Des petits exemples de la sorte, il y en a des milliers d’autres, mais chut!
– “Autant dire que si on peut même pas nommer ce qu’on veut comme autre futur, on risque pas de se mettre à le constuire” : cf. les réponses d’hujiko (sur un autre post) à cette prose idéaliste, relevant d’une conception de la politique surannée, et d’une méconnaissance des pratiques, disons, plus constructive…
A Johnny
– “Il est temps d’organiser des SO pour l’autodéfense de nos luttes respectueuse d’une démocratie par la base et non l’imposition des méthodes d’une minorité stal-autonome sur le plus grand nombre” : Peut-être, mais à Poitiers, ceux que tu appelles “stal-autonomes” (sic!), faisant l’amalgame avec des gens de Nantes (dont je ne sais rien non plus), étaient manifestement en plus grand nombre, donc quoi? Soit dit en passant le nombre ne change pas grand chose à l’affaire. Je n’ai pas d’animosité contre les autres modes d’action, notamment pacifiques, ils ne m’obnubilent pas. Vous semblez en revanche particulièrement obsédés, pour aller vite, par les dits “totos” (réalité mystérieuse s’il en est). Ca vous rendrait presque violent contre les personnes…
– “les flics savent utiliser les “totos” pour justifier leur répression et discréditer les mouvements” : les dits mouvements n’ont pas besoin des “totos-poupées-des-flics” (resic!) pour être discrédités. Ils se discréditent très bien eux-même. Je note au passage que lorsque que ceux que vous appelez “totos” se barrent, vous vous trouvez régulièrement comme des cons, car ce sont les mêmes qui apportent, les 3/4 du temps, le plus de soutien matériel et logistique. Bref, ceux qui ont le plus l’habitude de l’autogestion, sans pour autant se faire prof auprès des profanes…
“La violence si elle n’est pas stratégique et comprise collectivement en vue d’une brêche réelle , efficace et consciente dans le rapport de force contre l’Etat et les capitalistes ne sert que le pouvoir et le renforce”… oui, pourquoi pas, mais il arrive que même la violence que tu décris ainsi renforce le pouvoir, celui présent ou un autre, après… Et tu sembles présumer au passage, probablement en raison du délire médiatique dans cette affaire, que ce qui s’est passé à Poitiers ne relevait pas de la violence stratégique que tu viens de décrire. Violence stratégique ne veut pourtant pas dire absence totale d’erreurs, organisation parfaite. Mais peut-être es-tu parfait toi même? Haro sur chaque tentative donc!
Et puis merde! Que tout ceux qui hurlent avec les loups, manifestement sans s’en rendre compte, dorment en paix ce soir, je voulais dire soient brûlés vifs, euh non! ah merde, je m’y retrouve plus!
De commentaires (peu, 2 ou 3), aux relents nauséabonds ont effetivement été cachés, caricature des squatts montrant une méconnaissance du sujet notamment.
Deux trois trucs de fond :
Hurler avec les loups c’est pas aller publier des arguments sur Indymédia Nantes. Condamner des stupidités en manif ce n’est pas s’opposer au principe de la manif. La logique avec ou contre nous c’est une logique totalitaire. Considérer qu’on ne fera rien contre la population “de base” c’est juste regarder la réalité en face.
Sinon plus précisément sur les autonomes:
La solidarité matérielle issue de la mouvance autonome jamais vu. Mais je veux bien croire que ça existe faut juste me donner des exemples. Les seules caisses de solidarité militantes que j’ai vues récemment sont issues d’organisations politiques structurées type CNT.
“Bon, puisque c’est de notoriété, tu pourrais t’intéresser à ce que font les gens de Tarnac dans leur bled, même si rien n’indique chez eux d’actes violents. Des petits exemples de la sorte, il y en a des milliers d’autres, mais chut!”
Tarnac c’est des commerçants -et des gosses de riches un poil bobo- pas des squateurEUsES. Idem pour les tanneries qui sont plus un squat mais un lieu agrée par la municipalité. Idem pour les propriétés privées avec des yourtes qu’on a un peu partout en cambrousse ou des longo mai etc. Il ne me vient que ça comme exemples concrets mais je prétends pas tout connaitre en effet.
Par contre ce dont je suis sur c’est que des petits exemples yen a pas tant que ça et certainement pas des milliers comme tu dis puisque il n’y a pas des milliers d’autonomes qui vivent “alternativement” en France… au pire entre deux et trois mille en incluant la mouvance festive techno punk pas exactement politisée…
Merde t’es un flic ou quoi? T’emploi les même mots (autonome, y’a des gens qui ont que ça a la bouche alors que ça ne veut rien dire) et tu catégorise pareil en mettant plein de gens dedans, pile poile la tactique policière actuelle, alors je me pose la question.
En tout cas tu as l’air de savoir beaucoup de choses, sur des endroits je suis sûr ou les gens ont pas eu l’honneur de ta présence. Faut parler de ce qu’on connaît tu sais, au lieu de se faire des grandes idées devant son clavier.
Mais merci de vouloir nous éclairer.
Au (dé)plaisir de toi voire dans la rue (avec ton brassard de SO, pouah)
et toi t es exactement politisé ?
Juste deux choses qui me semblent importantes
“et tu catégorise pareil en mettant plein de gens dedans”
Je ne sais pas à qui tu t’adresses en disant ça, mais il me semble que ce que tu décris c’est plus un élargissement sur la base de dénominateurs communs, qu’une catégorisation (un étiquetage, une mise en cage).
“pile poile la tactique policière actuelle”
Ce serait la même tactique, s’il y avait la même stratégie derrière : diviser pour mieux régner. Et là mon Lapinou, t’es pas sur la meilleur pente qui soit pour sortir du piège de qui tu sais. Pas certain qu’en face (chez les apologistes de la castagne) on soit mieux barré, mais est-ce une raison suffisante ?
“La solidarité matérielle issue de la mouvance autonome jamais vu. Mais je veux bien croire que ça existe faut juste me donner des exemples. Les seules caisses de solidarité militantes que j’ai vues récemment sont issues d’organisations politiques structurées type CNT” : je crois que tout est dit! méconnaissance totale de tout ce qui n’est pas public. Il y a de quoi rire! La plupart des caisses de solidarité ne sont précisément pas issues “d’organisations politiques structurées”…
Pour tarnac et autres exemples, si l’on se cantonne à la surface des choses, on pourra bien s’accorder avec ce que tu dis (en évacuant les jugements et les insultes gratuites), mais tu présupposes que les dits “autonomes” doivent être absolument intransigeants avec toute participation avec ce monde, doivent vivre en totale autonomie dans leur montagne et tout reconstruire sans fric etc, etc. Bref, doivent être “purs”. Dés lors il est certain qu’il n’y a pas beaucoup d’exemples! Mais tu te fais une idée caricaturale de l’autonomie et de la manière dont les dits “autonomes” envisagent l’autonomie… Certains parlent d’autonomie ou de pratiques autonomes en regardant certaines banlieues… Et puis, à ce régime, tu pourrais peut-être nous expliquer, nous montrer, toi, tes réalisations purement autogestionnaires, histoire que tout le monde soit informé…
Tes posts sont un condensé d’amalgames et de caricatures douteuses, mais je vois que je me laisse prendre au jeu “démocratique” des chieurs de commentaires. C’est assez pour moi.
reste à espérer que rapidement des thunes puissent être envoyés pour les amendes et directement aux condamnés. On demandera à la CNT en dernière instance…
Nan, même pas dans tes rêves :)
L’autonomie, comme l’anarchisme est une catégorie policière mais c’est aussi un courant historique maintenant du mouvement social, revendiqué, mis en pratique. Surtout dans les années 70 et 80 mais il en reste des traces et théories.
Sinon diviser pour mieux régner c’est pas diviser dans des groupuscules isolés, c’est diviser les gens politisés de la population, ensuite diviser les gens politisés entre les respectables et les extrémistes, puis diviser les extrémistes entre gauche et droite et enfin faire s’entretuer les divers courants à l’interne. Lutter contre cette division c’est donc ne pas s’attaquer à la population non politisée (tas de beaufs on est d’accord, mais tas de beaufs indispensables…)
“je crois que tout est dit! méconnaissance totale de tout ce qui n’est pas public. Il y a de quoi rire!”
Si c’est pas public c’est pas connu, si c’est connu c’est public. Je ris aussi :)
“La plupart des caisses de solidarité ne sont précisément pas issues “d’organisations politiques structurées”
Je croyais que c’était pas public, c’est donc pas comptabilisable si?
Les quelques autonomes réellement prolos que j’ai vu passer en justice ils avaient pas d’avocat pour des questions de thunes et personne les aidait beaucoup plus matériellement à l’intérieur, genre pour acheter de la bouffe vegan etc. J’en tire pas de généralités, juste j’ai jamais vu de solidarité matérielle issue d’émeutiers et je cherche toujours un contre exemple, que tu vas me donner bien sur puisque tu tiens la comptabilité des caisses de solidarité “non publiques”…
Pour l’intransigeance et la radicalité c’est traditionnellement la marque des totos… j’arrête de commenter la dessus je me fais censurer par la modération d’indymédia Nantes, et a priori sans aucun mail qui passe sur la liste de modération interne là dessus… on en causera de visu à l’occasion.
Drôle de mentalité, depuis le début j’argumente, il suffit de donner des contre arguments. Mais je pense que c’est ce qui pose pb dans le fond. A priori c’est à cause de mon ignorance ouhla, faut des diplômes de socio pour poster maintenant?
Drôle de dégénérescence politicienne en quelques années aussi… dire qu’au départ des commentaires ont été caché pour éviter antisémitisme ou homophobie… là c’est juste pas avoir la même vision que le modé sur les squats… ouhla
Époque de merde définitivement.
Forcément des personnes te répondent qu’elles ne comptent pas la même chose que toi lapinou, comme tu passes ton temps à coup de “j’ai jamais vu” à nous expliquer qu’il n’existe rien d’autres que ce dont tu as été témoin, comme une sorte de science infuse, comme si tu avais tout vu et savais tout, ce qui justifie ton ton professoral et hautain, et cette sorte de vision juste et éclairée du chemin à suivre que tu nous balance comme un évidence qui ne l’est que pour toi et sans doute les livres poussiéreux que tu as dû lire pour savoir tout ça si bien. Tu nie le grand soir mais en même temps on le sent tellement derrière cet objectif qu’il faudrait se fixer avant de vivre hors les murs.
Ce mépris que tu peux montrer pour les populations non politisées que pourtant tu as l’air d’attendre et d’attendre encore avant de pouvoir faire quoi que soit, c’est vraiment gerbant.
A force d’attendre beaucoup de nos vieux révolutionnaire sombrent dans la dépression… Regarder sa vie et ses espoirs s’écouler dans la douceur anesthésiante d’un vie et d’une militance sans heurt et dont on connait déjà la fin, ça se comprend.
Au lieu d’attendre comme ça, rompt donc le ronron de la vie insipide, écoute tes désirs, peut-être sont-ils plus intense que le confort que tu pourrais y perdre, mais au moins tu aura vécu sans attendre. Goûtes-y une fois, tu verras, c’est bon.
Mais je ne me fais pas l’illusion que ce mots changent quoi que ce soit à ta haine, pourtant si mal dirigée. Aurais-tu changé d’ennemi? Te serais-tu ranger derrière ceux que tu haïssais, pour suivre aussi bien leurs instructions, pour quelques vitrines?
Moi ce qui me désole, c’est de lire tes vérités poussiéreuses qu’on nous rabâche depuis des décennies sans qu’elle ne change rien, tout en sachant qu’en jouant ce jeu de dupe sur ce terrain embourbé de la politique démocratique, rien n’est possible hormis une lente résignation. Mais je comprend qu’avec des analyses aussi vieillotes, caricaturales, juste pleines du sens commun, tu soit bien désarmé par l’époque. Un conseil: sors, rencontre les gens, voit ce qui se passe plutôt que de te faire tes idées sur des lectures et des présupposés ou des qu’en dira-t-on, comme tu as l’air de le faire. Ça se voit que tu ne sais pas trop de quoi tu parles derrière tes grands discours, va.
Il manque toujours au delà des incantations des exemples concrets, je ne demande qu’à changer d’avis… mais je pense qu’il y a une mythologie autoconstruite de manière sectaire autour de ses sujets.
Quand on contredit on est un bourgeois ou un flic qui ne mérite même pas de contre argumentaire donc ça limite considérablement les débats forcément…
J’aimerai certainement beaucoup aussi que juste suivre ses désirs soit une voie qui donne du résultat mais bon… déjà quand t’es pas éduqué dans des milieux qui se sont construits sur l’opulence consumériste on t’apprend à réprimer tes désirs, à être poli, contenu, à ne pas manipuler et à jouer collectif. Là dessus on se refait pas je pense, en tous cas j’en ai pas envie.
Et puis en plus le socialisme a une histoire, poussiéreuse ou non je vais éviter de faire de l’agisme ou de prétendre qu’on peut tout réinventer alors qu’on a exactement les mêmes débats qu’il y a toujours eu entre anarchistes, et qu’il y avait probablement dans les jacqueries moyen âgeuses si on en avait gardé la mémoire… cette histoire c’est un échec uniquement vu par la lorgnette d’enfants gâtés qui veulent tout tout de suite. Dans tous les cas ce qui a amené des progrès dans cette histoire n’a généralement pas consisté à suivre ses désirs mais plutôt en une militance besogneuse et répétitive, patiente.
Imaginons un instant que les premiers socialistes aient réalisé leurs souhaits, on vivrait dans des kiboutz +/- mathématisés où on serait profilés pour servir au maximum la collectivité (le but premier du socialisme est de détruire la pauvreté donc de bien et mieux travailler via des collectifs)
Imaginons que les tarés dogmatiques du 20eme (marxistes) soient parvenu à une dictature du prolétariat mondial, on serait à appliquer une religion sociale plus ou moins soumise à l’autorité, centralisée absurde et militaire.
Imaginons que les éclairés du désir souverain des années 70 à aujourd’hui mâtinés de haine punk du reste de la population combinée à une empathie aux animaux comme projection de sois et un certain virilisme aient prospéré… etc. etc.
Heureusement que la société ne se construit pas que sur le désir d’une minorité qui impose aux autres.
Quand je considère le grand soir comme une mythologie menant au dogme et à des pratiques de dictature (je vais pas caser facho à chaque post…) c’est que on ne peut espérer se libérer qu’en changeant le monde par petites touches car il faut le temps au monde de digérer le changement. On ne peut prétendre autogérer un monde qu’on ne comprend pas. Et comprendre le monde ça signifie qu’à un moment quelqu’un l’explique. C’est une militance chiante, poussiéreuse, qui donne pas envie tout ce qu’on veut mais c’est la seule qui ait fait ses preuves pour l’instant.
Ca n’a rien à voir avec du réformisme parlementaire qui n’est qu’une course idiote au pouvoir et un incubateur à malhonnêteté.
Mais par contre dans une démocratie parlementaire tôt où tard une situation qu’a su imposer la population et la militance de base devient un cadre légal. Par exemple l’avortement, le syndicalisme, la liberté associative, coopérative, l’accès à la santé, à la formation, l’homosexualité, le divorce, la retraite etc.
Soyons chiants et poussiéreux nous seront efficaces :)
“ce qui a amené des progrès dans cette histoire n’a généralement pas consisté à suivre ses désirs mais plutôt en une militance besogneuse et répétitive, patiente”
ça reste à prouver. Je vois pas vraiment tant d’exemple de ces changements dont tu parles qui sont issus de ce genre de militance. Ce que je vois par contre, c’est des changements issus de moments de confrontations entre une population (ou des populations) qui ont exprimés leur ras le bol et le pouvoir. Et de toute façon, actuellement c’est quasiment même plus possible de faire ce genre de militance, tellement on est dépossédés de l’espace publique et écrasés/récupérés par une propagande médiatique.
“comprendre le monde ça signifie qu’à un moment quelqu’un l’explique”
Ce qui signifie que quelqu’un détient la vérité sur comment en fait le monde il fonctionne, et doit éclairer les masses? C’est une vision que je trouve élitiste, et infantilisante. J’ai plutôt l’impression que tout le monde vit dans sa chair des aliénation et des représsions, que tout un chacun y met pas les mêmes mots, mais qu’à de moments ces pressions sont trop fortes et font exploser la cocotte et qu’on voit beaucoup de ces gens s’associer pour renverser la vapeur. Après à ces occasions il y a souvent un tas de personnes qui aiment y coller leur idéologie, mais le point de départ c’est plutôt bien le vécu de gens et les rencontres qui peuvent avoir lieu, les dynamiques que cela crée et la volonté commune qui forme une association temporaire autour de l’envie de changer ce vécu.
A vouloir comprendre globalement le monde, des fois on finit par faire des cases, généraliser des choses qui ne le sont pas, comme par exemple coller l’étiquette “autonome” à des gens qui ne sont qu’un ensemble de personnes en luttes, qui ne s’en réclament pas forcément (au moins toutes) mais s’associent parce qu’elles savent qu’elles ont un but commun. C’est vouloir coller un schéma sur quelque chose qui ne s’y prête finalement pas, qui n’est pas forcément un ensemble cohérent de personnes partageant une idéologie commune.
Tu as l’air d’avoir beaucoup de jugements sur par exemple logo mai ou les tanneries, mais combien de ces personnes as-tu rencontrées, combien de temps as-tu passé à discuter autour du feu de l’état du monde et de ce que ces gens font (non pas que j’en soit, ou que je soit totalement d’accord avec)? Alors sur quoi reposent tes jugements? Qu’est-ce qui te permet de croire que tout ces gens forment un ensemble ultra-cohérent qui pense exactement la même chose? Comment veux-tu après qu’on prenne au sérieux tes demandes d’exemple quand on voit tes jugements fait de cette façon à l’emporte pièce sur des informations plus ou moins réelles? Ça se sent dans tes propos, dans la façon qu’ils ont d’être caricaturaux ou le reflet de sens commun qui n’en porte aucun finalement de sens.
Le pire c’est que des fois je me demande si les gens qui collent cette étiquette savent réellement de qui ou de quoi elles parlent, et sont pas plutôt dans une représentation abstraite qui n’a que peu de fondements. Parce que finalement ces gens que toi ou certaines personnes classaient comme telles, sont peut-être les mêmes qui sont à vos côtés dans les luttes depuis longtemps, dans les mêmes espaces. Mais de les mettre dans cette case on en vient à parler d’un truc qui n’a aucun sens et qui est complètement abstrait et dépersonnalisé, et finalement ça fait plus le jeu de division du pouvoir qu’autre chose. Si on faisait tomber ces masques (ce qui est compliqué vu le risque actuellement), vous seriez sans doute étonné de voire qu’il s’agit de la personne juste à côté de vous.
Par exemple à un endroit tu parles que tu ne veut pas casser les taules pour les gens qui sont dedans, mais pour les violences sociales que cela provoque. Je vois derrière ces propos les mêmes mécanismes de militance, l’abnégation, le dont de soi dans l’altruisme total, militer pour sauver les autres, je ne vois pas trop la différence entre les 2. Si je veux casser la prison, c’est parce que je sais que c’est l’ombre de ses murs qui m’empêche de vivre et agir comme je l’entend (lit Foucault un peu). Si j’agis, c’est d’abord pour moi. Ça n’empêche pas que je ne vois pas ce qui nous empêche de nous associer sur cette lutte.
“ça reste à prouver. Je vois pas vraiment tant d’exemple de ces changements dont tu parles qui sont issus de ce genre de militance. ”
L’ensemble du syndicalisme, issu/associé aux bourses du travail, le féminisme, issu de l’éducation des femmes en attaquant par des trucs légitimes dans la société et en causant liberté ensuite etc. Le mutualisme qui nous évite de dépendre de banques sur tous les aspects de nos vies comme dans les pays du tier monde.
Les auberges de jeunesse étaient indirectement un creuset pour ce genre de choses également (travailler la mixité dans une société très sexiste par ex.), des trucs plus bourgeois comme la Franc Maconnerie mais ya longtemps, l’organisation d’échanges culturels sur l’antiracisme etc.
C’est le genre de débats qui a un siècle au sein du mouvement, tu me conseilles de lire Foucault, je te conseille Malatesta ou Berneri.
“Ce que je vois par contre, c’est des changements issus de moments de confrontations entre une population (ou des populations) qui ont exprimés leur ras le bol et le pouvoir. Et de toute façon, actuellement c’est quasiment même plus possible de faire ce genre de militance, tellement on est dépossédés de l’espace publique et écrasés/récupérés par une propagande médiatique.”
A mon avis tu confonds cause et conséquence, ce n’est pas parce qu’un basculement se fait généralement (toujours en France?) dans la violence et la confrontation que c’est provoquer la confrontation qui fait le changement. Le changement vient de lui même quand la population a suffisamment rêvé de vivre autrement pour que continuer dans le système en place lui semble insupportable (je schématise).
Apprendre à faire des molotovs ou une tortue s’apprend d’ailleurs très vite alors que faire une ag avec prise de décision au consensus qui soit à peu près satisfaisante peut prendre très très longtemps quand on part de populations sans vocabulaire politique, sans connaissances sociales, sans entrainement à causer en public, à laisser tourner la parole, quand on part de populations sincèrement convaincues que la liberté et l’égalité se défendent en déléguant à des élus, quand on part de populations qui ne voient même pas l’intérêt de se battre pour liberté et égalité dans leur quotidien, quand on part de populations qui adorent leurs flics, leurs profs et leurs médias… leurs dieu.
“Ce qui signifie que quelqu’un détient la vérité sur comment en fait le monde il fonctionne, et doit éclairer les masses? ”
Je parles pas de vérités, je parle d’outils d’analyse. Les mouvements sociaux, comme l’ensemble de la libéralisation en occident intervenue depuis la renaissance sont venus par le fait de verbaliser les rapports de pouvoir, le fait de permettre la communication et l’éducation d’une classe sociale, de genres à des domaines qui lui étaient traditionnellement interdits etc. C’est un mélange de moyens techniques (imprimerie, productivité qui dégage du temps pour agir hors survie, médecine etc.) et de personnes qui donnent corps à l’envie de changer, ou donnent des mots pour analyser les choses, de montesquieu sade ou machiavel à bourdieux en passant par simone veil ou Marx, c’est tout ça qui constitue la pensée politique sociale actuelle. Même si je suis loin d’être d’accord avec tous ces gens bien sur. C’est indispensable et c’est ce côté théorisé/formateur qui différencie traditionnellement le socialisme d’une jacquerie de désespérés ou de blocages corporatistes.
“C’est une vision que je trouve élitiste, et infantilisante. J’ai plutôt l’impression que tout le monde vit dans sa chair des aliénation et des représsions, que tout un chacun y met pas les mêmes mots, mais qu’à de moments ces pressions sont trop fortes et font exploser la cocotte et qu’on voit beaucoup de ces gens s’associer pour renverser la vapeur.”
C’est un discours de personne éduquée, à l’abris de beaucoup des duretés de la vie et qui a grandit dans un monde laïc et pluriel. Ca fait jugement à l’emporte pièce mais quand depuis tout petit tu vis des oppressions tu les intériorises et la cocotte explose pas (sinon la chine ou l’indonésie seraient des brasiers sociaux). Les seules “explosions” historiques en France sont liées à des émeutes de la faim, des conscriptions abusives, des éléments forts comme ça où les gens risquent leur vie, celle de leurs enfants… choses qui sont très loin d’atteindre un pourcentage significatif de la population Française aujourd’hui. Et à la limite tant mieux.
Le tout est que lorsque la colère monte si des mouvements politiques structurés (pas hiérarchisés ou sectaires hein!) sont à même de servir de référence pour une alternative alors ce changement peut prendre corps. Sinon ben c’est plus ou moins râté et à la prochaine fois sur les mêmes sujets (cf mai 68 sur les questions économiques).
” Après à ces occasions il y a souvent un tas de personnes qui aiment y coller leur idéologie, mais le point de départ c’est plutôt bien le vécu de gens et les rencontres qui peuvent avoir lieu, les dynamiques que cela crée et la volonté commune qui forme une association temporaire autour de l’envie de changer ce vécu.”
Depuis que les gens n’ont plus de militance “à vie” (c.a.d. +/- mai 68 et sa lente désagrégation) le mouvement social enchaine échec sur défaites sur retour en arrière. A part éventuellement sur l’homophobie… mais ça a souvent comme le féminisme été un combat à la lisière donc ça s’appuie sur d’autres ressorts que les seules luttes de classe. Je suis donc tout à fait d’accord avec toi sauf sur le côté temporaire qui n’a jamais existé tant que la France était rurale ou que les gens ont eu des boulots à vie. La précarité et la casse des liens sociaux favorise l’autorité de gouvernement, en faisant “les intérimaires” de la militance on ne fait que rajouter une couche de perte de repères.
“A vouloir comprendre globalement le monde, des fois on finit par faire des cases, généraliser des choses qui ne le sont pas, comme par exemple coller l’étiquette “autonome” à des gens qui ne sont qu’un ensemble de personnes en luttes, qui ne s’en réclament pas forcément (au moins toutes) mais s’associent parce qu’elles savent qu’elles ont un but commun.”
C’est le principe de l’autonomie non? Sinon à partir du moment où tu analyses tu catalogues, c’est forcément imprécis mais moins que de pas analyser :)
” C’est vouloir coller un schéma sur quelque chose qui ne s’y prête finalement pas, qui n’est pas forcément un ensemble cohérent de personnes partageant une idéologie commune.
Tu as l’air d’avoir beaucoup de jugements sur par exemple logo mai ou les tanneries, mais combien de ces personnes as-tu rencontrées, combien de temps as-tu passé à discuter autour du feu de l’état du monde et de ce que ces gens font (non pas que j’en soit, ou que je soit totalement d’accord avec)? Alors sur quoi reposent tes jugements? Qu’est-ce qui te permet de croire que tout ces gens forment un ensemble ultra-cohérent qui pense exactement la même chose? Comment veux-tu après qu’on prenne au sérieux tes demandes d’exemple quand on voit tes jugements fait de cette façon à l’emporte pièce sur des informations plus ou moins réelles? Ça se sent dans tes propos, dans la façon qu’ils ont d’être caricaturaux ou le reflet de sens commun qui n’en porte aucun finalement de sens.”
Il y a des données chiffrées concernant les communautés, soit issues d’elles, soit de la police, soit de rencontres avec des personnes qui y vivent.
Mon propos n’est pas de distribuer des bons points, chacunE se fait son opinion sur Indymédia et ira chercher les dites infos si ça l’intéresse, c’est juste de signaler que des gens dans la révolte immédiate ne font rien de constructif. Et ces quelques exemples attribués à des autonomes j’en relativise la spontanéité ou la radicalité pour montrer justement que ce ne sont PAS des collectifs qui sont dans la révolte immédiate, absolue etc. ce qui est une position intenable dans une zone géographique qui contient 300 000 flics à la louche et peut être 10 000 à 20 000militantEs libertaires en activité (en taillant large).
“Le pire c’est que des fois je me demande si les gens qui collent cette étiquette savent réellement de qui ou de quoi elles parlent, et sont pas plutôt dans une représentation abstraite qui n’a que peu de fondements. ”
Je pense que les autonomes eux/elles mêmes se font des idées sur leur mouvement. par définition ce qui n’est pas palpable (on ne fait pas de la sociologie ou de la stratégie politique avec des objectifs/arguments chiffrés en causant au coin du feu des impressions de chacunE et uniquement des personnes partie prenante) on ne le connait pas. Les historiens genre Maitron qui étudient ces question se basent d’ailleurs principalement sur les stats policières, finalement les plus pertinentes sur ces sujets… ce qui est triste, agir avec un mouvement qu’on ne connait pas et prétendre réorganiser une population qu’on ne fréquente pas n’est qu’un toboggan vers l’échec.
“Parce que finalement ces gens que toi ou certaines personnes classaient comme telles, sont peut-être les mêmes qui sont à vos côtés dans les luttes depuis longtemps, dans les mêmes espaces.”
Il m’est arrivé souvent de militer avec des autonomes, d’ouvrir un squat une fois même -sans y vivre- mais pas sur les bases de ce qui s’est fait à Poitiers. Les règles -énoncées ou non- étaient claires et respectées de tout le monde. La militance plus classe moyenne s’adaptait aux milieux plus pauvres, aux vegetarisme, a des rythmes de vie différents. La militance squat traitait les autres comme des compagnes et compagnons de lutte et n’imposait pas de pratiques avant gardistes en utilisant les organisations comme bouclier humain (la CNT et un peu la FA en ce qui concerne Poitiers si j’ai bien suivi). Ce n’était pas vraiment l’amour comme dans les chansons mais personne n’a été sacrifié en route.
” Mais de les mettre dans cette case on en vient à parler d’un truc qui n’a aucun sens et qui est complètement abstrait et dépersonnalisé, et finalement ça fait plus le jeu de division du pouvoir qu’autre chose. Si on faisait tomber ces masques (ce qui est compliqué vu le risque actuellement), vous seriez sans doute étonné de voire qu’il s’agit de la personne juste à côté de vous.”
Ce qui fait le jeu du pouvoir c’est de couper militance et population “normale”, le reste n’est qu’un délire entre groupuscules solidaires car ils se sentent -à raison- un peu seuls face au rouleau compresseur medias/police/justice (cf le scrupule de l’OCL à condamner explicitement la provocation de la police sur quelques vitrines alors que tout leur texte l’explique).
“Par exemple à un endroit tu parles que tu ne veut pas casser les taules pour les gens qui sont dedans, mais pour les violences sociales que cela provoque. Je vois derrière ces propos les mêmes mécanismes de militance, l’abnégation, le dont de soi dans l’altruisme total, militer pour sauver les autres, je ne vois pas trop la différence entre les 2. Si je veux casser la prison, c’est parce que je sais que c’est l’ombre de ses murs qui m’empêche de vivre et agir comme je l’entend (lit Foucault un peu). Si j’agis, c’est d’abord pour moi. Ça n’empêche pas que je ne vois pas ce qui nous empêche de nous associer sur cette lutte.”
Merci pour les conseils de lecture, je n’ai effectivement jamais lu surveiller et punir mais je devrais (ceci dit a priori ce bouquin est une analyse d’universitaire, pas une proposition de manière de militer donc ça n’influence pas trop ce dont on cause: de stratégie). Ca ne m’empêche pas au vu de quelques exemples concrets d’être convaincu que la taule enferme surtout les gens dans un modèle social de “méchant” et que ce n’est pas un système pertinent pour réparer ce qui peut l’être et/ou protéger/soulager les personnes victimes.
Mais comme dit auparavant, le pb n’est pas la légitimité de la cause mais le fait qu’il n’y aura pas de jugement dernier et que donc c’est les plus balaises qui auront raison et qui écriront l’histoire.
Donc que sans le soutien plus ou moins large d’une population on peut pas être balaises quand on est plutôt mal nés, pas armés sérieusement, coupés des médias et lobbys importants et qu’on a des pratiques politiques, culturelles, économiques, sexuelles et de consommation complètement décalées voire opposées par rapport à celles en cours dans la population. Ceci ajouté au fait qu’on ne produit pas grand chose qui serve la jouissance de la populace comme ça pouvait être le cas avec Brassens ou Camus qui rendaient les anarchistes “sympathiques”.
Ca ne crée pas exactement d’affinité au premier abord donc si en plus certaines personnes en rajoutent dans la connerie c’est tout simplement plus la peine de manifester (on perd notre temps et on à l’air désorganisés et incohérents).
Qui penses tu que cette conclusion arrange t elle?