Violence d’etat, violence individuelle, violence proletarienne.
Category: Global
Themes: Guerre
Lorsqu’un employé de bureau ou un ouvrier dans une boite quelconque doit continuellement baisser la tête afin de préserver ses moyens de survie, qu’il n’a pas choisi mais qui lui ont été imposés par les rapports sociaux existants dés sa naissance, il s’agit là d’une violence, qui même s’il elle ne s’exprime pas toujours physiquement et n’atteint pas toujours en blessures sanglantes l’individu dominé, entrouvre les portes d’un désespoir ou d’un fatalisme qui ne peut que reproduire cette forme de violence dans des comportements dominateurs généralisés individuellement à l’ensemble de la société, mais dans les formes requises par les maîtres de nos vies, les bourgeois possesseurs et dépossédeurs.
L’Etat violant :
La violence de l’Etat n’est autre que la manière imposée de préserver les intérêts et le statut dominant de la bourgeoisie. Que ce soit au niveau du contrôle des mouvements sociaux revendicatifs quels qu’ils soient, (luttes de salariés, luttes de minorités sociales, femmes, homosexuels, immigrés, jeunes marginalisés, retraités, chômeurs, mal-logés, sans abris, …) ou que ce soit au niveau du contrôle personnalisé des individus par les circuits habituels (S.S., ASSEDIC, OPHLM, services sociaux, R.M.I., réinsertion, éducateurs, ou mieux encore, pub, idéologie dominante, modes, lois et principes imposés, …), l’Etat gère et légifère dans le sens des intérêts des possédants.
Là est la violence qui peut s’exercer au gré des intérêts historiques de diverses manières: police, armée, milices, juges, matons, sociologues, éducateurs, etc…
Face à cette violence imprimée de manière quotidienne à l’ensemble des couches potentiellement productives de la société découlent divers comportements, attitudes, fonctionnements, engendrant eux-mêmes des formes de violence variées (baguarres, esprit de domination, violence physique, morale, …) qui ne remettent pas en question le fonctionnement global de la société oppressive, mais permettent à l’Etat, garant des bourgeois dominateurs, de perpétuer les germes de divisions qui le font régner.
Violence individuelle
Quand la pression se fait trop forte au niveau d’individus se regroupant pour y répondre (bris de vitrines divers, feux de joies variés, chatouillage de polycarbonate policier,…) certains voient apparaître le visage mythique de la violence prolétarienne, le visage de la révolte des esclaves, le visage de la Commune. Or il ne s’agit que des formes de violences produites, prévues et intégrées par l’Etat gestionnaire de nos vies, survies, et situations, qui ne permettent pas d’affronter durablement et effectivement la force colossale qui nous est opposée ( en cas de guerre notamment, guerre du golfe par exemple,…).
Les visages de Gavroche, du Che ou de Rosa Luxembourg sont bien valorisés et vendus par la bourgeoisie bien que ce soit des révolutionnaires l’ayant combattu les armes à la main. On voit bien là son intérêt à réduire toute idée et activité révolutionnaires à une prise d’arme dont elle sait parfaitement se prémunir par son armée, ses flics, ses vigiles, et ses cadres d’émeute. La violence qui sera nécessaire à la réappropriation des moyens de production par le prolétariat sera plus complexe et nécessitera plus de moyens et de courage que de prendre une arme ou de courir dans une TAZ.
Ces formes de violences ne sauraient bien évidemment nous laisser indifférents dans le sens où ce sont des réponses immédiates et agissantes contre l’exploitation qui nous asservit, mais également ne sauraient nous faire prendre le bout du chemin pour l’orée du bois. Il en faudra bien plus, bien évidemment pour nous libérer à tous jamais de cette société de classe qui ne survit que par le vol quotidien de nos vies.
Il en faudra bien plus… Violence prolétarienne:
La bourgeoisie est bourgeoisie parce qu’elle vole au prolétariat les fruits de la production. La plus grande violence qu’il puisse lui faire est de reprendre le contrôle de cette production.
Cette violence désarme la bourgeoisie car elle ne peut détruire un prolétariat qui la nourrit alors qu’à l’inverse celui-ci a tout intérêt à la détruire.
La violence prolétarienne s’oppose en résistance à la violence que le prolétariat subit, par voie de grèves, manifestations, occupations des lieux de production, blocages momentanés de cette production, sabotage, absentéisme, occupations des lieux de décision, réquisitions populaires de logements sociaux…
Pour que cette violence atteigne son but, il ne suffit pas d’affronter quelques centaines de CRS, lorsque la situation politique le permet, même si cela abouti à une victoire provisoire. Il faut bien percevoir les enjeux et les possibilités réelles de transformation sociale découlant des luttes menées, dont les possibilités de s’organiser politiquement.
La véritable violence qui peut être fait à la bourgeoisie c’est l’organisation des prolétaires ( celui qui n’a que sa force de travail ou les aides sociales pour survivre) dans la remise en cause du système capitaliste et dans la prise de pouvoir sur l’organisation de sa vie et de la société, de la production donc.
Christian Hivert, 13 rue du Tunnel, 1991, Ardèche 2009
Le Nous Maître a parlé.
Le Nous Maître ordonne.
Allons, prolétaires, en marche, car seul notre condition de prolétaire au sein du prolétariat et la violence prolétarienne du prolétariat pourra, en tant que prolétariat organisé et donc prolétaire organisé, nous sauver de la condition d’exploité prolétaire où le prolétariat est maintenu.
Debout les vrais, les grands, les beaux, les futurs vainqueurs !
Nous vaincrons parce que.
Bibi, t’as pris un trip de trop ou t’as rien à dire?
Hivert a raison même si le style chagrine certains et certaines. N’est pas prolo n’importe qui, et l’autonomie n’est pas n’importe quoi. Comme dirait l’autre à propos d’anarchisme, l’autonomie n’est pas un fourre-tout. Les mots ont un sens et les mouvements politiques une histoire.
On peut nier l’histoire et les mots, c’est le propre des fachos.
Et comme d’hab, on peut être en désaccord avec les positions et arguments d’Hivert, mais on ne voit pas l’ombre d’un argument dans les propos de ses détracteurs. Quelques ironies pataudes cherchant à le discréditer, ce qui ne fait que renforcer la sympathie que l’on peut éprouver pour lui face à ce genre d’ attaque dont il est la cible, digne des procédés les plus usités par les staliniens et autres léninistes.
Peut être un trip de trop.
Peut être aussi que l’exercice de la violence prolétarienne n’est pas véritablement ma principale préocupation. Peut-être que je m’en fous de ma violence prolétarienne. J’ai des préoccupations plus importantes, comme manger ce soir, trouver un taf pour le mois prochain, payer mon loyer et quelques autres petites choses.
Peut être aussi que la gueguerre des étiquettes commence à me dégouter sérieusement, comme le discours pisse-froid des ptits intellos dans ton genre qui passe le plus clair de leur temps à définir, classer, émettre, parler, blablater deci delà sur le net.
N’est pas prolo qui veut, dis-tu ? Selon la définition d’Hivert un prolo c’est “celui qui n’a que sa force de travail ou les aides sociales pour survivre”. On peut donc sans problème dire que celà concerne près de 80% de la population voir plus. Rares sont les non-prolétaires en somme si pour en être cela se résume aux deux critères énoncés ci-dessus.
L’autonomie n’étant pas n’importe quoi, elle n’est pas pour autant quelque chose de figé, de sclérosé par des postures, des idées déjà toutes faites. Vouloir enfermer l’autonomie dans une boîte comme certains le font avec l’anarchisme ne sert à rien si ce n’est à masquer sa propre incompréhension devant les enjeux de l’autonomie.
On peut dire sans trop se tromper, si l’on s’intéresse un peu aux autonomes dire qu’il s’agit d’une mouvance plurielle où se cotoie un grand nombre de personne aux parcours différents, aux idées différentes. On y trouve des pro-situs et des “opéraistes” par exemple.
On ne peut nier l’histoire, je suis d’accord. Mais il faut dire toute l’histoire, il faut s’intéresser à toute l’histoire. L’autonomie ce n’est pas seulement les opéraistes des années 70. C’est plus que ça. Vouloir n’en faire que ça, c’est réécrire l’histoire et nier l’existence des autres. Hivert à déjà eu ce débat avec Patapon et d’autres sur wikipedia, je ne vais pas y revenir.
Pour résumer : Je dirais que ta capacité à crier au facho et au stal est à l’image de tes idées. Tu ne pense qu’en un système bétonné d’idées et de schéma. Ce qui n’y entre pas est forcément un stal ou un facho. L’existence même d’autres modes de pensée, d’autres composantes dans une mouvance t’es complètement étrangère. Au final, je dirais que tu trace ton chemin tranquille mais que tu laisse pas mal de choses intéressantes sur le bord sous prétexte qu’il ne cadre pas avec ce que tu dis, alors qu’il ne te faudrait pas l’ongtemps pour comprendre les enjeux qu’ils mettent en évidence et qui sont tous aussi importants que les tiens.
Pauvre Bibi qui sait si bien cerner autrui sur la base d’une demi-douzaine de ligne. Un ou une vraie “profiler”. Tu dénonces l’étiquetage et “l’encasage”, toi tu vas plus loin, tu juges. Pas d’étiquettes, pas de cases, juste toi et ton œil d’inquisiteur. Ça te dérange que je relève le vide des propos de ton premier post, ça te dérange que je relève le procédé “ad hominem” que tu utilises pour discréditer Hivert. Tu réduis autrui à ton monde de roquet militant afin de te croire brillant. C’est un procédé reconnu comme étant celui des léninistes ou des staliniens, et ma remarque n’est nullement une insulte, mais juste une corrélation avec les manières de manipuler conscientes de ces “courants politiques”.
Tu as tellement bouffé du point Godwin et de la connerie de blabla de geek que tu ne reconnais même plus quand on parle d’Histoire. Avec toi, on ne peut déjà plus dire que les stals et les léninistes agissaient comme tu le fais, en discréditant autrui pour mieux se hisser sans argument, tu considères que c’est “crier au facho”. Tant qu’il y aura des Bibi pour utiliser des procédés manipulatoires et réducteurs, il y aura des gens pour s’y opposer. Il faudra bien te résoudre à abandonner ces manœuvres langagières si tu souhaites cesser de croire que certains te taxent de facho. “Qui se sent morveux se mouche” comme on dit.
Pour le reste je suis d’accord avec toi mais je ne pense pas qu’Hivert ou un autre ici pour le moment réduise l’autonomie à quoique ce soit. Quant au prolo, il me semble qu’il se différencie du lumpen-prolo par le fait qu’il soit conscient de son aliénation, de son état d’exploité, de dominé et donc qu’il s’organise. Donc 80% de la population vivant dans les conditions aliénées que tu décris, d’accord, mais pas 80% de prolo. Enfin, a priori, d’après ce qu’en disent l’Histoire et les mots…
Hors donc, il n’y a pas que le dogme et les idées des pro-situs, bien, ce n’était pas bien clair jusqu’à présent, le rappeler déclenchait alors des dithyrambes de violences verbales et d’accusations mensongères, à propos, pour les petites cases étriquées des Patapons baffeurs de gueules et ses défenseurs, je ne suis pas Opéraïste, mais prolétaire et Autonome n’en déplaise aux émeutiéristes bourgeois occultant 99% de l’histoire qui dérange leur apparence ULTRA minoritaire
Pour un tel savant mot mieux vaudrait s’en remettre aux Moulier-Boutang, Negri, Scalzone et leurs Multitudes, c’est Italien et n’a jamais prit en france
@ Staldestruction
Ah ! Mais qui étiquette qui ? Je n’est fait que critiquer un style d’écriture qui m’a semblé compliqué et qui allourdissait le texte. Qui intervient pour ensuite venir me traiter de stal. Qui agit comme un stal pour ensuite venir m’accuser d’en être un ?
Et allons plus loin. Qui a commencé à juger ? Je n’ai fait que pasticher très grossièrement le style du texte. La prochaine fois j’irai au charbon plus finement peut-être.
Et qui cherche à se montrer brillant ? Qui cherche à “réapprendre” l’usage des mots et de l’histoire à l’autre ? On peut quand même constater que nos prétentions ne sont pas vraiment les mêmes. Peut-être que le “Le Nous Maître a parlé. Le Nous Maître ordonne.” étaient de trop. Néanmoins, avoue que me traiter de stal et de facho était quand même une façon de provoquer. Tu t’attendais à ce que je réponde comment ? En t’envoyant des fleurs et en te remerciant de m’insulter ? Et après t’ose venir parler de simple remarque ? C’est toi qui devrais apprendre l’usage des mots et leur signification.
Je ne dis pas que l’on ne peut pas dire que les stal, les léninistes, les fachos agissent comme ceci ou celà, simplement commencer par là pour parler de ce que dis quelqu’un, n’est ce pas la manière la plus sur de le discrédité. Tu dis que je cherche à discrédité HIvert, mais que fais-tu toi. Que recherche tu exactement. Tu te drape dans les mots et l’histoire, mais pourquoi est-ce toi qui commence par crier au facho, au stal etc…
Je ne m’oppose même pas à HIvert, comme tu le dis toi même certains le défendront si il est attaqué. Encore que je pense que c’est le sous-estimer puisqu’il doit tout de même être capable de se défendre tout seul, n’ayant besoin ni de toi, ni des autres.
Je ne me suis pas senti traiter de facho, étant donné que je n’en suis pas un. Simplement, j’avoue que cela m’a mis un peu en pétard que quelqu’un soit aussi prétentieux et pédant pour venir me parler de ce qu’il faut dire et pas dire, de ce qu’il faut faire et pas faire. Surtout lorsque l’objet de mon commentaire n’a rien à voir avec ce que dit HIvert, mais plutôt dans la forme qu’il utilise pour le dire.
@ Hivert
Personne n’a dit que t’étais opéraiste, simplement il s’agissait de trouver une mouvance bien définie et connue de toi pour qu’il n’y ait pas d’ambiguité. Il s’agissait d’une de mes manoeuvres langagières pour soutenir l’idée de pluralité d’individus et d’idées au sein des autonomes, apparement cela t’es passé dessus comme une légère brise.
A force de réclamer à corps et à cri, l’émergence d’un point de vue prolétaire et autonome sur l’autonomie, il serait peut-être temps de s’y mettre Hivert, pour nous le pondre enfin ce point de vue prolétaire et autonome.
Ce qui déclenche des “dithyrambes de violences verbales et d’accusations” chez Patapon et ses accolytes, c’est peut-être la façon que tu as de présenter les choses. Le choix entre le dogme et les idées des pro-situs et le dogme et les idées des euh… ouvriéristes ? opéraistes ?, (t’es quoi au fait ?) autonomes ouvriers (?). Moi je ne dis pas que l’un existe et pas l’autre. Je dis simplement que les deux mouvances existent, qu’elles cohabitent bien ou mal, et c’est tout. Vouloir la prédominance de l’une sur l’autre ou nier l’existence ou le droit d’exister à l’une ou l’autre, c’est vouloir la mort des deux.
C’est plus clair comme ça, c’est un débat de virgule alors, quoiqu’on fasse, quoiqu’on dise, tu auras toujours deraison.
Pour ce qui est des leçons à donner, toi et Patapon vous ne vous encombrez pas des principes que vous imposez aux autres, est-ce un signe?
Qu’il n’y a aucun débat possible avec toi ? Aucun questionnement possible ? Qu’au final, tout soit posé en terme de vérité et de mensonge selon les codes et les finalités que tu impose à la discussion ?
L’insulte a faillit partir pour s’écraser lamentablement dans ta face, mais cela ferai trop plaisir à tes délires de complot pro-situs, je pense donc qu’il vaut mieux te laisser sans quoi, on ne sait jamais, je pourrai devenir un Patapon.
Allez, caio, vieille branche, amuse toi bien avec ta violence prolétarienne.
@Bibi
tu écris: “Surtout lorsque l’objet de mon commentaire n’a rien à voir avec ce que dit HIvert, mais plutôt dans la forme qu’il utilise pour le dire.”
Alors, s’il te plait, débat du fond, parce que la critique de la forme c’est juste une manière de contourner la question, et l’ironie sur la forme ne sert qu’à empêcher le débat avant qu’il n’est lieu.
Il est logique que tu trouves mes remarques à ton égard prétentieuses puisque là encore tu parles de la forme.
Je te rappelle ton premier commentaire qui est la source de la querelle ici, et qui disons-le invitait à tuer toute discussion.
“Entendez, Brebis égarées
Le Nous Maître a parlé.
Le Nous Maître ordonne.
Allons, prolétaires, en marche, car seul notre condition de prolétaire au sein du prolétariat et la violence prolétarienne du prolétariat pourra, en tant que prolétariat organisé et donc prolétaire organisé, nous sauver de la condition d’exploité prolétaire où le prolétariat est maintenu.
Debout les vrais, les grands, les beaux, les futurs vainqueurs !
Nous vaincrons parce que.”
Répondre cela au texte d’Hivert, c’est cela la prétention. La prétention n’est pas de te faire remarquer que tu viens de vomir sur le fil de discussion.
Quand des bourrins s’expriment de la sorte, on leur fait juste remarquer, sans prétention aucune, qu’ils nous gonflent avec leurs manières de “c’est moi que vla”, “faites place au barron”, et accessoirement qu’ils peuvent retourner étudier ou simplement aller réfléchir pour, peut-être, avoir enfin quelque chose d’autre à dire.
On ne peut qu’être d’accord avec le commentaire ci-dessus : quand on critique un texte, on le critique sur le fond de ses arguments, ou de son absence d’arguments, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des autres commentaires.
Critiquer celui qui écrit plutôt que ce qu’il écrit est un évident signe de sectarisme.
« La violence de l’Etat n’est autre que la manière imposée de préserver les intérêts et le statut dominant de la bourgeoisie. » Y a-t-il des gens qui ne seraient pas d’accord ?
« La violence qui sera nécessaire à la réappropriation des moyens de production par le prolétariat sera plus complexe et nécessitera plus de moyens et de courage que de prendre une arme ou de courir dans une TAZ. » Est-ce faux ?
« La véritable violence qui peut être fait à la bourgeoisie c’est l’organisation des prolétaires (…) dans la remise en cause du système capitaliste et dans la prise de pouvoir sur l’organisation de sa vie et de la société, de la production donc. » En quoi ceci ne pose-t-il pas correctement le problème ?
Aucun commentaire n’a jusqu’ici attaqué ce texte sur le fond. Peut-être est-ce parce qu’il a raison ?…