Iran témoignages d’exilé-es
Catégorie : Global
Thèmes : KurdistanPrisons / Centres de rétentionRépression
Des témoignages recueuillis une après midi d’aout 2009 a paris auprés de camarades féministes Iraniennes et de camarades exilés politique iraniens
-L’opinion publique internationale découvre horrifiée les témoignages du candidat« réformateur » Karoubi (un des deux rivaux de Ahmadinejad et de Moussavi) au sujet des viols de prisonnières et de prisonniers dans les sinistres prisons de Evin et de l’encore plus sinistre prison de Kahrizak que le régime a du fermer , il y a peu tellement les témoignages des rares prisonniers qui ont pu sortir vivants de ce véritable camp de la mort décrivaient des atrocités sans noms qui dépassent l’entendement humain
Selon les témoignages recueillis auprès de ces camarades iraniennes, Il faut savoir que le viol est utilisé comme arme de répression, depuis les touts débuts de la « république » islamique pour humilier, torturer , et traumatiser les familles et les proches , le viol comme arme de répression est nous le savons, la forme la plus lâche et la plus barbare de répression quand il est commis par des militaires ou des flics, cette forme la plus lâche de la répression est on le sait l’arme des pires régimes fascistes, cette arme sinistre du viol a été utilisée ces dernières années avec les terribles conséquence que l’on sait, en Afrique en Bosnie , en Amérique latine ( Colombie, bolivie) , et dernièrement aux Mexique contre les insurgé-és des villes de Atenco et de Oaxaca,
D’après les témoignages de nos camarades iraniennes les viols commis par les miliciens des pasdarans et des bassij’s on deux buts , nier les femmes dans leur féminité, les rabaisser au rang de « sous humaines » en les considérant comme inférieures aux homme , ces viols sont commis d’ailleurs tout ce qu’il y a de plus officiellement ( car ils sont inscrits et mêmes écris noir sur blanc, dans les statuts des miliciens bassij’s et des pasdaran ) … « pour les femme pécheresses ayant complotées contre la république islamique ? afin de les empêcher d’aller au paradis »*1. Ces viols atroces sont aussi en deuxième lieu commis aussi pour « salir l’honneur »*2 et terroriser et humilier les familles et les proches et amis des victimes d’arrestations et de condamnations a mort
Ndr*1 d’après les préceptes de cette « république » islamique, ne « peuvent pas aller au paradis » les condamnées a mort non vierges avant le mariage, les femmes violées, et les femmes adultères
Ndr*2 les taboux d’ordres moraux , les préjugés d’ordre religieux, et les « questions d’honneurs » sont encore extrêmement exacerbés en Iran après trente ans de dictature et d’interdits religieux, une victime de viol (surtout quand ils sont commis par des membres des forces de l’ordre ou la police) est souvent considérée comme pouvant jeter l’opprobre et la honte publique sur toute sa famille et les voisins et amis de celle-ci.
-Utilisation d’armes chimiques ??? et de gaz « lacrymogènes » inconnus entrainant des séquelles pulmonaires graves a vie utilisés contre les manifestants anti Ahmadinejad
Ces camarades iranien-nes nous ont aussi fait part d’informations provenant d’organisations clandestines de défense des droits de l’homme iraniennes, et de medecins et de grand professeurs et scientifiques en médecine iraniens qui ont pour des raisons de sécurité (ils risquent leur peau) ont témoignés clandestinement ::
-de l’arrivée de manifestant-es dans les hopitaux ( en particulier dans les villes de Téheran et d’isfahan présentant des troubles pulmonaires graves après avoir étés exposé-és a des gaz « lacrymogénes » durant des émeutes anti Ahamdinejad de ces deux deniers mois ;
-certains manifestants ont fait de graves crises et ont failli mourir d’asphyxie dans ces hôpitaux après une exposition a ces gaz , alors que la plupart des gaz « lacrymogènes » utilisés par la police anti émeutes, sont inportés et d’origine occidentales, russes, chinoises, voir français ceux-ci semblent de fabrications locales certains medecins iraniens evorqueraient même l’hypothés de l’utilisation de gaz incapacitants de guerre mélangés a des gaz lacrymogénes plus « classique ».
-ces medecins iraniens ont dénoncés l’utilisation de tels gaz qui d’après analyses qu’ils en ont faites se sont relevés êtres totalement inconnus en iran
Ces gaz « lacrymogénes » selon eux laisseront des séquelles graves a vie aux manifestants exposés a ceux-ci pire encore pour ces médecins et ces scientifiques de la médecine les effets secondaires a long termes de ces gaz utilisé contre des manifestants sont encore totalement inconnus
Ahmadinejad un Besson,Horterfeux,Berlusconi en version iranienne le cas terrible des 2 a 3 millions des réfugiés Afghans en Iran
Le soit disant coté « social » du régime Ahmadinejad tant vanté complaisament par certains sites soit disant « altermondialistes » et de « gauche » ( citons des sites comme mondialisation.ca, le grand soir, stanechy,bellacio, michelcollon info counterpunch, .dedefensa.org .planetenonviolence.org/globalresearch.ca/voltaire.net,tlaxcala,contreinfos,w41infos,l ibertesinternets ).
Qui s’obstinent à ne voir en ce fasciste, et malgré tout les témoignages accablants sur la répression de l’insurrection iranienne qu’ un « héros de l’anti impérialisme »
Il faut savoir que depuis l’invasion de l’afghanistan il y a environ de deux a trois millions de réfugié-es afghan-es qui survivent plutôt mal que bien en Iran, ces réfugiés ont d’abord fuis l’invasion russe, la guerre civile qui suivit le départ des russes, mais aussi la dictature des talibans pour tout ces réfugiés
La « préférence nationale » d’un Le Pen en version Ahmadinejad
Que ces réfugiés afghans en Iran se font eux aussi régulièrement tabasser et rafler par les polices d’Ahmadinejad pour finir souvent expulsés dans des conditions atroces direction l’Afghanistan
Que Ahmadinejad a récemment fait passer des lois stipulant que le patronat iranien doit appliquer la « préférence » nationale » et réserver les emplois en priorité aux chômeurs iraniens , il a même accordé des primes et des encouragements divers aux patrons du secteur privé iranien qui appliqueraient cette « préférence nationale ».
Des mesures de rétorsions diverses qui ont eues pour conséquences directes d’enfoncer encore plus dans la pauvreté ces millions de réfugiés afghans les livrant a la merci des pires exploiteurs du patronat iranien
Que tous ces réfugiés afghans en iran, n’ont bien sur pas accés aux mêmes hôpitaux que les iraniens, que pour leur enfants l’école est hors d’atteinte car trop chére, et que bien sur a travail égal les réfugiés afghans en Iran touchent des salaires de plus de trois quart inférieurs aux autres salariés iraniens ( eux aussi largement exploités par le patronat iranien qui est l’un des plus réactionnaire et des plus impitoyable de la planète).
Lire a ce sujet ces rares informations sur ce sujet ::
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/refugie…shtml
http://www.msf.fr/print.php?id=860
http://www.reseau-terra.eu/article439.html
http://www.chris-kutschera.com/Refugies%20afghans%20oub…s.htm
Dernières mesures encore plus révélatrices de l’atrocité et du cynisme de Ahmadinejad et de son régime contre les réfugiés afghans celui-ci a fait passer des lois stipulant que les « mariages mixtes entres réfugiés afghans et les citoyens iraniens »sont non conformes aux préceptes moraux de la « république » islamique
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Traduction du blog Révolutionary road d’une analyse de la situation actuelle de Mina Ahadi,
Courte réponse aux questions des enfants d’Hajarian et d’Aminzadeh
13 08 2009
Ce Texte a été écrit par Mina Ahadi, membre du Comité Central et du Bureau Politique du PCOI (Parti Communiste-Ouvrier d’Iran), en réponse aux “questions des enfants d’Hajarian et d’Aminzadeh” (dirigeants de l’aile “réformatrice” de la République Islamique). Exclue de l’université de Tabriz pour avoir refusé de porter le voile, elle rejoint la guérilla de Komala en 1981 après la condamnation à mort de son mari et se réfugie en Autriche en 1990. Elle vit actuellement en Allemagne. Ce texte a été publié en anglais le 13 août sur le blog revolutionary road “
De l’autre côté de la ligne,
Courte réponse aux questions des enfants d’Hajarian et d’Aminzadeh
Ces jours-ci, nombreux sont ceux qui en Iran et dans le monde s’inquiètent pour ceux qu’ils aiment. Ceux qu’ils aiment ont été arrêtés et enterrés dans les cachots et les oubliettes du gouvernement islamique pour avoir commis le “crime” de participer à des manifestations et à des protestations contre un dictateur et un gouvernement fasciste. Ces jours-ci, beaucoup de mères recherchent, porte après porte, leurs enfants avec ce cauchemar qu’on leur rendra peut-être que le corps de la personne qu’elles chérissent le plus au monde. Ces jours-ci, nous suivons les nouvelles des brutalités commises par le gang de bourreaux criminels. Les nouvelles de prisonniers qui ont perdu la capacité de parler, de femmes violées, de jeunes battus à mort, de détenus attachés aux appareils électriques et électrifiés…
Ces jours-ci, nous suivons aussi les nouvelles des progrès révolutionnaires, des manifestations et des protestations, des meetings et des slogans…
Une énorme angoisse plane dans l’air. Alors que nous entendons les voix des femmes qui disent, avec force et conviction, qu’elles ne reculeront pas, les nouvelles de gens qui se sourient dans les rues, d’humains qui deviennent de plus en plus proches les uns aux autres, nous sommes au milieu de nouvelles de la destinée tourmentée de centaines de gens qui ont été arrêtés et ont disparus ces dernières semaines. De trop nombreuses mères et de trop nombreux pères ne savent toujours pas où sont leurs enfants disparus il y a un mois et quelles terribles choses ils ont subies.
Ce qui m’a poussée à écrire ces quelques lignes ce sont les lettres des enfants de ceux qui ont joué un rôle décisif dans l’instauration du régime islamique. Les lettres des enfants des Hajarian et Aminzadeh, des lettres pleines d’angoisse et d’émotion à leurs pères, des lettres des enfants des “Eslah Talaban” (les “réformateurs”) qui hier étaient au sommet du pouvoir et qui aujourd’hui se trouvent eux-mêmes dans les trous noirs du gouvernement et entre les mains des tortionnaires qui étaient avant leurs vieux amis.
La lettre déprimante d’une fille qui écrit à son père : “Tu étais le plus grand et j’avais de nombreuses questions à te poser. A propos de ton travail et de la législation… Tu m’avais donnée des réponses qui ne m’ont pas convaincue. Et je me demande pourquoi ils t’ont arrêté, je suis inquiète pour toi et triste de ne pas t’avoir vu depuis des jours”.
A ces jeunes qui se posent des questions, aux enfants des précédents dirigeants et actuels prisonniers, je dis : tenez-bon et ouvrez vos oreilles pour entendre cet autre côté du mur, prenez en compte nos murmures et essayez d’être forts et de tenir bon face à la vérité. Ecoutez-nous répondre à vos questions…
De ce côté du mur, il y a des millions de gens debout. Contre vos père, contre Khamenei et Khatami et Khalkhali et Hajarian, contre les gouvernements d’hier et d’aujourd’hui, contre les conservateurs, les principes, la Ligne de l’Iman Khomeini, les réformateurs et les autres. Nous, opposition, de les avons jamais acceptés. Regardez-nous et ouvrez vos oreilles pour nous entendre. Nous qui étions contre ce gouvernement dès que ses premières graines ont germées. Nous qui avons été ensevelis dans les charniers de Khavaran et avons, partout en Iran, perdu nos vies à cause des ordres de ces gens. Nous, criblés de balles, nous les exécutés, nous les lapidées à mort par ce régime…
Nous qui sommes les martyrs de ce gouvernement islamique fasciste, nous vous déclarons, à vous les deuxièmes et troisièmes générations nées dans les couloirs de ce gouvernement, et à tous les jeunes gens, que la torture, les décharges électriques et les exécutions sont nées avec ce régime.
Ecoutez nos murmures. Nous les martyrs des années 1360 (1980). C’est un régime qui dès les premières années de sa prise du pouvoir a assassiné des milliers de personnes pour écraser et réduire au silence une révolution afin de rester en vie et conserver son pouvoir, qui les a criblés de balles contre les murs d’Evin et des prisons de Tabriz, et de Mashhad, et d’Ahvaz, et à travers tout l’Iran. Ils ont éxécuté sans la moindre pitié des enfants de douze ans à côté de femmes enceintes. Reconnaissez cette réalité et regardez la en face, que certains de vos pères ont joué un rôle crucial dans la construction de cette machine criminelle. Certains d’entre eux ont fondé les départements des renseignements et de la sécurité de cet odieux régime, certains de vos pères donnaient hier les ordres pour les meurtres à Evin, et après l’exécution de nos compagons, de nos mères et de nos pères, ils retournaient tranquillement chez eux et témoignaient de “gentillesse” auprès de leurs enfants.
Ecoutez nos murmures, à nous les femmes qui avons souffert des premières agressions de ce régime. Pour se porter au pouvoir, ils ont dû nous écraser et les bourreaux de l’époque de Khomeini se sont mis en place avec la loi sur le hidjab (voile) obligatoire. Ils nous ont dit que nous devions obéir à la loi avec le slogan “Na roosari, na toosari” (”le voile ou les coups”), et lorsque nous disions “la liberté n’est ni orientale ni occidentale, elle est internationale”, ils répondaient “na roosari, na toosari”, et au début, ces pathétiques barbus nous maudissaient, puis nous avons vu la lame de leurs couteaux, et enfin ils nous attaquaient avec des kalachnikofs et imposaient les tchadors sur nos têtes avec des punaises et des jets d’acide sur nos visages. La révolution contre le Shah avait attaqué l’oppression, elle revenait par une attaque contre nous.
Ecoutez nos murmures à nous, les ouvriers, contre qui étaient directement dirigés les premiers coups de feu, et écoutez le murmure du peuple du Kurdistan, qui a été attaqué avec des tanks et des bombes, sur terre et depuis le ciel, et dont le cher peuple a été massacré et coupé en morceau. A ce moment-là, ils étaient tous unis et personne n’était “Eslah Taleb” (”réformateur”). De Banisadr qui aujourd’hui s’oppose à ce gouvernement jusqu’aux propriétaires et aux carriéristes de l’actuel gouvernement, en passant par les Moudjahedines et le Parti Tudeh qui suivaient Khomeini, ils nous ont attaqués et les profondes cicatrices de ces brutalités ont marqué le corps et l’âme de nos enfants.
Regardez-nous les femmes qui avons été lapidées à mort. Un aspect de la législation de ce pays a été instauré par vos pères, qui sont fiers d’eux lorsqu’ils regardent leur “travail” à cette époque, est la torture de femmes et d’hommes par la lapidation, par jets de pierres. Cette peine la plus médiévale, archaïque et barbare est dans la législation du pays, et je suis Mariam Ayoubi, qui a agonisé une chaude journée d’été, le 11 juillet, et alors que je tombai inconsciente de peur, ils m’ont prise dans ma cellule de la prison Evin, et m’ont jetée des pierres, m’ont déchirée en morceaux, accusée d’avoir commis l’adultère, et mes fils de 6 et 8 ans ont vu cela. Je ne suis pas la seule martyre de ce régime. Ils m’ont massacrée à l’époque de Khatami.
Asseyez-vous avec les enfants de celles et ceux qui ont été lapidé(e)s à mort. Il y a-t-il une blessure plus profonde que d’avoir eu un père ou une mère torturé(e) par la lapidation ?
Ouvrez vos oreilles et essayez d’être fort et d’entendre ces vérités de notre part, de nous qui avons toujours été de ce côté du mur et avons toujours dit “non” à ce régime.
Ecoutez les mots de Solmaz et Arash et de centaines d’enfants dont les mères et les pères ont été arrêté(e)s pour le “crime” d’avoir une activité politique et qui ont été tué(e)s pour avoir été anti-religieux ou communiste. Ils n’ont rien de leurs mères et de leurs pères, juste des photos et la mémoire. Connaissez-vous une souffrance pire pour un enfant que l’exécution de sa mère et de son père ?
Réfléchissez à la dernière expression de Neda. Quand les criminels ont détruit son coeur. Elle regardaient les gens et disait avec ses yeux : voyez quels criminels ils sont. J’attend de vous que vous me vengiez et que vous nous vengiez tous.
Cette dernière expression a été inscrite pour toujours dans l’histoire de l’Iran et sa dernière volonté doit être réalisée. Le régime islamique doit être renversé !
Je parle pour les millions de gens qui ont subi les coups fatals de ce régime. Ils ont senti ses lois médiévales, ses actions particulières et criminelles, sa nature anti-femmes et anti-humaine dans leur chair et dans leurs os.
Je suis Delara Darabi. Une magnifique jeune femme qui a grandi avec l’art et la peinture et qui adorait les couleurs et les pinceaux. Ils m’ont arrêtée et après des années de tortures mentales et physiques, ils m’ont réveillée ce terrible jour et, avec brutalité et avec la pire cruauté, m’ont dit : viens, on va t’exécuter. Surmontant l’angoisse, j’ai appelé ma mère et dit : mère, père, venez et dites leur que je suis effrayée, venez et dites leur d’être cléments. Et avant qu’ils aient le temps d’arriver, ils m’ont emmenée dans une grande pièce et m’ont attachée une corde autour du coup, et m’ont exécutée quand j’avais 23 ans.
Je suis les enfants de Fatemeh Haghigh-Pajho. Zahra et Farzineh. Ouvrez vos oreilles et appuyez-vous contre quelque chose pour ne pas tomber. Il était minuit à Evin, et alors que nous étions de l’autre côté du mur de la prison, ils ont emmené notre mère et les mise sur un tabouret, puis l’ont fait basculer. A ce moment, maman pensait à nous, que nous n’avions pas de père, que nous n’avions personne. Ils l’ont tuée et nous ont appeler et ont dit : le travail est terminé, vous pouvez rentrer et revenir demain matin à 10 heures récupérer le corps. Pouvez-vous imaginer ce que cela veut dire ? Pouvez-vous comprendre la blessure profonde gravée dans nos esprit ? Pouvez vous comprendre ce vide et cette horrible souffrance ? Et nous nous demandons aussi : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Je suis la voix des mères dont les filles ont été arrêtées il y a 30 ans et accusées d’activités politiques et de ne pas soutenir ce régime, de ne pas soutenir vos pères. Ils les ont violées et assassinées, puis ont demandé l’argent pour la balle et une boîte de gâteaux pour leurs filles “devenues épouses” avant de rendre les corps.
Je suis la voix de protestation de tous les martyrs de ce gouvernement fasciste. De tous les arrêtés de ces trois décennies, de tous les exécutés de ces trois décennies, de tous ceux qui ont été torturés et assassinés. Et malheureusement, la liste est très longue.
Il y a quelques jours, ils ont emmené les pères de certains d’entre vous aux côtés de ceux qui se sont révoltés contre tous ces crimes pour un spectacle de confession. Ils ont démontré que ces gouvernements ont une grande capacité de crimes et d’actes de torture et de brutalité. Je dois dire que pour nous, de ce côté du mur, de telles scènes sont familières. Ces trois dernières décennies, ils nous ont de nombreuses fois menacés de la même façon. Ils ont obligé les prisonnier d’avouer contre leurs propres consciences. Cela a été les moyens des dictateurs à travers l’histoire et ils ont lié les mains de tout le monde derrière le dos.
En ce moment où tout le monde s’inquiète pour la vie de ceux qu’ils aiment, une fois encore, grâce à vos liens avec le gouvernement, vous avez accès à de meilleures et à de plus rapides informations concernant ceux que vous aimez. Des milliers de gens sont gardés dans les cachots du gouvernement islamique et l’absence d’accès à toute information, y compris le nom du lieu d’incarcération, est le principal soucis de leurs familles.
Pour résumer. Vous avez contre vous un gouvernement fasciste et dictatorial, qui fonctionne de cette façon depuis le début, tuant et massacrant, n’autorisant même pas les personnes tourmentées de pleurer. C’est un gang de bourreaux et de criminels, qui comet des actes barbares et brutaux, et, tout en citant le Coran et Dieu, volent et remplissent leurs poches. En Iran, c’est un gouvernement comme celui des nazis et de Pinochet. C’est celui que vos pères ont fondé et dont ils sont aujourd’hui les victimes.
Des millions de gens ont subi ce régime depuis 30 ans aujourd’hui, des millions de gens qui ont toujours été de ce côté du mur et ont été agressés, et ont toujours eu contre eux les Pasdaran (Gardes Révolutionnaires), le Bassidj (la milice) et les oppresseurs, à l’époque de Rafsanjani, à l’époque de Khomeini et de Khatami, et aujourd’hui à l’époque d’Ahmadinejad. Ces millions de gens ont un mépris total de ce système et voient arriver l’heure de sa fin.
Nous avons progressé. Nous les femmes, nous les travailleurs, nous les étudiant et tous ceux qui méprisent cette approche archaïque et les lois islamiques. Nous les amoureux de la modernité, de la liberté et de l’humanité, avons à réaliser une révolution moderne et humaine, une révolution grandiose, pour mettre fin au régime le pire, le plus sale et le plus barbare de ce siècle.
Depuis un mois, nous sommes devenus les acteurs principaux de la scènes politique. Dans cette scène nous pouvons voir toute l’humanité et toute la civilisation que nous cherchons. Nous voulons être libre et le genre humain du 21ème siècle, avec toute la liberté et l’égalité et le confort et les droits que les humains de ce siècle méritent. Nous voulons cela vivants et le chemin pour réaliser tous ces vœux est de mettre fin au régime islamique. Nous devons en finir une fois pour toute avec ce régime. Ce régime doit être renversé.
Le lendemain du renversement de ce régime, nous, le peuple, nous qui sommes de ce côté de la ligne, aurons beaucoup de choses à dire et nous les dirons devant les tribunaux internationaux qui s’occuperont des trois décennies de crimes de ce régime odieux et tous les dirigeants de la République Islamique, de toutes les tendances, seront condamnées. Mais peut-être que je devrais ajouter que tous les détenus seront soumis aux lois d’une société humaine et moderne. Leurs crimes seront connus mais personne n’aura, pour une raison ou une autre, le droit de torturer, mentalement ou physiquement, quelqu’un d’autre. Ils seront condamnés pour les tortures, les exécutions et les lapidations d’êtres humains et pour que plus personne ne soit plus jamais torturée, exécutée ou lapidée. Oui, en renversant la République Islamique et en condamnant ses dirigeants, nous réaliserons une société libre et humaine où tous, y compris vous, vivrez en êtres humains.
Mina Ahadi Aout 2009
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Derniéres mises a jours les protestations continuent souvent des manifs sauvages de nuit et les grèves se déclenchent un peu partout dans le pays , un largement mouvement de grévé générale au kurdistan iranien est lancé pour le 19 aout
Appel a la grève générale qui sera ensuite relayé dans tout le pays
Listes des mouvements de grèves récents en Iran
• Chiraz, 31 juillet 2009
Dans la ville de Chiraz, les forces du régime se sont affrontées avec une foule qui portait le deuil des victimes de la répression des dernières protestations. Les témoins disent “les forces de sécurité ont attaqué le peuple avec du gaz lacrymogène et des matraques”. On ne sait pas combien de personnes ont été arrêtées ou blessées.
• Mashhad, 31 juillet 2009
Le 31 juillet, des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Mashhad pour continuer les manifestations anti-gouvernementales. Selon les nouvelles reçues, les forces du gouvernement (police et milice pro-gouvernementale) ont attaqué les manifestants et en ont arrêté une dizaine.
• Téhéran, 26 juillet 2009
Des résidents de Téhéran ont manifesté une fois encore le dimanche 26 juillet. Les manifestants se sont rassemblés Place Vanak. Un témoin dit que “les gens étaient très remontés contre le gouvernement iranien”. Il est dit que les forces du régime ont attaqué les manifestants à coups de gaz lacrymogène.
• Tabriz, 27 juillet 2009
Des centaines de gens de la ville de Tabriz ont attaqué les bureaux de la télévision d’Etat et y ont mis le feu le 27 juillet 209. Lors de l’attaque, les témoins rapportent que les forces de sécurité étaient présentes et se sont affrontées avec les protestataires. Ces forces ont utilisé des gaz lacrymogène et des armes blanches pour disperser la population.
• Téhéran, 25 juillet 2009
Des habitants de Téhéran ont manifesté une fois de plus contre le gouvernement. Selon les nouvelles publiées, des centaines de personnes ont manifesté Place Vanak et dans les rues du nord de la capitale. Des témoins disent que les forces de sécurité du régime ont attaqué et cogné les manifestants. Ces forces ont tiré en l’air pour effrayer les protestataires. Les slogans des manifestants étaient “mort au dictateur” et “mort à Khamenei’.
• Téhéran, 21 juillet 2009
Le mardi 21 juillet, les forces de sécurité du régime ont attaqué des centaines de protestataires et en ont arrêté un grand nombre Place Hafte-Tir. Les témoins disent que de nombreux manifestants ont été blessés lors des affrontements. Ceux qui ont été arrêtés, ajoutent ces témoins, ont été emmenés dans les cachots du ministère des renseignements. Ce rapport a été confirmé.
• Grève à l’usine de chocolat Fermand, 18 juillet 2009
Les ouvriers de cette usine se sont mis en grève le 18 juillet pour protester contre les salaires impayés. Selon les nouvelles publiés, les propriétaires de l’usine n’ont pas payé les salaires depuis deux mois aux travailleurs. Il est dit que les patrons ont promis de verser les salaires quelques heures seulement après le début de la grève. Les grévistes ont déclaré qu’ils continueraient la grève jusqu’au paiement de leurs salaires.
• Compagnie Sazeh, 16 juillet 2009
Des centaines de travailleurs de cette compagnie se sont mis en grève pour protester contre la décision des patrons de ne plus considérer le vendredi comme un jour de repos. Les patrons ont publié un communiqué indiquant que tous les salariés devraient travailler le vendredi et ce pour toujours. Les grèvistes ont annoncé qu’ils continueraient leurs protestations jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction.
• Publication Amir Kabir, 14 juillet
Des travailleurs licenciés cette publication ont protesté devant le département de la propagande le 14 juillet. Les manifestants demandaient qu’on leur paie une prime. On doit ajouter que cette publication avait 40 salariés qui ont été licenciés il y a deux ans sans obtenir aucune prime ou aide.
• Ghazvin, 29 juillet 2009
Les patrons de l’usine de farine de Ghazvin ne veulent pas payer les allocations qu’ils doivent aux travailleurs. Les 120 travailleurs de l’usine n’ont touché aucune allocation depuis un mois. Ces travailleurs ont protesté pour obtenir leurs revendications le 29 juillet.
• Usine métallurgique Pars, 29 juillet 2009
Les ouvriers de l’usine métallurgique Pars se sont mis en grève pour protester contre les salaires impayés. Les salaires des travailleurs sont suspendus depuis plusieurs mois. Ces travailleurs vont étendre leur grève.
• Compagnie de bus Vahed de Téhéran, 28 juillet 2009
Bonne nouvelle ! Le syndicat de la compagnie de bus de Téhéran Sherkate-Vahed a déclaré que les licenciements contre des militants de ce syndicat ont été annulés et que l’affaire sera renvoyée au département du travail pour enquête. On doit informer que de nombreux militants ouvriers et des organisations ouvrières ont protesté à plusieurs reprises pour annuler ces licenciements.
• Entreprise Rahga (bâtiment), 26 juillet 2009
Vingt-quatre ouvriers du bâtiment qui travaillent pour l’entreprise Rahga se sont mis en grève pour protester contre les salaires impayés qui ont un retard de deux mois. Ces travailleurs, rapportent des témoins, ont demandé à plusieurs reprises leurs salaires avant de se mettre en grève. Au moins huit ouvriers ont été licenciés ces derniers jours.
• Rassemblement des enseignants, 26 juillet 2009
De nombreux enseignants ont protesté devant le parlement du régime. Ils ont demandé aux législateurs de prendre en compte leurs revendications. Les manifestants sont venus à Téhéran depuis d’autres villes.
• Ville de Bookan, 24 juillet 2009
Une usine textile a été fermée et tous ses salariés se retrouvent au chômage. Les travailleurs de l’usine ont manifesté contre la décision de l’employeur et veulent que les propriétaires de l’usine soient jugés.
• Kermanshah, 24 juillet 2009
Selon le Comité de Coordination, bien que les ouvriers de l’usine de tapis occidentale aient protesté à plusieurs reprises pour la réouverture de l’usine, leurs revendications n’ont pas été satisfaites pour l’instant. Ces travailleurs au chômage ont dit qu’ils allaient étendre leurs protestations dans les jours qui viennent.
• Chiraz, 21 juillet 2009
Des habitants de Chiraz ont manifesté contre le gouvernement le 21 juillet. Lors de cette manifestation, les forces du régime ont attaqué les protestataires avec du gaz lacrymogène et des bâtons
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