Mise au point à propos des « camarades » de la fédération anarchiste et autres libertaires
Catégorie : Global
Thèmes : Prisons / Centres de rétentionRépression
Lieux : Limoges
Le 11 Novembre 2008, jour de l’arrestation lyrico-mediatique et antiterroriste des dits « neufs de Tarnac » en Corrèze, la Fédération Anarchiste (FA) nous gratifiait d’un communiqué [1] dans lequel nos libertaires dénonçaient le manque de preuve contre les arrêtés accusés d’une nuit de sabotages à grande échelle du réseau ferré de la SNCF. Elle y explique que techniquement, les éléments de l’enquête étaient insuffisants pour accuser ceux de Tarnac. Elle s’étonne également que les auteurs des sabotages de novembre 2007, eux, n’aient pas été appréhendés aussi rapidement. Elle introduit également l’idée d’un complot de la SNCF dans le but de faire oublier sa volonté de fermeture de l’activité du fret, l’affaire des sabotages « tombe à point pour faire passer la pilule ».
L’on peut déjà noter que la FA préfigure dans son communiqué la stratégie de défense des co-inculpés du 11 novembre et de leurs avocats qui, en rentrant sur le terrain de la « preuve objective », éviteront ainsi de ré-affirmer quelques principes de base comme la destruction de toute les prisons et la liberté pour tout les prisonniers. Permettant également de n’affirmer de solidarité qu’envers les cas d’ « injustice », c’est à dire les cas dans lesquels le droit pénal est malmené à des fins politiques. En quelques sorte, et comme l’ont fait les avocats des inculpés, il s’agit de corriger une « dérive » de l’Etat de Droit, et donc permettre ainsi à l’Etat de devenir plus juste et plus équitable. Rien d’etonnant, certes, pour ces adeptes du « welfare state ». Mais il y a un « Mais ».
Historiquement, l’anarchisme est un courant fondé sur la négation du principe d’autorité et le refus de toutes contraintes découlant des institutions basées sur ce principe, la base minimale d’accord entre les divers sous-courants étant la destruction de l’Etat sous toutes ses formes. Or, il était urgent pour nos libertaires de corriger le tir d’une justice à la dérive, et ce, en apparaissant le plus vite possible pour affirmer leur solidarité… avec l’Etat de droit. Et qui sait, peut être qu’à force de conseiller la justice, la FA obtiendra des subventions assez juteuses pour investir dans son abolition. Mais on entend déjà les mauvaises langues dire que la FA n’est en fait ni anarchiste, ni contre l’existant.
Le jour même des arrestations, alors que les divers syndicats de cheminots et partis d’extrême gauche affirmaient ne pas être impliqués dans ces sabotages, un « responsable de la Fédération anarchiste nationale » réagissait dans le journal de France 3 Limoges à 19h. Il y affirmait qu’aucun militant de la FA n’était impliqué [2] et que de toute manière, ces pratiques de sabotages n’étaient pas celles de la FA. Rebelote, la FA qui a toujours prétendu lutter contre l’image de l’anarchiste incendiaire de la belle époque, « l’anarchiste poseur de bombe », réaffirme son intégration au système et la condamnation systématique de toute attaque contre ce qui nous détruit (avec ou sans bombes) comme par exemple, le TGV et le monde qui le produit.
D’abord elle affirme ne pas être impliquée, facilitant le bon déroulement de l’enquête. Que dire d’anarchistes plus prompt à affirmer leur innocence qu’à affirmer une solidarité de principe contre ce monde ? Il y a déjà un peu de la balance ou de l’indic dans celui qui, alors qu’on ne lui avait rien demandé, affirme son innocence en montrant patte blanche au supposé ennemi pour l’aider à pointer du doigt et à isoler (pour mieux réprimer) les « méchants », ceux qui passent à l’acte sans attendre. Elle s’arroge également la place convoitée du « gentil », de l’anarchiste de gauche, certes un peu contestataire, mais qui ferait pas de mal à une mouche, ou à l’Etat. Les « méchants » en l’occurrence, sont tous ceux qui, ne jouant pas la carte de l’innocentisme, font le choix d’assumer leurs idées et de garder la tête haute face à l’ennemi. Ceux qui croupissent en prison depuis trop longtemps dans l’indifférence totale de nos libertaires, certains d’entre eux sous juridiction antiterroriste. Est-ce vraiment là le rôle d’une organisation qui se prétend anarchiste de distinguer les bons saboteurs des mauvais saboteurs ?
Ensuite, elle condamne l’acte en affirmant que ces pratiques ne sont pas les siennes, que « si le sabotage est une arme à laquelle peut légitimement recourir le mouvement social dans une situation où un rapport de force s’est constitué, il n’est en revanche d’aucune utilité dans le cas contraire » en ajoutant tout aussi péremptoirement que « les cheminots-es le savent ».
Si le recours à des termes comme « Légitime » est déjà largement significatif, on peut se pencher plus en détail sur cette phrase citée plus haut et extraite du communiqué du 11 Novembre de la FA.
Déjà, le sabotage est une arme à laquelle ne peut recourir que le mouvement social, donc par extension, qui ne peut être le fait d’individus. Cet avilissement de la liberté individuelle au profit de la pression d’un groupe social est typique d’une certaine pensée. Ce « débat », a toujours été celui qui opposait (entre autres) anarchistes et marxistes. Aujourd’hui il est celui qui oppose -entre autres également, et quasi uniquement en France- libertaires organisés et anarchistes autonomes de tout partis, syndicats et autres organisations permanentes telles que la FA, la CNT, la CGA, AL et autres subvertisseurs des « masses ».
Selon nos libertaires, il faudrait donc que les révoltés contiennent et contrôlent leur rage, qu’ils attendent l’assentiment du fantomatique mouvement social pour l’exprimer. Il s’agit au final d’attendre la révolution imaginaire qu’ils nous promettent depuis 150 ans déjà, le grand soir messianique qui arrangerait tous nos problèmes et ferait de nous des êtres neutres et assainis de toute colère. Cette négation de la guerre sociale est donc aujourd’hui devenue la base d’accord entre les divers libertaires en recherche de respectabilité, de la FA à Alternative Libertaire en passant par No Pasaran, la CNT et José Bové.
Comme nous l’avons déjà vu dans un autre numéro [3], il y a toujours deux poids et deux mesures en ce qui concerne la révolte, le sabotage ou la reprise individuelle. Mais il faut être aveugle ou mal intentionné pour ne pas reconnaître l’attaque (individuelle ou collective) comme l’une des armes classique des anarchistes, mais surtout des exploités [4]. De tout temps, l’oppression a vu ses fondations fragilisées par le refus en acte de sa bonne marche. En outre, nos fins analystes, affirmant péremptoirement que « les cheminots-es le savent », refont soigneusement l’histoire en révisant les nombreux actes individuels de résistance des cheminots de 39-45, en passant par 1995 jusqu’à là réforme des régimes spéciaux en 2007. Et en effet, nous n’avons que très peu entendu la FA, lorsque des cheminots étaient accusés d’actes de sabotage et incarcérés ces dernières années. A croire que la taxidermie fait des merveilles.
Anarchistes ! désertez les organisations permanentes.
Quelques anarchistes, qui n’hésiteront pas, lorsque des libertaires se mettront en travers de leur route.
Extrait de Non Fides N°IV.
Notes
[1] Sabotages sur les lignes SNCF : Communiqué de la Fédération Anarchiste, 11 Novembre 2008.
[2] ouf, on avait tous peur qu’elle ne sorte du cadre imposé de la légalité, et qu’elle perde ainsi en credibilité vis-à-vis des medias et de l’Etat.
[3] Cf. Deux poids, deux mesures, de l’onanisme en milieu militant dans Non Fides N°3
[4] D’ailleurs nos libertaires ont l’air d’accord avec cette affirmation, mais uniquement lorsque l’attaque est le fait d’un passé glorieux ou d’une tentative d’insurrection exotique
Motion contre l’enfermement
66ième Congrès de la Fédération anarchiste
Besançon les 30, 31 mai et 1er juin 2009
Tout anarchiste est contre l’enfermement qu’il soit carcéral, psychiatrique, sexiste, raciste, homophobe, économique ou politique.
C’est pourquoi nous revendiquons l’abolition de la prison (Motion du congrès de Rouen, en 1988). Aucun enfermement n’est légitime. Par conséquent, nous refusons la distinction entre prisonnier politique et prisonnier de droit commun ; ce qu’avaient fait les prisonniers en lutte des années 1980 en créant le concept de « prisonnier social » !
Tout prisonnier est politique, en raison des conditions psychologiques, sociales, ethniques, religieuses, économiques et politiques qui sont à l’origine de son enfermement.
La gestion de la délinquance et de la criminalité par l’enfermement est aussi une question de choix politique. C’est un crime d’Etat !
La prison doit être détruite. Elle a fait son temps, qu’elle crève !
Fédération anarchiste
En France, la mouvance Autonome semble plus apparaitre comme une composante spontanéiste de l’ultra-gauche dirigée par les Pro-Situs, voyez vous venir le Comité Invisible?
A partir de ces années là, la même auto réduction oxydée prend de stupeur l’ensemble du mouvement Autonome dont des Comités Invisibles souhaitent l’attirer et l’emprisonner (avant de le mener à nouveau en prison) dans une idéologie décalée de la réalité (propre des idéologies) exclusivement émeutièriste et voyoutiste, disloquant comme déjà en 1979, 1990 et 1999 le mouvement grossissant de tous ceux désirant être Autonomes, mais ne se reconnaissant pas dans des chefs mégalomanes et imbus de leurs hautes études.
Et toi Hivert, tu la voie la grande baffe qui va t’arriver dans la gueule ?
La construction (qu’elle soit artificielle ou spontanée) d’un mouvement autonome n’est ni a espérée ni a faire. Si il y a besoin des autonomes, il y en aura. Si il y en a pas besoin, il y en aura quand même. Au final, t’es tellement coincé dans tes références historiques et politiques que t’es devenu un vieux fossile qui encombre plus qu’il ne sert.
Les autonomes, si on peut les appeler comme ça, ne se reconnaissent ni dans les « chefs mégalomanes et imbus de leurs hautes études » comme tu te plais à le souligner, ni dans les tarés maniant l’encyclique, les dogmes et qui se prennent pour de pseudo-détenteurs de vérité (j’parle de toi, ma poule). Jusqu’ici, t’as été le seul à mettre les gens, les mouvements, les mouvances, les idées dans des boîtes, dans des cadres. Ton discours même tue les choses dont tu parles.
En fait, t’ouvre ta gueule sur Non-Fides, mais t’es pire qu’eux. Au moins, ils sont un collectif. Toi, la misère groupusculaire tu la créer tout seul. Et t’es fier en plus, de cette misère tant politique qu’historique. Tu fait ton grand seigneur, comme si, « ta science » était reconnu autre part que dans ta misérable caboche.
Allez, va polluer ton site et fout nous la paix…
Pour les leçons de maintien politique, j’en préfère d’autres dont les a-priori collectifs sont moins dictatoriaux que les prétentions guerrières de l’époumoné isolé ci-dessus.
Son plan de campagne laisse pantois, et il parlait de dogme, non ?
Je dit quand même qu’il n’y a pas de plan… « La construction (qu’elle soit artificielle ou spontanée) d’un mouvement autonome n’est ni a espérée ni a faire. Si il y a besoin des autonomes, il y en aura. Si il y en a pas besoin, il y en aura quand même. »
donc je comprend pas ou tu veux en venir.
De plus, t’es tout seul, toi aussi. A moins que derrière Christian Hivert se cache plusieurs personne. Parce que là faudrait nous en dire un peu plus.
« j’en préfère d’autres dont les a-priori collectifs sont moins dictatoriaux », Pourtant, t’as l’air d’être vraiment en pétard avec tout ce qui ressemble à un groupe. NOn-Fides, les violents, la FA, etc…
Salut,
y’a comme un souci dans votre politique de « modération », et ici se trouve (comme ailleurs) un bon exemple:
– Christian Hivert spamme les commentaires avec des conneries, notamment le dernier en date…
– Quelqu’un (Patapon) répond à ce dernier commentaire.
– Vous décidez de supprimer le dernier commentaire débile de Christian Hivert. Soit. Je comprends, vraiment.
L’ennui, c’est que la réponse de Patapon, si elle a encore un peu de sens, a perdu beaucoup de sa substance et de son entendement pour les lecteurs qui ont loupé le dernier commentaire d’Hivert (la plupart, en fait). Donc le fil de commentaires se termine sur un truc chelou, on se dit qu’il aurait été plus logique de supprimer également le(s) commentaire(s) répondant au dernier post d’Hivert.
Peut-être aussi Hivert devrait-il faire partie des « commentateurs » à modérer « a priori » ?
Ou peut-être faudrait-il modérer a priori tous les commentaires ?
Vieux débat, je sais…
salut bah ouais… t’as raison, d’ailleurs je viens de cacher le commentaire de patapon répondant au commentaire préalablement éffacé et qui n’a aucun rapport avec l’article…. donc voila t’as raison mais le truc c’est que voila on n’est pas des super héro-ĩne-s, que nos journées elles font pour nous aussi 24H…. qu’on n’a pas que indy dans la vie… il nous arrive parfois d’essayer de dormir, et même de voir des gens en vrai, une légende dit même que certain-e-s osent prendre des vacances. C’est vrai aussi qu’on n’est pas très nombreux et qu’on modére donc au rythme qu’on peut. En tout cas merci de nous signaler ça.
aussi pour dire qu’il existe une liste mail pour discuter et discuter sur la modération c’est ici :
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imc-france-nantes mailing list
imc-france-nantes@lists.indymedia.org
http://lists.indymedia.org/mailman/listinfo/imc-france-…antes