Chaque année a lieu le festival de musique metal Hellfest à Clisson en Bretagne. Une chance dans ce monde où l’organisation de chaque événement culturel se transforme en un parcours administratif et une pression financière insurmontables.
Cette fois, ce sont des lobbies d’extrêmistes religieux et de partis politiques qui s’opposent à la tenue d’un festival dont l’organisation ne diffère pas d’autres festivals, metal ou non, du monde entier. Il est un fait, le Hellfest a une démarche ouverte, publique et honnête.
Peut-on en dire autant de ces actuels mouvements d’opposants ? Se souviennent-ils en effet de la manière dont ils se sont créés et financés (usurpations, guerres, réquisitions et désolation pendant des siècles pour les uns ; trafics d’armes et financements occultes divers pour les autres). Il est néanmoins logique de trouver ces mêmes organisations politico-religieuses s’opposer sans vergogne au financement public à hauteur de 2 % seulement du Hellfest par la Région, le département Loire-Atlantique et la municipalité de Clisson lorsqu’elles reposent elles-mêmes sur l’organisation territoriale de l’Etat français. En effet, au-delà de ses intérêts centralistes culturocides, la “machine France” ne permet pas d’accompagner pleinement la création et l’animation culturelles ainsi que la protection du patrimoine vivant. En effet, rappelons que la majeure partie du budget de la culture, comme beaucoup d’autres enveloppes ministérielles, est réquisitionnée en Ile-de-France (à titre d’exemple, le burlesque est à son comble lorsque la France célèbre sa fête martiale du 14 juillet à Paris : elle aura coûté environ 7 millions d’euros pour cette ville à l’ensemble des contribuables assujettis à la France, soit, par comparaison, 1/5 du budget de la culture et des sports de la région administrative Bretagne voté pour l’année 2009).
Pour soutenir les organisateurs du Hellfest, consultez : http://prohellfest.wordpress.com/ et http://www.facebook.com/group.php?gid=95531469014

Pour l’association culturelle Bemdez,
Bertrand Deléon.