Si comme nous le pensons – partant du constat de la multiplication des mutilations au flashball – la tendance générale des pratiques policières de gestion de foule est à la banalisation de l’usage des armes « non-létales », il nous faut en prendre acte. Et cela passe d’abord par la réappropriation de pratiques aujourd’hui perdues, notamment en manif. En 68 les CAL (comités d’action lycéenne) avaient pour mot d’ordre de se munir de bâtons et de casques de mobylettes, alors que les flics de l’époque étaient sous-équipés comparés aux BAC et autres Robocop de 2009. Aujourd’hui il est nécessaire de reprendre la main dans le rapport de force, ne serait-ce que pour ne pas voir se multiplier les blessés graves dans nos rangs.

Ne pas se laisser gangréner par la peur de la violence policière, se donner les moyens de continuer à lutter, c’est déjà se prémunir des conséquences de ce genre d’attaques sauvages. Nous ne pensons pas qu’il y ait de « bon » ou de « mauvais » usage du flash-ball. Le fait est qu’ils en sont équipés, et qu’ils l’utilisent contre nous.

{{Lundi, ramenez des casques, de hockey, de moto, de soudure.}}

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