Dans les débats télévisés, les candidats aux présidentielles se sont accusés mutuellement d’illégalités, de corruption, de vols, d’incapacités à diriger, d’insuffisances en tout genre. Mais aucun d‘entre eux n’a protesté contre les lois qui ont imposés de telles catastrophes à la population. Aucun d’entre eux n’a protesté contre les lois qui privent les travailleurs du droit de grève, contre les lois qui légitiment des salaires au quart du seuil minimum de pauvreté, contre les lois qui interdisent aux travailleurs de s’organiser.

Aucun des candidats n’a protesté contre les lois qui légitiment les licenciements massifs, contre les lois qui autorisent des contrats blancs d’un mois pour les travailleurs Aucun des candidats n’a parlé de la liberté d’expression, de la liberté d’habillement, des centaines de pratiques inhumaines qui dirigent cette société. Même quand, parfois, certains candidats ont évoqué ces problèmes, c’était pour monter qu’ils étaient celui qui a pris la plus grand part à la mise en application de ces lois. Dans tous les débats, les candidats ont prouvés qu’ils soutenaient les lois et la situation existante, qu’ils ne se battaient que pour le pouvoir.

Dans ces conditions, alors qu’un mouvement massif de la population entre en scène et clame ses revendications, nous, travailleurs, nous réclamons le droit de lever le drapeau de notre classe et de revendiquer :

1. Un salaire minimum supérieur à 1.000.000 de Touman par mois (1000 euros)

2. Abolition immédiate des contrats de travail temporaire et des nouveaux contrats de travail

3. Abolition des Conseils islamique du travail et des Maisons ouvrière, qui sont des organisations gouvernementales dans les usines et sur les lieux de travail. Création de conseils ouvriers et d’autres organisations ouvrières indépendantes de l’état.

4. Payement immédiate et inconditionnel des salaires en retard.

5. Arrêt des licenciements et allocation suffisante pour les travailleurs au chômage.

6. Libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, y compris les travailleurs emprisonnés qui ont été arrêtés lors du premier Mai. : Jafar Azimzadeh, Qolamreza Khani, Saaed Youzi, Saeed Rostami, Mehdi Farahi-Shandiz, Kaveh Mozzafari, Mansour Asanlou, et Ebrahim Madadi. Fin des persecutions et des indtimdations contre les travailleurs et les meneurs ouviers.

7. Liberté de grève, liberté de manifestation, liberté d’assemblée, liberté d’expression et de parole sont nos droits imprescriptibles.

8. Abolition de la discrimination sexuelle, du travail des enfants, des licenciements de travailleurs immigrés.

A tous les travailleurs !

Auourd’hui, nous avons le devoir d’exprimer nos revendications indépendamment et de nous servir de notre solidarité pour nous mobiliser nous-mêmes pour nos droits humains, ensemble avec les autres couches de la société.

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