une dizaine de personnes se seraient fait arreter + tard dans la soirée avec l’arrivé du GPSR et de la Bac. D’après les infos reçus depuis toutes les personnes arrétées lors de cette interpellation fracassante ont été relachées depuis! Ouf!
Parce que cela avait l’air sympa, lisez par vous même….

PARIS, 7 nov (AFP) – Par groupes de quarante, armés de pots de colle, de
tracts, de bombes de peintures et de pinceaux balais, des centaines de
militants
descendent vendredi soir dans le métro parisien. Leur but: « reconquérir
l’espace
public » et dénoncer l’omniprésence de la publicité.
Ils s’attaquent avec frénésie et dans la bonne humeur à toutes les affiches
dans les stations, sans dégrader les équipements publics. Ils sont bien
organisés, restent groupés, font bloc dans la non-violence.
Peu avant 20h00, le groupe « République 3 » entame sa longue soirée,
itinéraire détaillé en poche, avec un « numéro d’assistance juridique »
inscrit
sur l’avant bras en cas de problème.
« Cassez vos télés », « la pub nuit à la santé mentale », « la pub te crétinise »,
« pub = vomi », « on vous exploite »: les slogans s’étalent vite sur les
placards
muraux, que ceux-ci vantent des opérateurs de téléphonie ou des grands
magasins.
« Patrick Fiori, faut se le faire », s’exclame un jeune vêtu d’une veste kaki,
face à l’affiche du concert du chanteur. Il brandit une hampe avec un balai
enduit de colle. A ses côtés, une étudiante s’applique à écrire à la
peinture
rouge des mots d’ordre libertaires. Sa copine tient un ¤Posca », le « marqueur
des
graffeurs ».
« C’est un appel au recouvrement d’espaces publicitaires, face à la main-mise
de l’argent sur les services publics et aux menaces visant les droits
sociaux »,
lance un participant qui se fait appeler « le concombre masqué ».
« On réagit face aux images racistes ou sexistes. Tout est pris pour de la
marchandise. On aime pas la pub et on nous l’impose. On ne veut pas être
pollué
visuellement », détaille Gilles, un des leaders.
Leur précédente opération coup-de-poing s’était déroulée le 17 octobre. Des
centaines d’affiches publicitaires avaient été maculées, dans le calme.
Cette
fois-ci, ils affirment être plus nombreux, toujours ralliés par l’internet,
direction sept points de départ différents dans Paris. Ils se présentent
comme
des « chômeurs, étudiants, architectes, ou enseignants, mais tous citoyens ».
En cas de PV, une cagnotte commune est prévue, la solidarité est de mise.
« Ne nous attaquons qu’aux publicités, mais surtout pas aux encadrements et
mobiliers. Ne nous exposons pas aux poursuites pour dégradations »,
recommande un
tract.
Station après station, l’euphorie monte, les voyageurs accueillent
favorablement les militants, qui prennent la parole dans chaque rame pour
expliquer leur action. « Ah bravo, c’est super, c’est drôle », sourit une
élégante
passagère, au bras de son mari interloqué. D’autres applaudissent.
La soirée a pourtant débuté avec une grosse bousculade, quand une dizaine de
vigiles de la RATP ont tenté d’interpeller un jeune intermittent sur un quai
de
la ligne 5 du métro. « Lâchez-le, lâchez-le, on est non-violents », se sont
mis à
crier des dizaines de poitrines, obtenant enfin sa libération, avant de
repartir
illico par le métro suivant.
phi/seb/abl

AFP 21h38 – 07 NOV 03