« Par des arabes, à l’intention des Arabes » : telle est la description, par ses auteurs, du rapport sur le développement humain dans le monde arabe, publié lundi 20 octobre à Amman. Deuxième du genre, il est rédigé par une quarantaine de chercheurs arabes, en liaison avec le bureau jordanien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds arabe pour le développement économique et social (….)

« Le diagnostic porté cette année confirme celui de l’an dernier. Le monde arabe souffre d’une insuffisance dans trois domaines fondamentaux, ce qui handicape son développement : la liberté d’expression, l’accès au savoir, et l’émancipation des femmes. Selon le document, le monde arabe, malgré son histoire, n’a pas su préserver la « société du savoir » indispensable au développement. Les auteurs réclament « un climat de liberté », loin des contrôles menés par les administrations et les « agences de sécurité » qui freinent la créativité et l’expansion (…).

Le rapport encourage une critique de certains enseignements islamiques considérés comme des obstacles à la modernisation. Les groupes islamiques clandestins préconisant la violence se renforcent en l’absence de « canaux politiques pacifiques et efficaces pour traiter des injustices dans le monde islamique ». Les auteurs soulignent enfin la nécessité de « libérer la religion de l’emprise de la politique, et de libérer les institutions religieuses des autorités politiques, des gouvernements et des mouvements religieux radicaux »….

source :lemonde.fr